Chapitre 16

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La nuit tomba et Anne m’apporta mon dîner ; après dîner, je lui demandai de m’aider à aller aux toilettes pour faire mixtion. En me levant, Anne remarqua que mon lit était tout moyé ; elle me demanda toute gênée qu’elle était, si j’avais déjà fait mixtion sur moi. Je lui répondis que non ; alors elle baissa sa tête vers l’endroit moyé du lit et ne sentit pas l’odeur d’urines. D’un coup, elle me dit que j’avais perdu les os ; je la regardai, surprise que j’étais, je me mis à paniquer, à lui dire que mon bébé allait naitre deux jours avant, un mercredi. Elle courut appeler Laurin ; il arriva promptement dans ma chambre, mais avec un air calme, comme-ci de rien était. Il m’ébahît.
    Le Dr Laurin me conduisit dans une autre salle pour que ma sage femme me fasse un touché. Arrivé dans la salle, Laurin sortit après m’avoir aidé à m ‘allonger sur le lit. La sage femme m’ôta mon sous vêtement et me demanda de poser mes pieds sur les supports ; je fis ainsi. Heureusement pour moi, je suis habitué à ouvrir mes jambes devant cette sage femme ; car c’est elle qui me suit depuis les quatre mois de ma grossesse, après que Nabal l’eut su.
    Étant donné que mon col n’était pas vraiment ouvert, je ne mettrai pas au monde avant trois heures du matin. Elle me ramena dans ma chambre initiale après les examens. Les heures étaient si longues. Je m’endormis avant 23h. Quelques tant après que j’eus sommeil ; les douleurs d’accouchement me réveillèrent. Anne en alerte, alla trouver Laurin et la sage femme. Les deux s’occupèrent de moi ; tout d’abord en vérifiant mon col qui était déjà bien ouvert. Laurin me fit une piqure au niveau de la colonne vertébral et quelques minutes après ça, je ne sentis plus la douleur. Laurin alla vérifier si la salle d’accouchement était prête et au même moment, la sage femme et Anne me mirent sur un autre lit plus petit que deux infirmiers avaient apporté spécialement pour moi. Les choses se passaient si vite que j’en étais embrouillé. Je ne tiens vraiment pas à vous relater en détail, les moments de l’accouchement. J’en aie un peu honte.
Ce jour-là était le jour le plus merveilleux de ma vie ; j’avais enfin mon bébé dans mes bras. C’était une magnifique petite fille. Laurin qui n’arrivait plus à tenir en place, vint dans ma chambre à 6h du matin pour voir comment nous allions notre fille et moi. A son arrivée dans la chambre, Anne qui dormait sur la chaise, se réveilla au bruit du son qu’avait fait la porte quand Laurin l’ouvrit. Elle se leva et sortit de la pièce silencieusement et me laissa avec Laurin. Il me regarda tout ému, s’approcha de moi et me demanda comment je me sentais.
    « Je suis un peu fatigué ; lui répliquai-je.
  _C’est tout à fait normal ; répondit-il avec un sourire saisissant ma pensée, qui en le voyant, me fit sourire également. Dis-moi, comment allons-nous l’appeler ?
  _J’ai toujours vécu dans les ténèbres depuis que je vis dans cette maison avec mon soi-disant époux ; aujourd’hui, je sens que je suis plus heureuse que quand j’ai appris que j’étais enceinte. Avec cette enfant, même quand je sais que je vais retourner dans la maison du diable en personne, ce bébé est une lumière qui éclaire déjà mes ténèbres ; c’est pourquoi j’aimerai que nous l’appelions Lucie.
  _Comme tu le souhait ; appelons la Lucie.
  _Dis-moi chéri, comment fait-on pour le nom de Lucie ? Mon acte de naissance se trouve auprès de Nabal et moi, je ne veux pas qu’elle porte son nom ; mais plutôt le tien.
  _J’y ai réfléchi dernièrement et...la conclusion en est que nous n’avons pas d’autre choix que de laisser faire Nabal. Il ne doit pas apprendre pour le moment que Lucie n’a jamais été sa fille. Je ne veux pas qu’il vous arrive quelque chose de fâcheux ; cet homme est capable de tout.
  _Oui, mais il y a une chose que j’aimerai.
  _Quoi donc ?
  _Que tu donnes aussi un prénom à notre fille ; je veux qu’elle ait deux prénoms, comme sa mère.
  _Oh ! Je vois ! Pourquoi ne pas l’appeler Meilleure ; car elle est la meilleure chose qui me soit arrivée dans la vie, après toi bien sûr.
  _Meilleure ; c’est très joli, j’aime beaucoup ».

    Laurin se déplaça et alla voir sa fille ; il avait peur de lui prendre dans ses bras, en vue de sa taille menue, il craignit de la blesser. Il était si heureux de voir et de porter sa fille dans ses bras, cela m’eut fait penser que si ce bébé était de Nabal, il n’aurait pas reçu autant d’affection ; je ne crois même pas qu’il aurait reçu un tout petit peu d’affection. Indéniable est que Nabal organiserait un timing pour venir la voir.


À suivre...

Vendu par mon pèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant