Je m'appelle Astryd Aldawn. Et je suis également surnommée Red par certaines personnes depuis peu. Je suis orpheline. J'ai environ deux cent ans, compté en années humaines ça fait plus sympa que vingt et un en années des cieux.
J'ai les yeux verts, les cheveux rouges, un tempérament fougueux et violent ainsi qu'un visage parfait, digne de l'Archange que je suis.
La femme en face de moi s'appelle Amely, des cheveux oranges caressent ses reins habillés de cuir noir. Elle a le visage grave mais il ne semble pas qu'il puisse en être autrement. Elle nous fixe, mes amis (si je suis autorisée à les appeler ainsi) et moi, profitant du suspens qu'a créé Con' avec sa dernière phrase :
« - Amely est ici. Elle détient d'importantes nouvelles. Astryd, il va falloir prendre contact avec le Grand. »
Nous sommes là, les yeux rivés sur les lèvres d'Amely, attendant qu'elle nous livre ces informations.
« - Comme vous le savez, je dirige l'équipe de l'île d' Aldawn, nous sommes basés à Jime. Là se trouve également l'une des cinq portes. La Sphère fut crée avant les Archanges, les Erreurs, et les cinq portes permettraient une communication future avec la Terre et l' Éden. Lors de l'incarcération des Erreurs, les portes ont été scellées afin d'empêcher toute communication avec l' Eden, puis avec l'Enfer. Nous sommes donc chargés de surveiller cette porte. Elle a été inactive pendant de longues années, puis, depuis environ deux cent ans, il y a des vibrations, des signes d'activité. Nous avions alors renforcé notre surveillance mais c'était trop faible pour qu'on en fasse quelque chose. Or il y a une semaine, Tane et Amber ont réussi à déterminer l'origine de l'une des communications. L'Enfer. Il semblerait que l'interlocuteur se situe aux environ de la Grande Capitale. C'est pour cela que vous êtes les premiers que nous devions prévenir. Emery et Bel se chargent de prévenir les autres groupes, et surtout ceux des autres portes.
Pour conclure, quelqu'un ici communique avec les démons. »
L'annonce d' Amely me fit un choc. Je ne connaissais même pas l'existence de ces portes, et l'idée que quelqu'un à part le Grand (ce ne pouvais pas être lui puisqu'il est du côté du Créateur) puisse communiquer avec l'extérieur...
Je n'étais pas la seule surprise, nous étions tous choqués, à part Connor qui avait du être informé à l'avance par Amely.
Il me semble qu'une petite leçon d'histoire soit de circonstance.
Le Créateur était là avant tout. Ses premières oeuvres furent l'Éden, pour lui, et la Terre, sorte de résidence secondaire. Puis, trouvant la Terre trop instable, trop dangereuse, il se lança dans la construction d'un endroit plus parfait : la Sphère. Puis, il se mit en tête de créer des compagnons parfaits pour partager ces lieux. Il créa les Archanges, que l'on rebaptisa Erreurs par la suite car il "se trompa dans la recette " et voici que naissaient le Grand, ses six frères et leurs femmes, absolument beaux et terriblement violent, impulsifs, cruels. Au bout de quelques mois, il ne reste que trois frères et leurs épouses respectives. L'un des trois, Magnifique (oui, ils ont hérités de noms très modestes) se rendit sur Terre et brisa la Pangée en les sept continents que nous connaissons aujourd'hui. Fou de rage, le Créateur détruisit Magnifique et sa femme, tout simplement. Ainsi naquit la haine légendaire qui oppose les Archanges à leur père. Le Créateur souhaitant se racheter, réitère l'expérience et naissent les anges. Enfin pas vraiment, cette première génération vécu aux côtés des deux frères restants et le premier, Splendide, leur inculqua une haine profonde du Créateur, née de sa propre rancœur. Lorsqu'il l'appris, ce dernier tua Splendide, sa femme et ses deux filles, devant les anges, croyant ainsi leur passer l'envie de le calomnier. Mais les révoltes se firent de plus en plus infernales et les anges saccageaient Éden et Terre sans pitié. Pour avoir la paix il enferma le Grand, le dernier frère, sa femme, ses trois fils, dans le Sphère. Il changea le nom des anges en démons, et créa l'Enfer, afin de les y enfermer à leur tour.
Il réfléchi bien avant faire son troisième essai. Et cette fois, il ne se trompa pas. Il créa les anges, la deuxième génération, qui, elle, fut parfaite à ses yeux, il leur appris à haïr leurs grands frères et ainsi, il partage l'Éden avec eux.
Ainsi, voilà la terrible histoire de mon peuple.
Nous étions tous sous le choc donc. Les deux garçons avaient arrêté blagues et grimaces et même Iévna avait perdu son fameux air rebelle. Pendant quelques minutes le silence plana dans la pièce. Connor décida de le briser en s'adressant à moi :
- Red, la situation est grave comme vous l'avez compris. Il va falloir que tu contacte le Grand le plus rapidement possible afin qu'il soit informé. Nous avons déjà connu des crises et failli nous révéler au Grand, mais jamais les portes n'avaient eu une activité si forte. Si les Enfers communiquent avec un espion, il doit se passer une chose très grave. Le Colonel ne prendrait pas le risque d'activer les portes si son objectif n'était pas important. Il faut découvrir le plus vite possible ce qu'il se passe.
Ses paroles n'avaient rassuré personne et je me sentais lourde d'une immense responsabilité. Mais il était déjà tard et Con' nous ordonna de quitter les lieux.
J'allais franchir le pas de la porte, à la suite des autres lorsqu'une main m'attrapa l'avant bras.
- Amely ?
- Astryd Aldawn, j'aimerai qu'on parle.
- Ce n'est pas le moment Amely, elle doit rentrer chez elle. Intervînt Connor.
Amely me lâcha et retourna dans la maison. Je lançais un regard inquiet à Connor qui me répondit d'un énigmatique hochement de tête.
Les garçons m'attendaient dans la rue.
- Red, vu que la dernière fois c'était top, Volovent et moi on se demandait si ça te disait d'aller à la mer avec nous dans quelques jours.
- Oui ! Avec plaisir !
M et Jared sourirent.
- Cool, à la prochaine Astryd !
°°°°
Le bruit de la pluie contre la vitre me réveilla. J'étais rentrée plus tard que d'habitude hier soir. Depuis la dernière fois, les garçons n'attendaient plus dans le salon, aussi j'avais trouvé la maison visiblement endormie. Mais je n'étais pas dupe et je savais que malgré la bonne volonté qu'ils mettaient tous les deux à bouder, ils ne pouvaient s'empêcher d'être inquiets et guettaient derrière leur porte le bruit que je ferais en montant l'escalier pour rejoindre mon lit. Je ne voulais pas qu'ils sachent que j'étais de retour, aussi j'avais dormi sur le canapé. Moi et mon sale caractère...
J'avais mieux dormi que ce que j'aurai pu espérer, mais cette pluie matinale me fesait me lever plus tôt que d'ordinaire. Les souvenirs de la veille me permirent de me mettre debout rapidement, le poids et l'importance de ma mission me rappelant à la réalité.
Je regagne la cuisine. Je me sers un petit déjeuner consistant et je mange dans le plus grand silence. Je faisait la vaisselle quand Astley ouvrît la porte. Il se stoppa, doublement surpris.
«- Tu as dormi ici ? Et tu fais la vaisselle ?
- Bah je vais pas laisser pourrir mon bol...
- Non, mais j'ai l'habitude de le faire à te place.
- Il est temps qu'on arrête de faire les choses à ma place.
Un silence s'installa, rompu par le seul bruit du robinet. J'allais partir quand Astley me retint. Je grinçais des dents à la seule pensée de le question qu'il allait me poser mais je fut surprise qu'il ne m'interroge pas sur ma soirée de la veille.
- Je pensais emmener Ariel dehors, je pense pouvoir la protéger seul mais on ne sait jamais, et puis ça te ferais sans doute du bien de sortir avec nous.»
J'allais répliquer que le temps pluvieux nous en empêchait quand un rayon de soleil scintillant de posa sur ses cheveux dorés. Il dû prendre le fait que je roule les yeux pour un oui car il sourit. Le Créateur continuait de se moquer de moi.
°°°°
J'avais pris mon temps pour enfiler une chemise blanche et un pantalon noir car je savais qu'Astley prendrait lui aussi du temps pour préparer Ariel. Je suis descendue. Mon faux frère tenait ma petite soeur par la main et lorsque nous franchimes le seuil de la porte je n'avais toujours pas vu mon jumeaux.
°°°°
Astley avait choisi un petit chemin de forêt, calme et peu fréquenté. Ariel gazouillait.
«- Tu sais Astryd, je ne compte pas te demander où tu étais hier. Je pense que tu as le droit d'avoir tes secrets et je n'aie aucune légitimité à te poser des questions.
Je suis soulagée.
Un oiseau passa. Il faisait beau. Astley ne souhaitais pas me poser de question, et tout était parfait. La scène, pourtant, qui se présentait là me pinçait le coeur. Si nous avions été plus vieux tous les deux, nous aurions, avec Ariel, formé une parfaite famille. Cette idée me plongeais dans la nostalgie. Je me souvenait de cette image : ma mère, tenant la main de mon père, les cheveux rougeoyants dans un frais vent matinal, les yeux rivés sur ses deux enfants, Assam et moi, qui courent devant elle et mon père qui sourit en la dévisageant. C'était difficile, lorsque ce genre d'image s'échappaient de la partie de ma mémoire soigneusement verrouillé, de leur en vouloir, de les détester. Malgré tout ce mal que je me donnais, c'était si dur de les haïr ou du moins de les oublier. On n'oublie pas ses parents. Tout comme je ne peux oublier la famille idéale que nous formions.
Ils me manquaient, à mes yeux s'imposaient leur souvenir et je fus prise de pitié pour Ariel qui ne les connaîtrait jamais. Finalement à cette pensée, une larme coula. Astley pris alors ma main et la serra fort, comme si il savait, comme si il avait compris. Et j'étais heureuse qu'il soit là.
Quand je fus calmée de ces émotions, quelques minutes après, Astley me demanda :
- Tu veux parler ?
- Je pensais juste à mes parents, dis-je, me sentant un peu, cette fois, obligée de lui répondre.
- Ils te manquent ? Je suis désolé... Fit-il d'une voix douce comme un murmure.
- Astley, tu ne devrait pas dire ça, c'est moi qui suis désolée : tu n'as même pas connu les tiens !
- C'est là tout l'intérêt : ils ne peuvent pas me manquer.
Je souris parce qu'il avait raison et je fus un peu rassurée pour Ariel. Il ajouta :
- Pense vers l'avant Astryd, pense à l'avenir !
Penser à l'avenir... Celui-ci me semble si compromis aujourd'hui... Mais il continua :
- Dans quelques centaines d'années, j'aimerais bien avoir une maison sur la côte, et un bateau pour pouvoir voyager sur les îles. Je voudrais bien avoir une fille aussi, qui ressemblerait à Ariel mais qui aurait les cheveux rouges comme toi. On pourra prendre le bateau tous les deux. Et puis vous viendrez nous voir, souvent, j'imagine bien Assam père de famille, toi tu seras toujours aussi bourrue et Ariel aura grandit.
Et il me peignait la scène, avec quelques millions d'étoiles dans les yeux comme si il y avait déjà bien réfléchi et que, à force de se l'imaginer, la scène devenait de plus en plus nette devant ses yeux gris. C'est donc avec une voix hésitante que je lui rappelais qu'avant tout ça il y avait l'Immense et qu'elle risquait de couper court à ses rêves. Il me répondit alors, avec un triste sourire : « Ce n'est pas parce que c'est impossible qu'il est interdit d'en rêver. »
°°°°
Ce soir là, en m'endormant, les paroles d' Astley me revinrent. Et je me mis à penser, moi aussi, à l'avenir idéal si tout étais possible. Peut être que je reviendrais à l'île d' Aldawn où vit mon oncle, ou bien je resterais ici et je vivrai dans une maison isolée, à la lisière de la forêt. J'aimerais avoir un animal. Oui, ce serait bien. Et ma famille, et ce que je fonderait une famille ? La première réponse fut non. Puis, peu à peu, une image s'imposa à moi : trois enfants, deux petits garçons et une fille. Et moi tenant la main d'un homme qui n'a pas de visage et je souris, et je semble heureuse. Le sommeil me gagne et je me sent sombrer alors que la vous d'Astley chuchote à mes oreilles et que doucement son visage s'imprime sur celui de l'homme à mes côtés.
°°°°
La plaine et la forêt sont vertes comme en plein printemps. Ma robe blanche est un peu courte, mais ce n'est pas si grave. Astley me suit, je sens sa respiration haletante sur ma nuque comme nous avions couru. J'ai un peu froid d'un coup. Le petit papillon virevolte devant mes yeux, je le suit et alors que j'étais sur le point de l'attraper, il devient rouge sang. Au même moment le vent de met à souffler, fort, trop fort. Les feuilles des arbres se colorent en rouge et comme si ils étaient imbibés de sang, les arbres rougeoient. Le vent hurle dans mes oreilles, je me retourne, la chemise blanche d'Astley est devenue aussi rouge que mes cheveux et que le sol. Des rigoles sanglantes grimpent le long de mes jambes et tâchent ma robe, elles montent et inondent mon cou. Je suffoque, devant moi Astley a fermé les yeux. J'étouffe. Soudain il les ouvre, ils sont devenus rouges comme tout le reste. Je crie, Astley me regarde et alors que les coulures rouges remontent jusqu'à mes joues, il pose une main sur mon épaules. Je me réveille en hurlant à plein poumons. La porte de ma chambre s'ouvre à la volée et Astley suivi d'Assam entrent affolés.
«- Astryd ? Ça va ? Que c'est-il passé ?
- Je crois que ça va.
Ils s'assoient près de moi, inquiets, Assam me prends dans ses bras.
- Tu as fais un cauchemar, et je ne sait pas si j'ai de la fièvre.
J'ai mal à l'épaule, la douleur me lance et je grimace. Astley le remarque :
- Tu as mal quelque part ?
- J'ai mal à l'épaule...
Tous les deux regardent mon épaule, effarés :
- Astryd, c'est quoi ça ?
- Quoi ?
- Tu es brûlée...
Je me lève pour regarder cela dans le miroir. Ce que je vois alors me fais sursauter : sur l'épaule qu'Astley a touché dans mon rêve, s'affiche une terrible brûlure en forme de papillon.
Je me retourne vers mes frères, toujours aussi inquiets.
- Je vous jure que je ne sais pas ce que c'est.
- Astryd, il faut que tu nous parle...
- Je n'ai rien à dire, je ne sais pas ce que c'est.
Assam soupire et s'apprête à ajouter quelque chose mais Ast' l'arête d'un geste :
- Assam, laisse, je crois que c'est la vérité.
- Évidemment que c'est la vérité !!!
Assam semblait fatigué, physiquement et moralement, et il abandonna. Il se leva et sortit. Astley resta, il s'assit sur mon lit.
- Viens dormir Astryd. Je vais rester avec toi, tu ne feras pas de cauchemars.
Je hoche simplement la tête, encore un peu choquée. Je m'approche et m'allonge contre lui. Il me prends dans ses bras et je m'y blottis, un peu rassurée. Il ferme les yeux, je fais de même, sans un bruit.
Je sens sa respiration calme. Quelque chose se tort dans mon ventre et mon rythme cardiaque semble accélérer. Or ce n'est pas possible, c'est comme mon frère. Une petite voix chuchote : «Il est comme ton frère mais ce n'est pas ton frère». Je frissonne et secoue la tête pour chasser cette idée. Finalement, je m'endors.
Lorsque je me réveille, il fait clair et je suis seule sur le matelas. Astley a ouvert la fenêtre et regarde le matin. Je soupire pour signaler que je suis réveillée.
Aujourd'hui, je me sens d'une drôle d'humeur, un brin nostalgique, mais pas d'une nostalgie paresseuse et renfrognée, plutôt curieuse.
Astley se retourne vers moi et m'offre un sourire rayonnant, il s'approche et m'enlace brièvement avant d'embrasser ma joue.
- Tu n'as pas fais de cauchemar finalement ?
- Non.
Il me parle un peu puis il regagne sa chambre. Je ferme la fenêtre. Je passe devant le miroir et je m'arrête. Le papillon est toujours là.
°°°°
Un étrange instinct et une affreuse curiosité m'avaient poussé à grimper jusqu'ici. Le grenier avait toujours existé, il était difficile d'accès et peu de choses y étaient entreposées. J'avais aujourd'hui besoin de ces réponses à ces questions que j'avais souvent refoulées, refusant d'y penser. Je voulais connaître mieux cette histoire et les réponses étaient, en grande partie du moins, ici.
Qu'était ma mère avant Assam et moi, avant même mon père ?
Elle avait gardé ici les quelques reliques de sa jeunesse. Dans ce carton que j'ouvrais.
Il y avait dedans une petite boîte en métal, un gros album et un paquet de lettres. Je pris la boite en premier. Il y avait dedans une vieille peluche, amochée par le temps. Beaucoup de temps. Il y avait une petite boite de pansements et un tout petit cadre avec l'aquarelle d'une jeune femme. C'est en retournant le cadre et découvrant le nom de la femme que je découvrit quel était le visage de ma grand-mère.
Je saisis l'album. Les photos retraçaient la vie de bébé, de petite fille, puis de 5 à 12 ans rien. Vers 13 ans il y a des photos du QG. Voir Connor si jeune me fait tout bizarre ! Tiens, on dirais Amely... Et d'autres que je ne connais pas.
Et ainsi, pendant toute la matinée, je découvrais des parcelles de vies de ma mère et que j'avais préféré ignorer jusqu'ici.
Une fois l'album terminé, je m'empare du paquet de lettres. Mais la voix d'Asyley m'interompt.
- Astryd, t'es où ? J'ai quelque chose pour toi.
Je range tout, prends les lettres et descends.
Astley m'attends dans le salon, il se dirige vers moi et me tend une enveloppe bleue.
•••
Coucou, j'ai finalement fini d'écrire ce laborieux chapitre, en esperant de tout coeur qu'il vous plaira.
→ Info : j'organise une mise à contribution de mes lecteurs dans ma description sur mon profil. Par rapport au choix d'une nouvelle couverture pour Archanges. Allez voir avant le 1 juillet !!!
Questions :
√ Une réaction par rapport à l'annonce d' Amely ?
√ Et sur les rêves (conscients ou inconscients) d'Astryd ?
√ Que pourrait être cette énième lettre de la Grande Maison ?
Merci de vos commentaires, de vos votes, de votre fidélité. Merci beaucoup !!!
ErenaT
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Archanges
Fantasy°°•°° Je suis le fruit de la plus grande erreur qui n'ait jamais été commise. Le sang tapait contre ma tempe. La violence m'aveuglait. Je ne contrôlais plus rien. Il devait payer ! J'ai honte... Je... je... je ne sais plus... ~-~-~-~-~-~-~-~- C'...