Chapitre 54. Blake.

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Je suis assis dans cette pièce depuis de longues minutes, comme si j'étais un criminel, et putain, je détèste ça. Je comprends pas pourquoi on m'a tiré de mon lit aussi tôt pour ça.

Je fixe les types qui sont face à moi, et ils sont bras croisés et me regardent avec un regard noir. Puis l'un d'entre eux s'avance et me dit:

- C'est terminé, ton petit jeu, mon ami..." 

Je soupire et reste impassible, mais agacé:

- Les gars, je veux savoir pourquoi je suis ici... Dites-moi.

- Tu sais très bien pourquoi, fais pas le mec étonné. Ton petit jeu, ça marche ni avec nous et encore moins avec Don Russel, et Tazio." 

Je rigole. Tazio. Encore cet enfoiré. C'est lui qui a du aller parler à Russel comme un petit toutou pour lui dire qu'il ne me sentait pas. Le type ne prends pas mon rire à la légère et frappe sur la table:

- Ça te fait rire, enfoiré? 

- Vous pensez que j'ai des intentions bizarres pour la femme de votre patron?

- On t'as vu plusieurs fois lui tourner autour, lui parler... Et personne ne te sens ici. Russel n'a pas confiance en toi. 

- J'ai sauvé sa chère femme, pourtant, dis-je d'un air désinteressé comme si ça m'était égal ce qui arrive à Liv. Alors qu'elle importe autant qu'importe ma soeur... 

Le type rigole encore:

- C'est pas ça qui va sauver ton cul, crois-moi. Alors... Dis-nous vraiment quelles sont tes intentions, avec elle... D'abord, on te voit discuter avec elle dès le gala d'ouverture alors que vous ne vous connaissez pas et plusieurs personnes vous ont trouver étranges, les deux. Puis, tu la sauve d'une attaque dans sa suite, tu es le premier sur place. 

- J'ai rien à voir avec elle, je lui parle parce que comme la moitié des gars qui sont ici, on la trouve bonne.

- Bonne?" L'homme de main de Black Mamba arque un sourcil et rigole. 

Je suis obligé de mentir pour me faire passer pour un type lambda. Liv est loin d'être juste bonne, je le sais... Elle est bien plus que ça... Je n'utiliserais jamais ce mot pour la qualifier... 

- Alors, comme ça, tu trouves la femme du chef bonne?

- Oh, allez, comme beaucoup d'hommes ici, je vous dit. Mais jamais je la toucherais! je lui ai sauver la vie, elle a été gentille avec moi, polie, c'est tout. Je la toucherais jamais, jamais je ne me permettrais de faire une chose pareille, je vous assure que je sais ce que je risque." 

Je les regarde dans les yeux comme un type qui essaie de sauver sa peau. Et c'est ce que je fais, même si les mots que je prononce sont faux. 

Ils ne disent rien, se regardent, et je soupire:

- Franchement, c'est ridicule, je veux pas de mal à personne moi, si c'est mon allure un peu... Renfermée qui vous a intrigués, je suis désolé, mais je suis comme ça. Je suis pas quelqu'un qui est connu pour être franchement ouvert et très souriant." 

Les hommes de mains se regardent encore, puis l'un d'entres eux soupire avant de se redresser:

- Bon. Ecoute, ce petit entretien, c'est un avertissement, ok?" Il se penche près de moi, les deux mains sur la table, et me fixe dans les yeux. "T'approches plus de la femme du patron, c'est clair?

- ... Oui, très clair, dis-je, agacé, au bout de quelques secondes de silence. Puis, sans ménagement, un des types m'agrippe par le dos de la veste, et j'ai envie de me retourner pour lui mettre une droite, mais je dois me retenir, putain... 

Gangsta's Paradise (TERMINE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant