YOUNG AND BEAUTIFUL

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Hey !

Voici le second chapitre flash-back ! Aujourd'hui, on se concentre sur le passé de Chaeyoung et d'une autre de ses camarades. J'espère que ce petit-aperçu vous plaira et la longueur du chapitre revient à la normale ;)

Bonne lecture !

- & -

- Première année de lycée, Lundi, le 19/10/2015, 17h25 -

Le jour de la rentrée, la seule chose que Chaeyoung s'était permise de retenir au cours de la visite guidée fut l'emplacement exacte de la salle de musique. La pionne qui s'était dévouée pour leur servir de guide ne s'y était pourtant pas épanchée. Cette dernière avait même osée nommé le piano, « la sorte de synthé que personne n'utilise ». Évidemment, il n'y avait eut que Chaeyoung pour se révolter mentalement à l'égard de cette appellation plus que limite. Ces nouveaux camarades de classes n'avaient rien dit, le regard dans le vide ou les bouches trop enquises des premiers ragots d'ados se pensant enfin adultes.

Bref.

Cette salle étant la seule chose qui lui permettait de se retrouver dans les dédales de couloirs, Chaeyoung ne la lâchait jamais de son esprit. Avec le temps, elle avait compris que si elle devait rejoindre le bâtiment de mathématiques, il lui suffisait de grimper les escaliers jouxtant la salle de musique. Si elle voulait se diriger vers le gymnase intérieur, elle devait prendre l'escalier de droite, celui qui descendait. Et, enfin, si elle souhaitait atteindre son casier métallique de jeune première, elle n'avait qu'à se placer devant la porte.

Cette salle que tout le monde ( ou presque ) dénigrait, c'était en vérité son point d'ancrage. Le panneau principal de son GPS interne dysfonctionnel.

Bien sûr, après plus d'un mois à longer les murs de ce lycée, à claquer la porte de son casier, à faire grincer les chaises sous son poids, elle s'était lassée de tout exceptée de cette fameuse et si grandiose salle.

Ce mélange de peur et d'excitation que décrivait ce besoin de découverte, ce besoin de savoir ce que ça faisait d'être une lycéenne avait laissé place à de la monotonie mêlée à une routine cinglante. Toujours suivre les même cours, toujours manger la même chose, toujours s'occuper du mieux qu'on pouvait à la bibliothèque, toujours prendre le même bus et toujours s'asseoir à côté d'un camarade complètement avachis de fatigue.

Où était donc passé le stéréotype qui disait que les années lycée devaient être les plus belles de votre existence ? Chaeyoung se questionnait régulièrement à ce sujet. Que ce soit en cours ou dans les couloirs. Lorsqu'elle apercevait ces jeunes remplit de vie et prêt à en démordre. Ou même lorsqu'elle interceptait des conversations stupides au détour d'un couloir.

Ça l'avait longtemps tracassée – longtemps, ce qui sous-entendait dans son cas une bonne semaine.

Elle les voyait qui se rassemblait en petit groupe. Deux, trois, voir quinze. Ils savaient tous où ils allaient, ils savaient tous ce qu'ils faisaient et avec qui ils termineraient de s'enterrer dans ce lieu.

Chaeyoung cherchait encore.

La seule personne avec qui elle avait crée un minimum de lien – et quand on parle de minimum, on parle de salutations enjouées et de petits sourires – c'était Soobin. Un garçon à la taille immense et aux fossettes craquantes. Il était mignon et il était gentil. C'était le seul qui lui adressait la parole en cours de mathématiques, en histoire et en littérature. Pourtant, lui aussi avait son groupe d'amis. Mais il continuait d'entretenir en sa compagnie un dialogue plaisant.

PSYCHOOù les histoires vivent. Découvrez maintenant