L'oiseau bleu se posa sur la manche d'Astley qui venait d'entrer.
Il me sourit, son regard se posa sur moi traversant toute la salle. Je frémis, et me hissait sur le bord de l'immense piscine. Il me rejoint, l'oiseau avait grimpé sur son épaule, bleu irisé, vert émeraude, il allait si bien avec le teint basané d'Astley. Je souris. Il me rendit mon sourire et souffla sur l'oiseau qui prit aussitôt son envol. Il décrivit deux grand cercles sous les voutes de pierre, remonta le long d'une colonne blanche et traversa le plafond aussi facilement qu'il était passé au travers du verre. Astley était assis à mes côtés. Il me prit par les épaules et je me laissais aller contre lui.
- Comment tu vas ?
- Comme un oiseau en cage.
- C'était un " Hyacintho Avisplumis ", les gens d'ici l'appellent " le libre ". Il a l'étrange faculté de traverser toutes les matières, il est ainsi libre de s'échapper d'où il veut, il n'est en prison nulle part. Sauf si il le veut...
- Comment ça sauf si il le veut ?
- Il ne peut s'enfermer que s'il refuse de traverser ce qui l'entoure. Il peut choisir d'être emprisonné ou non.
- J'aimerais bien être un oiseau.
- Tu es bien mieux comme tu es, les gens de ce monde ont peur des oiseaux, j'ai rencontré des personnes qui m'ont raconté des histoires étranges sur certaines espèces.
- Ah oui ?
J'avais envie qu'il me raconte toutes ces histoires, être bercée par sa voix au gré des légendes de ma terre que personne n'avait encore eu le temps de me conter. Mais aujourd'hui ce n'étais pas son projet.
- Astryd, je sais que tu ne vas pas bien. Je n'aime pas ça. Dis-moi, est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ?
- Assam ne veut pas que je sorte.
Je me levais et le regardais, assis les pieds dans l'eau, les yeux dans les miens.
- Je vais mourir si je ne sors pas, j'en peux plus Astley. Je deviens folle, au secours !
Il me tendit la main, il voulait que je me rasseye, je balayais son geste en me tournant et entreprenant le tour de la piscine, je repris :
- Je suis enfermée, j'ai besoin d'air, besoin d'aller voir ce qu'il se passe derrière ces murs.
Ses bras m'entourèrent, il m'avait rejoint et ses manches se mouillèrent à mon contact.
- Je vais aller lui parler. A Assam, je vais lui dire. Et on va sortir tous les deux. On ira où tu voudras.
Je l'embrassais sur la joue et comme à son agréable habitude il rougit.
- Merci.
Il se retourna pour quitter la pièce.
- Tu vas où ?
- M'entrainer avec ton frère.
A ces mots, mon regard s'assombrit, je pris mon élan et plongeait. A travers l'eau qui remuait je pus distinguer son image floue sortir de la pièce, et même si je ne le voyais pas je savais qu'il souriait.
°°°°
Un cri strident déchira le silence. Je venais de réveiller la maisonnée par mon excitation. Astley avait réussi à convaincre Assam de me laisser sortir un après-midi, avec lui. Bon, il avait bien tapé Assam avant (sur la tête sans doutes), mais ce qu'il y a de bien avec mon frère c'est que quand il promet, rien ne le fait revenir sur ses paroles. Conclusion : j'allais enfin sortir !

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Archanges
Fantasy°°•°° Je suis le fruit de la plus grande erreur qui n'ait jamais été commise. Le sang tapait contre ma tempe. La violence m'aveuglait. Je ne contrôlais plus rien. Il devait payer ! J'ai honte... Je... je... je ne sais plus... ~-~-~-~-~-~-~-~- C'...