Chapitre 61. Blake.

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Face à Kamila, le type est en sang, tout comme ses collègues. On vient de les tabasser pendant de longues minutes, et maintenant, l'alarme de la propriété sonne de toute les côtés. Peut-être qu'ils ont réussi à activer une alarme d'urgence que Domenico n'a pas réussi à avoir. On va pas tarder à se faire repérer. 

- Je vais te le demander une dernière fois, enfoiré, dis-je d'une voix plus qu'agacée, pressé par le temps. Derrière moi, un type arrive en courant et nous crie:

- Ya des mecs de l'équipe de Russel qui se ramènent... Il faut vite foutre le camp." 

Non, non, pas question, pas si proche du but... C'est le chaos autour de nous, mais j'abandonnerai pas ma soeur. Je sais que je suis à deux doits de la retrouver. J'appuie de canon sur le crâne de l'informaticien face à moi et serre la mâchoire pour me maitriser. 

- ... Parles, putain!" Le type me fixe et rigole, le dents en sang, et sa tête chancelante. Il est presque KO, mais il ne dira rien, putain... 

- Je suis déjà mort, alors ce qui arrive à ma femme et ma fille, je le saurais jamais, rigole-t'il, au comble du désespoir. 

Je fronce les sourcils. Comment on peut penser un truc pareil?? Il y a quelques minutes à peine, il nous suppliait de ne rien leur faire, et maintenant... Je suppose que la sécurité des femmes que Russel enlève ont plus de valeur que la famille de ce type pour lui. 

- Je sais que tu mens, lui lance un membre de l'équipe de Kamila. "C'est ta femme et ta fille, bordel, la seule famille que t'as, lance alors l'un des associés de Kamila, et le type semble effectivement bouleversé. Il fait semblant que ça ne le touche pas, et puis, il craque. Je vois ses yeux briller. 

Puis il soupire, et laisse aller sa tête par terre, alors que derrière lui, l'autre membre de l'équipe de sécurité le supplie en se manifestant de ne rien dire. 

Mais c'est trop tard. Killian va tout avouer. Il finit par nous donner le code, et on prends aussi son empreinte pour le pad du clavier, et on a enfin accès aux images. 

- Il faut vraiment vous dépêcher, putain, dit l'un des membre de l'équipe de Kamila. 

- Ouais, ouais, Gorgio, on fait ce qu'on peut, ici, putain!, s'agace Kamila. Après quelques secondes, de longues secondes, les image des caméras de sécurités cachées s'affichent enfin. Mon coeur bat à tout allure. Sur les écrans, il est écrit dans quel secteur de l'ile et les coordonnées de ces endroits. Ça a l'ait d'être des bunkers. 

Et des centaines de filles attachées, dans des cages comme des animaux. Des types patrouillent à l'intérieur, frappant sur des cages avec des barres de fer, comme pour les effrayer. Heureusement qu'on a pas le son, ici... 

Je sers les dents pour m'empêcher de péter tout ce qui se trouve dans la pièce. Ma soeur se trouve surement là-bas, seule, effrayée, blessée, et probablement encore plein d'autre chose... Je sens alors la main de Kamila sur mon épaule, et je croise son regard réconfortant. Elle parait aussi bouleversée que moi, parce qu'elle, elle ne voit pas son cousin sur les images. Je me demande où Russel a foutu les hommes, et si on va jamais le retrouver. 

Le type que je viens de tabasser se met à rigoler et je lui attrape le visage pour lui assener un coup de poing, le faire taire avant de lui cracher:

- Qu'est-ce qui te fais rire, enfoiré? 

- ... Le fait que..." Il crache du sang par terre. "Vous retrouverez jamais ces personnes... Ils sont déjà en train de les emmener ailleurs, et vous..." Il se met à rigoler de plus belle: "Vous vous êtes piégés ici... Dans la gueule du loup... Oh, putain, Russel va vous atomiser, vous savez pas ce qui vous attends..." Il rigole de plus belle, et soudain, autour de nous, une voix s'élève: 

Gangsta's Paradise (TERMINE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant