Chapitre 18

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Quelques heures après notre arrivée à la maison, Lucie se mit à pleurer. J’appelai Anne pour qu’elle me dise quoi faire avec l’enfant ; mais celle-ci ignorante comme moi, ne savait quoi faire pour que la petite se calme.
    « Madame, la petite a peut-être chaud ; vous l’avez trop couverte je pense.
  _Tu crois ? Peut-être devrions-nous mettre la climatisation à 15°c, ça la calmerait peut-être.
  _Voulez-vous qu’elle meure de froid ou quoi ?
  _Alors qu’est-ce qu’on fait avec elle ?
  _J’ai lu dans un livre que quand un bébé pleur autant, c’est qu’il doit avoir mal au ventre.
  _Dans ce cas Anne, emmenons-la à l’hôpital.
  _Qu’êtes-vous donc en train de faire pour que ma petite fille pleur jusqu’au point où toute la résidence en est alertée ? Nous interrogeâmes monsieur Li qui sortit de je ne sais où.
  _Bonjour monsieur ! S’exprima Anne avec respect. Monsieur, la petite n’arrête pas de pleurer depuis un long moment et nous ne savons pas comment la calmer ; nous en avons donc déduit qu’elle avait mal au ventre. Et avant que vous n’entriez, nous étions sur le point de la conduire à l’hôpital. Dit-elle encore à monsieur Li.
  _Dis-moi Dayanna, as-tu nourri ta fille ? Je veux dire, depuis combien d’heures n’a-t-elle pas tété ?
  _Depuis...six heures je pense.
  _C’est donc cela le problème ; ta fille meurt de faim. Tu te dois de la nourrir chaque quatre heures.
  _Oh ! Je comprends désormais !
  _Anne, n’étais-tu pas sensée connaitre toutes ces trucs ?
  _Les connaitre ? Je te signal que je n’ai jamais eu un bébé et la seule personne dont je m’occupe c’est toi ; où aurais-je le temp de tomber…
  _Ça va ça va ! » s’exclama Li Làng en se plaçant au milieu d’Anne et moi.
    Je pris Lucie et je la donnai son lait en la tétant. Monsieur Li mon père s’y connaissait apparemment sur les bébés, ce qui me surpris un peu. Mon père, impatient de porte sa petite fille, attendit jusqu’à ce qu’elle finisse de manger et la pris dans ses bras. Le plus ironique était de voir les deux démons de ma vie se jouirent en portant ma fille. De temps en temps, mon père passait voir Meilleure et la portait pour se promener dans la maison ; sauf dans les appartements de Nabal. Nabal quant à lui, ne rendait pas souvent visite à la petite, sous prétexte qu’il avait du travail à faire ; même quand il ne partait pas au travail, il s’enfermait dans son bureau ; était-ce parce qu’il n’avait pas la possibilité de me toucher et de coucher avec moi ? Car le fait d’avoir mis au monde il y a une semaine ne le permettait pas de me toucher ; je dois avouer que si c’est le cas, ça me donnerait une autre opinion de lui.


















« Madame, je trouve que votre relation avec votre père s’améliore de jour en jour, ne le pensez-vous pas ?
  _Si, j’en suis bien consciente et je me demande si c’est une bonne chose d’en arriver là. J’ai peur pour moi et pour ma fille.
  _Mais de quoi as-tu peur Isabelle ?
  _Peur qu’il kidnappe un jour ma fille et qu’il la vende à quelqu’un de riche comme il l’a fait avec moi. Tu sais, avant que mon père ne prenne la décision de me vendre, notre relation à tous les deux étaient devenue très bonne ; il faisait en ce temps-là parti des pères qui font de leurs mieux pour nourrir et donner à leurs enfants tout ce qu’ils peuvent donner ; en particulier l’amour. Pendant mes deux derniers mois passés avec lui, il a été doux, tendre et aimable avec moi ; mais je me demande toujours le pourquoi en était-il arrivé à la conclusion de me vendre et de surcroit, à Nabal qui est le ministre du diable...
  _Ooh ! Vraiment ? C’est ainsi que tu parles de moi à ta servante, de manière pernicieuse ? m’interrogea Nabal en entrant dans ma chambre. Je ne savais vraiment pas qu’il y était et qu’il parvenait à écouter ma conversation.
  _Bon après-midi monsieur ! Je vous laisse ; dit Anne.
  _Arrêtes-toi traitresse. Toi et ta maitresse êtes devenu tellement proche à ce que je vois ; à tel point qu’elle te dit du mal de moi et ce j’en suis sûr, ce n’est pas une première fois, n’est-ce pas ?
  _Monsieur, s’il vous plait, Anne n’a rien à voir dans tout ça, c’est moi qui parlai de vous et elle ne faisait que m’écouter étant donné son statut de dame de chambre.
  _Bah voyons ! Ma chère dame qui défend une servante de pacotille ; intéressant ça. Combien de secret avez-vous ? Dorline, est-t-elle mise dans la confidence ? Etant donné que, le fait d’être mère te fait oublier qui tu es vraiment dans cette maison, je vais alors devoir te priver de ta fille chérie pour un certain temps.
  _Non...non...non, vous ne pouvez pas me faire ça, je vous en prie ; ne me faites pas ça, je ferai tout ce que vous voulez ; mais ne me privez pas...ne me privez pas de ma fille. Je me mis à genoux et le suppliai de ne pas m’enlever ma fille.
  _Je suis le ministre du diable, pourquoi devrai-je avoir pitié de toi ? Je vais donc te faire voir que je suis bien, celui que tu dis que je suis. Ministre du diable, ministre du diable, ministre du diable ; répliqua-t-il trois fois avec un sourire incrédule ».
    Il se mit alors à appeler son homme Junior et lui donna l’ordre de nous enfermer au sous-sol. Anne et moi l’avions supplié de toutes nos forces, mais il ne fit que ce qu’il voulait.

Vendu par mon pèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant