Chapitre 38. Liv.

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Quelques minutes après m'être séchée, je m'habille rapidement avec une robe confortable, et enfile mes talons, avant de rejoindre Russel, qui s'est lui aussi habillé en quatrième vitesse.

Je sens alors le plafond trembler, et je sursaute, mais le mafieux me rassure, il me prends dans ses bras, et me dit qu'on doit rejoindre les autres, que la bataille fait rage, mais que l'avantage est pourtant aux assaillants plus qu'aux hommes du mafieux.

Je commence à avoir peur, vraiment, alors qu'on rejoint le reste des invités. Je descends encore une coupe de champagne cul sec, et je croise le regard insidieux de Blake dans un coin de la pièce, qui me fixe d'un regard mystérieux. Je lui lance un regard inquiet, comme pour tenter de le sonder, je regarde sa jambe, et je vois un bandage, mais il a l'air debout. Les médecins ont fait vite...

Je me sens inquiète et piquée à vif et je me détourne. Je ne veux pas aller lui parler, maintenant, même si je me suis inquietée pour lui, mais quand je veux rejoindre Russel, il est occupé à parler à ses hommes près de l'entrée du bunker...

Je reste donc là, debout, alors que certains des invités me lancent des regards étranges, je sais que la plupart savent très bien ce que Russel et moi avons été faire, mais je m'en fous. Je suis au patron, maintenant, alors je fais ce que je veux avec lui.

Ma gorge se serre pourtant à cette pensée, comme si je n'étais pas à ma place.

J'avale encore une gorgée de champagne.

En tournant la tête, je me rends compte avec surprise que cette femme, Natacha, celle qui collait à Blake, est toujours là, avec sa coupe de champagne, dans un coin, et elle regarde tout le monde avec méfiance, comme si elle en avait marre d'être ici et attendait que quelque chose se passe.

Soudain, j'ai un mauvais pressentiment... Elle dégage quelque chose de bizarre, cette femme... Elle est si... Sulfureuse qu'on dirait presque qu'elle joue un rôle, et là, on dirait qu'elle a retirer son masque, comme si elle était agacée de le porter.

Et je sens vraiment quelque chose de bizarre en la regardant, je sens qu'il faut que je me méfie, je ne sais pas pourquoi. Le fait que j'ai cotôyé des femmes au Laguna qui faisaient souvent semblant ou jouaient des rôles pour les hommes rend mon intuition plus fine là dessus... Cette Natacha est bizarre.

Puis je regarde Russel, et voit que sa discussion a l'air sérieuse, il hoche rapidement la tête et donne des ordres à ses hommes, puis ils s'éclipsent vers une autre porte pour y disparaitre pendant quelques minutes, de longues minutes interminables.

Je reste plantée au milieu du salon, à siroter mon champagne, mais au bout d'une nouvelle heure à attendre, je n'en puis plus et les autres autour de moi visiblement non plus.

Un type se lève, agacé et se met à soupirer:

- Bon, c'est trop long, là, moi je dis... On devrais monter et participer à la bataille, en haut... On a tous des flingues, pas vrai? Ici, Don Russel en a des tas! On pourrait tous s'armer et aller les enculer, ces fils de putes qui ont attaqué notre ile des plaisirs!

Un autre mec à sa droite soupire et secoue la tête:
- Détends-toi, mon pote, ici, on est tranquilles, en sécurité, on a tout ce qu'on veut, champagne, filles... On a juste à attendre bien sagement pendant que l'équipe de sécurité de Russel fait son boulot...
- Et ouais, justement, s'ils le faisaient pas, leur boulot?" Renchérit l'autre type, il commence à s'agacer et se relève pour s'agiter.
- Ecoute, franchement, ça m'étonnerait fortement que la sécurité ici fasse pas l'affaire, tu sais, c'est l'endroit le plus sûr pour ceux qui sont du côté de Don Russel, commence à dire un autre mec en costard en terminant sa coupe de champagne, une rousse pulpeuse assise sur ses genoux.

Gangsta's Paradise (TERMINE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant