Chapitre 21. Liv.

110 9 0
                                    

Je sens ma gorge se serrer, alors que le gros type tente en vain de respirer, mais c'est déjà trop tard. Il convulse, essaie de parler, de se lever, mais à la place, il renverse la chaise, puis tombe la tête la première dans son assiette, inerte.

La tête violette. Mort. Mon cœur s'est arrêté en même temps que le siens, et je ne bouge plus, choquée et tétanisée.

"- Voilà une bonne chose de faire, dit alors Alejandro en s'essuyant la bouche, alors que les serveurs et les femmes de chambres viennent emmener le corps, et nettoyer la table, tandis que le maitre de maison termine son repas dans un calme terrifiant.

Je sens la boule dans ma gorge gonfler encore, et Russel, de son côté, termine lui aussi son assiette, puis se penche vers moi:

- Liv, ma belle... Finis ton assiette.

Je refuse de le regarder, dégoûtée:

- ... Je n'ai plus faim.

- Finis ton assiette." M'ordonne-t'il en me saisissant le poignet avec force. Je sursaute, et à l'autre côté de la table, Alejandro ne fais rien, il se contente de boire son vin sans bouger, alors que ma gorge se resserre, et que je tente de faire arrêter mes mains de trembler tout en attrappant mes couverts. 

Mais je n'arrive pas à manger, et au lieu de lui obéir, je me lève, et me dirige vers ma suite, pensant qu'il va me laisser tranquille.

Je sais que je viens sûrement de faire une connerie monumentale, que je vais en subir les conséquences, mais je m'en fous. Manger après avoir vu un type crever à sa table, c'est au dessus de mes forces... 

Quand j'arrive dans ma suite, j'entends des pas rapides derrière moi, et je sursaute en voyant la silhouette imposante de Russel.

Je recule, paniquée, et il me fusille du regard.

Mon dieu, il va me tuer... Il va me tuer, je vais mourir, c'est sûr, je...

Mais je ne veux pas être l'idiote sans cervelle, je veux qu'il comprenne que je réfléchis quand même, alors je lui crie:

- Tu... Tu ne peux pas tuer des gens comme ça... C'était un politicien influent, en plus! Tu..."

Russel fonce vers moi, énervé, et m'agrippe les poignets:

- Je pourrais très bien te tuer comme je l'ai tuer, ma belle, si tu me refais un coup pareil, si tu ne m'obéis pas. Alors, tu vas rester bien sage, c'est compris? Sinon, tu ne reverras jamais tes amis de la résidence, ni celles du Laguna..." 

Ma gorge se serre. Je me rends compte que je suis passée à deux doigts de me faire descendre, et je me force à me calmer, mais la panique de voir Russel me tenir comme ça n'aide pas. Je le fixe, terrorisée.

Il m'agrippe alors la mâchoire:

- Je fais ce que je veux ici, est-ce que je dois te le rappeller?! Je veux que tu comprennes que je suis le roi de cette côte, de ce pays. C'est moi le roi ici, tu comprends?! Je fais ce que je veux de tout le monde..."

A ce moment-là, je sens ses doigts glisser le long de mon ventre, et je sais ce qu'il veut. 

Mais je refuse, je ne veux pas me donner à ce gangster qui me terrorise. Pas question, non... Je tente de le repousser, mais il me tient avec bien trop de force. 

D'un simple geste, il arrache ma culotte, et je tente de me débattre, mais il me tient par le cou:

"- T'as compris, Liv? Ou est-ce que tu veux une leçon?" Je me fige, et il s'arête d'un coup, et au lieu d'être violent, ses gestes deviennent sensuels, il glisse sa main vers mon entrejambe, et je me force à ne pas pleurer.

Gangsta's Paradise (TERMINE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant