Chapitre 17

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Ce matin nous rentrons à la résidence, Anne et moi ; après deux jours passés sous observation, il a été assuré que ma fille et moi allions très bien.
    « Dayanna, monsieur est rentré hier nuit à la résidence. Il m’a dit que votre fille et toi allez être accueilli comme il se devrait. Dayanna, crois-tu qu’il ait préparé quelque chose de gracieux ou, de disgracieux ? m’interrogea Anne.
  _Je suis dans l’inconnu Anne, je ne saurai te dire si cela est une bonne chose ou pas. A moi non plus ça ne me plait guère que monsieur dise cela.
  _On verra donc cela en arrivant sur les lieux.
  _Quel est ce sujet qui semble vous inquiéter tant mes chères ? Dit Laurin en entrant dans ma chambre sans avoir eu l’effort d’ouvrir la porte ; car Anne l’avait laissée entre-ouverte en entrant.
  _C’est toi Laurin ! Nous discutions sur le fait que Nabal soit rentré hier nuit à la résidence ; il a vu nécessaire d’appeler Anne et de lui ordonner de me dire que Lucie et moi serons accueilli comme il se doit. Je sais que monsieur est odieux de nature, mais crois-tu qu’il serait capable de nous faire quelque chose à Lucie et moi ?
  _J’ose espérer que le fait de croire qu’il a une fille l’adoucira ; répondit-il.
  _J’ose l’espérer aussi.
  _Je n’aimerai nullement vous interrompre, mais le chauffeur nous attend à l’extérieur ; nous dit Anne.
  _D’accord, laisse juste à Laurin le temps de dire au-revoir à sa fille. Anne se retira et nous laissa seul.
  _J’ai pris l’initiative de t’acheter un téléphone portable ; j’y ai mis un Sim et mes deux numéros à l’intérieur.
Habituellement, appelles-moi par mon numéro privé, mais quand il y a une urgence, appelles-moi par mon numéro d’urgence. J’y ai aussi enregistré le numéro de la police au cas où.
  _La police ?
  _Oui, la police mon cœur. Je ne fais pas confiance à cet homme qui te sert de mari.
  _D’accord ! Tu vas nous manquer à toutes les deux.
  _Vous allez aussi me manquer mes amours. Prend bien soin de vous et n’oublie pas de m’appeler tous les jours, peu importe l’heure ; sauf bien sûr, quand je suis en plein travail. Tu connais mes horaires.
  _Ne t’en fait pas chéri. Laurin me pris dans ses bras, puis donna un baisé à Lucie ».

    Quand je rentrai dans la voiture, j’étais un peu triste ; le fait de me séparer de Laurin et me dire que je ne pourrai pas le revoir avant quelques semaines ; au pire, un mois, me rendait nostalgique.
   « Madame, nous sommes arrivés, descendons ». Nous descendîmes de la voiture et à l’entrée, les serviteurs nous attendaient avec des ballons et des petits jouets ; tous avaient un large sourire. Mais je me demandai si ces sourires qui couvraient les laideurs de certains visages étaient réel ou simulé. « Madame, nous sommes très contents que vous ayez mis au monde sans difficulté. Puis, félicitations pour votre belle petite fille ; elle est magnifique » me dit Dorline. « Merci à vous pour tout, j’en suis émotionné ». Je leur présentai Lucie Meilleure et leur demandai de prendre soin d’elle et de moi. L’un des serviteurs me dit à voix basse qu’il me soutiendrait quoi qu’il arrive et qu’il m’aiderait pour tout. Cette phrase m’avait tant touchée, que mon regard face à lui devint tendre. L’accueil terminé, Anne, Dorline, Meilleur et moi, entrâmes dans la maison ; la grande salle était normale, aucun meuble n’avait été déplacé ; pourtant, j’avais un sentiment étrange au fond de moi, comme-ci j’allais être surprise à tout moment. Pendant que nous montions les escaliers, Junior, serviteur rapproché de Nabal vint vers nous ; il passa un bout de papier en douce à Anne, croyant que je n’avais pas vu l’action ; quand elle le lut, elle me dit alors que monsieur voulait qu’elle et Dorline aillent prendre quelques trucs à l’extérieur. Etrange, je ne le sentais pas. Je continuai à monter les marches seule avec ma fille, sans compagnie de mes dames de chambre ; quelques secondes après, j’étais arrivé devant la porte de ma chambre, je l’ouvris et j’entrai. A ma grande stupeur, je vis Nabal assit confortablement sur mon lit. Je savais bien qu’il m’avait préparé autre chose en dehors de l’accueil des serviteurs.
    « Bonjour à toi, ma très chère épouse et mère de ma fille.
  _Bonjour à vous, mon seigneur. Votre voyage s’est-il bien déroulé ?
  _Plus que satisfaisant ; j’en suis vraiment heureux.
  _Vous m’en voyez ravi monsieur.
  _Puis-je prendre ma fille dans mes bras ?
  _Bien évidemment ».
    Je lui donnai Meilleur sans flottement. Pour une première fois, je vis monsieur sourire sans fourberie. Si quelqu’un m’avait un jour dit que Nabal sourirait ainsi en tenant sa supposée fille dans ses bras, je ne l’aurai guère cru. Nabal a toujours eut l’air devant moi, d’un dictateur sans pareil ; je ne l’ai jamais vu sourire sans persiflage et cela dit, je ne crois pas non plus que quelqu’un d’autre l’ai déjà vu sourire ne serait-ce que peu, avec flagornerie.
    « Ma dame, trouvez-vous que cette petite a une anse de ressemblance avec moi ? Me fit sortir Nabal de mes penser en m’enquérant.
  _Je n’en sais rien, l’enfant est encore trop petite pour conclure quoi que ce soit ; ne pensez-vous pas ?
  _Ooh ! Vraiment ? Bien ! Dans ce cas, nous avons toute une vie pour conclure à qui exactement ressemble Notre petite fille.
  _Où voulez-vous en venir ? Si je puis me le permettre monsieur.
  _Je n’en viens nullement à quelque part. As-tu ma chère épouse, quelque chose à te reprocher ?
  _Rassurez-vous que non, mon seigneur.
  _Alors, je n’ai moi non plus rien à vous reprocher. Sur ce, je vais prendre congé de toi et de la petite. Au faite, quels prénoms as-tu choisi pour elle ? M’enquit-il en se retournant les talons dont d’il avait déjà pris l’élan.
  _Lucie Meilleure.
  _Nabal Lucie Meilleure, fille de Nabal et Nabal Isabelle Dayanna. Intéressant, très intéressant ; dit-il en balançant le trousseau de clés qu’il tenait entre sa main droite ».
    Sur ces quelques mots, monsieur s’en alla en souriant mesquinement. Où voulait-il en venir concernant la ressemblance de la petite à lui ?

Vendu par mon pèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant