Chapitre 1

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Dans cette vie, certains hommes prennent les femmes pour des objets sans valeur, des objectifs à atteindre pour leur trophée de perversion. Les hommes arrivent au point de dire: cette femme n'est que là pour me faire plaisir et me servir à vie. Ils se disent que les femmes ne viennent au monde que pour eux, pour qu'ils jouissent; mais ils oublient que ce sont ces femmes qui les donnes la vie. Les Hommes en général ont harassés la terre  qui peut-être ne supporte plus de les porter. Le dix-huitième et dix-neuvième ont peut-être enterrés avec eux les gens de bien, les hommes de bonne foi. Ce vingt et unième siècle semble être amère ; ou est-ce le fait de n'avoir qu'un seul monde qui semble faire arrêter mes idées non engagés ?

Il est bientôt l'heure; l'heure où monsieur arrive habituellement. Je devrais aller me préparer ; car il n'aime pas me voir vêtu de la sorte, en robe longue balayant le sol. Avec un visage sans maquillage, il ne voudra point que je me présente devant lui. <<Madame, il est l'heure de vous préparer. La douche à déjà été arrangée pour votre bain.>> Me dit ma dame de chambre.

Ma prison, tout délicatement appelée Résidence Nabal. NABAL est mon mari, 45ans d'âge, je dois l'avouer, ce n'est pas de coutume que les jeunes filles du vingt et unième siècle se marient à des hommes aussi âgé que le mien, à moins que si ?

Mon bain terminé, je me dirigeai droit vers la table de maquillage où ma dame de chambre me maquille. <<Monsieur m'a demandé de vous faire un maquillage simple ce soir, et de vous habiller avec la nouvelle robe rouge qu'il a acheté depuis l'Europe, me dit ma dame de chambre en tirant la chaise vers l'arrière pour que je prenne place.
_Fais ce que tu veux, ça m'est égal>> l'avais-je répondu de façon assez désinvolte. Je suis habitué à m'exhiber de manière à plaire à monsieur NABAL et à faire tout ce qu'il veut. <<Quelle heure est-il ?>> demandai-je à l'assistante de ma dame de chambre. Elle leva sa main pour regarder sa montre de couleur noire qu'elle avait toujours pour habitude de porter ; une montre qui me déplaît fortement. <<Il est 18h20>> me répondit-elle avec une voix lugubre. Au fond de moi, je savais que Dorlina ne prenait aucun plaisir à me donner l'heure ; car cela était pour elle comme un couteau tranchant qu'elle offensait dans ma poitrine. Le temps... Le temps...une véritable aversion pour moi, pour Doline. Si je puis lui dire des mots de sorte à apaiser son coeur miné de dédain pour Nabal... Hélas, mon coeur était déjà lui-même rempli de répulsion.
<<Madame, nous avons fini avec votre maquillage, il est temps de vous habiller>> Dit Anne en me sortant de mes pensées. <<D'accord, allons-y>>.
Nous sortîmes de la salle de maquillage pour aller dans la salle de vêtements. À pas feutré, j'allais accompagné de mes dames de chambre qui toujours derrière moi, me suivaient sans faire de bruit ; comme des gardes du corps d'une certaine autorité. Mais qui était d'évidence l'autorité ? Moi ou elles qui me disent tout ce que je dois faire et ne pas faire comme une enfant que je suis peut-être pour Nabal, enfantine ? Dans cette Résidence, je ne peux qu'aller dans mes appartements, et dans la chambre de monsieur quand il fait appel à mes services la nuit. Il y'a dans cette maison, une pièce où je n'ai pas le droit d'y aller, même de m'y trouver aux à long tours. Je la surnomme la chambre des ombres. Pendant que mon esprit vacillait, mes dames de chambre m'habillaient ; ne m'en apercevant, elles avaient déjà fini de me rendre parfaite à la demande de monsieur le président de la résidence. <<Madame, monsieur est au portail>> M'annonça Anne, actes réitérés dont elle a pour coutume tous les jours. <<Bien, allons-y>>.

Tous les jours c'est la routine. Quand monsieur arrive, moi, ma dame de chambre et le serviteur de monsieur, partons l'accueillir à la porte à 19h00. <<Bonsoir monsieur, bienvenue à vous>> C'est cette phrase-là que je répète tous les jours quand monsieur arrive. Il n'y a que moi qui ai le droit de l'adresser la parole à son arrivée, les autres n'ont que le droit de s'incliner en baissant la tête  à fin de ne pas regarder notre maître. <<Merci. Cette robe te va a ravir ma dame>>. <<Tout l'honneur est à vous mon seigneur>> lui répliquai-je avec une voix mielleuse ; ce qui lui plu fort bien.

Arriver dans la salle à mangé, moi et monsieur prîmes place. Une grande table avec seulement deux places. Au menu, ils nous servirent de la salade de fruits, puis de la viande avec une sauce rouge à côté, et pour finir, de la bouillie de blé. Bien sur, le vin rouge ne manquait pas.

Je ne mange pas n'importe quoi, surtout pas de sucrerie. Les heures de repas, de douches, de couchés et de réveils était strictement respecté. Je sers monsieur quatre fois par semaine, à moins qu'il ne décide autrement. Et les jours où je devais le servir, j'avais l'obligation de dormir à 13h après le déjeuné, puis me réveiller à 16h00. De 16h10 à 17h30 j'étudie dans mon bureau. Et de 17h35 à 18h40, c'est l'heure à laquelle ma dame de chambre et son assistante me préparer pour accueillir monsieur.

À suivre...

Vendu par mon pèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant