Chapitre 19. Liv.

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Mes mains tremblent sur l'arme froide entres mes mains, et Russel resserre sa poigne, puis glisse son visage près de mon oreille, avant de s'adresser au pauvre homme devant nous.

Je le fixe dans les yeux, et il nous supplie du regard.

Mais l'homme doit aussi voir que j'ai aussi peur que lui... 

"- ... Alors, Roulio, c'est le moment de te défendre, mon ami. Tu vas m'expliquer bien gentiment pourquoi tu m'as volé tout cet argent... Un argent qui était censé être en route vers ma banque privée en Italie, n'est-ce pas?" 

Le type se tortille, et Russel fronce les sourcils:

- Je ne crois pas que nous allons entendre correctement ce que tu auras à nous dire avec ce bâillon... Je vais laisser mes amis te l'enlever..."

Ses hommes de mains s'exécutent alors, et de mon côté, j'en profite pour jeter des regards aux autres filles présentes.

Elles sont toutes derrière Russel, contre la barrière du pont, et elles fixent le pauvre homme agenouillé, se tiennent pas les mains mais malgré l'expression terrorisée sur leurs visages, elles ne peuvent pas détourner les yeux. 

Quand on retire le bâillon de l'homme, celui-ci halète, à bout de souffle, pathétique, puis il se reprends et supplie la mafieux:

 "- Boss, je vous jure... Je vous jure que je n'ai jamais volé le moindre centimes... J'ai... J'ai toujours veillé sur votre argent comme... Comme...

- Comme si c'était le tien? Justement, c'est ça le problème, Roulio... C'est pas le tien. Il est à moi, ce fric, tu comprends? Tu pensais qu'en m'en volant un peu, je m'en apercevrait pas? Saches que je sais exactement où est chaque centime de ma fortune. Je pensais que tu savais, depuis le temps, que tu ne pouvais pas me rouler.

- ... Je... Je ne vous ai pas rouler, je le jure!! C'est une erreur, j'ai jamais...

- Ah oui? Pourquoi mes hommes ont des photos de toi en train de faire des transactions dans une autre banque avec un de mes ennemis à Hawaï?" 

A ces mots, le type ferme les yeux et pleure de plus belle. Il n'a plus rien à dire, et Russel soupire:

"- Tu pensais que je te retrouverais pas, là-bas? Bordel, Roulio, j'ai des hommes partout dans le monde. Même au fin fond d'une forêt, je t'aurais retrouvé. Tu peux pas m'échapper. Personne le peut... Personne ne peux se foutre de moi."

Il resserre son étreinte autour de ma taille, et je me fige sous ces paroles. C'est ce que je suis en train de faire, Russel, c'est ce que je suis en train de faire... 

- Alors, avoues... Avoues, et j'te promets d'être clément..." Continue Russel d'un air agacé, mais le pauvre type continue de clamer son innocence, criant presque:

- J'ai jamais piquer ce fric, bordel!! Croyez-moi... J'en n'ai pas un seul centime...

- Tu commences à me fatiguer, à mentir comme ça... Avoues, je commences à perdre patience. 

- J'ai rien à avouer!! Je n'ai rien à avouer! Je vous le jure... Je le jure sur la tête de mes enfants..." 

Ma gorge se serre. Il a des enfants, mon dieu... Je suis tétanisée, dans les bras de Russel. 

"- Justement, penses à eux, penses à l'exemple que tu leur donne en mentant à ton patron. Penses à eux et avoues... Avoues, bordel..."

Cette fois, le mec reste muet, et Russel donne l'ordre à ses hommes d'obliger le pauvre type à le regarder.

Gangsta's Paradise (TERMINE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant