Hey !
Avant de vous laisser lire ce chapitre, je tiens à vous mettre en garde.
Il ne s'agit pas ici du chapitre le plus violent, cependant, je sais que le sujet des violences psychologiques domestiques peut heurter. Si ce sujet peut vous blesser, vous rappeler une situation vécue, je comprendrais totalement que vous ne souhaitiez pas le lire. Dans le chapitre suivant, je ferais un rapide résumer pour que vous ne soyez pas trop perdu :)
Comme dit dans la partie introductive de ce récit, je tiens à aborder de nombreux problèmes de sociétés mais je tiens également à ce que vous ne soyez pas blesser par votre lecture. Bien sûr, si l'une ou l'un d'entre vous à un jour besoin de parler en privé d'un des sujets de cette fiction, je serais ouverte à la discussion, je vous écouterais sans jamais juger et j'essayerais de vous apporter mon soutient ainsi que mon aide.
Merci beaucoup de votre compréhension, bonne lecture :)
- & -
- Première année de lycée, Vendredi soir, le 30/10/15, 20h01 -
L'horloge cliqueta sobrement les vingt heures passées.
Au centre de la salle, sur la table à manger, trônait un repas fumant dont les saveurs voltigeaient et s'égrenaient. La salle regorgeait de ces odeurs de bonne cuisine (celles qui vous rappelez des souvenirs lorsque la vieillesse toquait à la peau). Le silence des lieux ne masquait guère le crépitement d'un feu tout juste alimenté. Il ronflait doucement, presque pathétiquement, mais il faisait la fierté des patrons. Il composait d'ailleurs un des atouts de la maison ; son halo orangeâtre avait le don d'enflammer la pièce vêtue de blanc.
On aurait dit un grand deuil. Personne ne pipait mot. Ils observaient platement leurs couverts.
Sur les murs, accrochés avec droiture, les cadres paraissaient briller sous le joug d'un plafonnier majestueux. Tout en longueur, il gouvernait de sa prestance. Il avait fallu une bonne journée afin de l'installer ; ça avait été la touche finale d'une soudaine passion pour la décoration d'intérieur. Un truc stupide qui devait probablement remplir le vide qu'ils ressentaient. Une belle maison pouvait réchauffer les cœurs. Bien plus qu'un vieux feu de cheminée.
Crispée, la jeune femme tendit les bras de chaque côtés de la table.
À droite, il y avait la couche rugueuse, peu entretenue, habituée aux travaux de plein air. À gauche, il y avait la couche embellie, soignée, habituée aux travaux des bureaucrates.
Elle ferma les yeux et sentit la pression habituelle de ses parents.
"Seigneur, bénis ce repas que nous allons prendre, ainsi que ceux qui l'ont préparé, récita une voix sourde. Donne du pain à ceux qui n'en ont pas, et aide nous à partager le nôtre, Amen.
- Amen." répliqua d'un chœur abîmé la tablée.
L'adolescente distingua les doigts vieillis de son père se resserrer et, d'un vieux réflexe, elle n'en ressentit plus qu'un frisson de dégoût.
"Que nous mangions ou que nous buvions, accorde nous de tout faire pour ta gloire et de te rendre grâce à jamais, Amen.
- Amen."
En arrière-plan - comme dans ces vieux films hollywoodiens parfaits - résonnait une musique. La porte vitrée ne parvenait pas à l'arrêter, puis la mère de famille adorait ça. Concocter des bons petits plats tout en se trémoussant sur des chansons datant des années quatre-vingt, c'était son petit truc à elle. Comment lui en vouloir ? Pour peindre ce magnifique tableau familial, il fallait toujours y ajouter une petite touche de folie sans appétit.
VOUS LISEZ
PSYCHO
Fanfic" CASSE-TOI ! La voix de Chaeyoung vrilla sur la fin, et Mina la vit fondre à nouveau en larmes. Tu ne comprends rien, tu ne comprends rien... C'est de ta faute et ça l'a toujours été. " Mina avala sa salive et baissa vivement les yeux pour contempl...