Chapitre 23

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Je vis ma fille entrer dans cette pièce sans réagir ; je ne sais jusqu'à présent ce qu'il m'était arrivé. Car à ce moment-là, j'étais comme inconsciente. Quand elle ouvrit cette porte entrouverte, j'étais à dis pas d'elle ; quelque instant après que je sois sorti de mon état d'inconscience, je courus vers elle à pas de course. A lors ou j'arrivai à elle, la porte était déjà grandement ouverte et, je vis ce qu'il y avait à l'intérieur. A la seconde même, je fis effrayer par ce que je venais de voir ; me yeux me jouent-ils des tours ? Pensai-je ; j'eus le réflexe de fermer les yeux de Lucie avec ma main de sorte qu'elle ne voyait plus ce qui était devant elle. Je la portai sur moi et la fis sortir de là de force, bien qu'elle fût en larme ; car c'est sa petite balle bleue qu'elle était allé récupérer qui avait par inadvertance, glissé de ses mains. Au moment où je me retournai pour sortir de cette pièce, je vis Junior qui s'était exprès, levé devant moi pour me bloquer le passage. Quelques instants après, c'est Nabal qui se planta derrière moi ; je me retournai, le regardait avec la peur dans les yeux qui m'avait totalement consumé ; je tremblai d'épouvante. Nabal me regarda droit dans les yeux sans les cligner, regarda Lucie qui pleurait dans mes bras, me regarda de nouveau, puis me donna un sourire mesquin. Il prit Lucie avant que je n'aie bougé un doigt ; je me mis à hurler en lui demandant de me rendre ma fille, il fit le sourd muet, descendit les escaliers avec ma fille dans ses bras. « Rendez-moi ma fille, rendez-moi ma fille, rendez-moi ma fille » tel un disque rayé, je criai. Je courus pour le devancer et arrivai en bas des escaliers ; il s'arrêta, me demanda de le libérer la voie ; car il voulait emmener ma fille pour que Junior la batte à coup de fouet.
« Pour te punir là-où ça fait le plus mal, je dois punir ta fille ; ainsi, tu souffriras plus que jamais.
_Vous oubliez monsieur, que cette fille est aussi à vous. Voulez-vous blesser votre propre chaire ? Lui dis-je avec un air essoufflé.
_Ma chair ? Cette fille, je suis désolé ma dame, n'est pas à moi ».
Quand il eut dit cela, je sentis comme une explosion dans mon cœur. C'était comme-ci il y avait une bombe à retardement à l'intérieur qui venait subitement d'exploser sans compte à rebours. Je fis celle qui ne sais rien et ne laissai pas mon émotion transparaitre ; je lui demandai à nouveau de me rendre Lucie.
« Me croyais-tu aussi stupide ? J'ai toujours tout su depuis le début de tes galipettes avec ton très cher docteur Laurin ; cependant, je ne pensai vraiment pas que tu accepterais de porter un enfant de lui.
_Pourquoi n'aviez-vous rien dit ?
_Vous m'amusiez, toi, Anne, Dorline et ton amont.
_Puisque vous saviez tout depuis le début et que cette enfant n'est pas de vous, rendez-là moi.
_Non, je vais plutôt te faire regretter ta tromperie et le fait que tu as vu ce qu'il ne fallait pas voir dans la pièce interdite ».
Je tombai à ses pieds en larme, je le suppliais de laisser ma fille et de me prendre moi, de faire tout ce qu'il voulait de moi et même, de m'ôter la vie si tel était son souhait

Qu'est-ce que c'est que d'avoir la paix ? C'est quoi le bonheur au bout du compte ? Je ne sais que ce que l'on m'a appris ; à marcher dans les ténèbres, dans un tunnel qui n'a pas de fin. Tes yeux te feront croire qu'il y a une petite lumière tout au fond, c'est la sortie que tu espérais. Mais au final, tes yeux t'on joués des tours. Devrais-je moi aussi, chercher cette vérité avec une lampe torche comme ce philosophe nommé Platon ? J'ai dit à ma mère que je cherchai la vérité, la vérité sur la paix, la vérité sur le bonheur. Ma mère m'a dit qu'elle n'existait pas, toutes vérité qu'elle eut trouvée de son vivant n'eurent été que des feins. Moi, pourrai-je trouver cette vérité ?
Nabal me regardait de haut ; en se riant de moi, il m'écrasa la main droite avec son soulier. Je me retenais de crier de douleur ; subitement, la porte d'entrée s'ouvrit brusquement. Anne venait de rentrer ; elle paniqua dès qu'elle me vit genou au sol devant monsieur et son pied écrasant ma main. Anne courut en laissant les sacs de courses qu'elle avait entre ses mains et se jeta au pied de Nabal. La pauvre se mit à pleurer et à supplier Nabal pour moi. Nabal sans cœur qu'il était, donna un coup de pied à Anne qui tomba à terre et se blessa en se cognant contre la petite table longue sur le côté du bout des escaliers. C'était pour une première fois que je voyais Nabal se comporter de façon aussi brutale avec Anne. Ma petite fille qui pleurait entre les bras de Nabal, me réclamait. Sans dire un mot, il posa Lucie près de Anne puis m'emmena promptement avec force dehors ; les serviteurs qui se cachaient sortirent rapidement de leur cachette et nous suivirent en compagnie de Anne et ma fille. Nabal me demanda si j'étais vraiment capable de protéger ma fille indépendamment de ce qu'il voulait faire de moi. Je lui répondis en disant que même ma vie, je la lui donnerai, pourvu juste que ma fille ne soit pas blessée. Il m'emmena dans un endroit qui m'est jusqu'à ce jour inconnu. Ce dont je me souviens le plus clairement, c'est que c'était une maison inachevée ; l'une des siennes, je supposai.
Nabal attendait le coucher du soleil. Quand la lune se rapprochait de plus en plus de l'ouest, Nabal me dévêtit en me laissant seulement avec le bas du sou vêtement. Il me fit faire du sein nue. Nabal me sortit de la maison inachevée, m'attacha à un fil derrière sa voiture à vitre fumée qu'il avait demandé à Junior d'apporter. « Prépare tes pieds qui vont aujourd'hui te servir de roue » m'avait-il dit. Il prit deux plaques et me les accrocha à mon cout qui pendait l'un sur mes seins et l'autre sur mon dos. Il était écrit en gros caractère « A VENDRE ».

À suivre....

Vendu par mon pèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant