ANOTHER LOVE

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Heyyyy !

Oui, oui... vous rêvez pas... enfin un nouveau chapitre :))

Comme toujours, je m'excuse pour le retard de publication. Mais la fac a repris, faut que je trouve un stage, je me suis enfin remise au basket, les soirées étudiantes m'achèvent... bref, je suis en galère pour rédiger la moindre ligne. J'espère en tout cas que ce chapitre ne vous décevra pas ! J'ai d'ailleurs regarder mes fiches et, si tout se passe bien, nous allons bientôt passer à la seconde grande partie de cette histoire ! J'ai vraiment beaucoup trop hâte, mais, en attendant, je vous laisse découvrir ce chapitre centré sur le personnage de Mina - promis le prochain sera sur Chaeyoung ;)

- & -

Allo ?

Oui ?

Appelez une ambulance, je vais sûrement finir par péter un plomb, et ce sera pas beau à voir.

- Jeudi soir, 23h38 -

Mina bâilla un long moment.

Devant elle s'étendait des feuilles brouillonnes. Certaines étaient barrées quand d'autres possédaient des sortent de plans à l'agonie. Son radio-réveil et ses chiffres rouges indiquaient vingt trois heures trente huit.

Elle soupira et réajusta ses écouteurs - prenant bien soin, au passage, d'ignorer tous les appels manqués qui s'affichaient sur l'écran de son portable. Ce soir, elle avait besoin de calme, de se concentrer bêtement sur autre chose. Son devoir d'anglais semblait être un excellent substitut à ce qui bouillonnait au creux de son thorax.

La lampe de chevet éclairait, faiblarde, cette pièce si froide. Les yeux de la jeune femme semblaient balancer des ombres sur ses paupières inférieures, comme des cernes.

Reprenant ses écrits, quelque-chose clocha et d'un mouvement de main tremblante, elle balança son crayon à l'autre bout de la pièce. Elle le vit rebondir contre une vieille pile de livres ignobles qu'elle avait constamment honte de côtoyer. Pendant un instant, elle crut y percevoir une moquerie tordue de ce qu'elle était devenue.

Inspire. Expire. Inspire. Expire.

D'une main qu'elle pria moins fragile, elle récupéra un second crayon. Elle reprit là où elle en était. Ce soir, elle n'avait pas envie de perdre la tête. De se confronter à une pensée qu'elle n'arrivait même pas à décrypter.

Alors, elle se convainc que son devoir n'était pas parfait et qu'elle devait se résoudre à tout recommencer - quitte à perdre une heure de plus à ne pas réfléchir. 

Tout s'assemblaient si simplement lorsqu'il s'agissait de travailler. Jamais, au cours de sa scolarité, elle n'avait connu des difficultés. Peut-être était-ce prétentieux de le dire. Peut-être était-ce ignoble d'avouer qu'elle avait ce genre de capacités. Mais c'était la vérité... et Mina ne se cachait jamais de la vérité, n'est-ce pas ? Qu'il s'agisse d'elle ou des autres, elle appréciait tant le réel.

La mine de son crayon papier craqua et elle réalisa à peine que la mine venait de se fendre au centre - rendant son écriture si claire presque illisible.

Sur son front ténébreux, ce soir, se peignit progressivement une funèbre pensée. Sous l'impulsion de ses doigts se traçaient des mots qui n'avaient plus aucun sens, plus aucunes valeurs. La nonchalance et la désinvolture, elle l'enviait. Ses efforts pour se masquer ne donnaient rien, si ce n'est un prix de menteuse hors norme.

Elle y croyait fort quand personne n'écoutait et elle n'y croyait plus lorsqu'on lui tendait l'oreille.

Ses yeux dérivèrent en direction de sa fenêtre entrouverte. Elle aperçut vaguement l'écho de la ville qui s'endormait. Dans son crâne, continuait de se jouer des scènes qui la dégoûtait autant qu'elle l'attirait.

PSYCHOOù les histoires vivent. Découvrez maintenant