[O&P] 9. Quand ça devient sérieux

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- Cinquième année - 

25 juillet 1994 

[Petit avertissement : ça va un peu plus loin que mon style habituel. Alors ça reste soft et assez chaste, mais c'est plus explicite que d'habitude]

***

-Waho, quel match ...

-Tu l'as dit, c'était incroyable !

Simon hocha vaguement la tête sans répondre. Il s'y connaissait assez peu en Quidditch alors quelle importance pouvait bien avoir son avis ? La finale n'avait été à ces yeux que trainées vertes et rouges, cris et hurlements dont il ne comprenait pas l'origine et dégoût quand il avait vu le pauvre attrapeur irlandais se fracasser contre le sol après une feinte de Viktor Krum. De quoi interdire à Victoria Bennett de remonter sur un balai : avec la chance qu'elle avait, elle aussi allait finir par se briser le cou. Mais il n'allait pas prendre le risque de ne pas assister au spectacle, pas vrai ?

Octavia semblait elle s'être amusée. Sa jolie robe d'été était ornée d'un trèfle vert discrètement accrochée sur le haut de sa poitrine. Elle avait apprécié le spectacle mais ce n'était rien comparé à Cédric qui décrivait amoureusement chaque manœuvre du prodige bulgare Victor Krum.

-Et franchement la feinte de Wronski sur la fin ... Bon sang, il en faut des couilles ! Oh désolé, ajouta-t-il quand Octavia haussa les sourcils et esquissa un sourire incertain. Je m'emporte un peu quand il s'agit de Quidditch !

-Beaucoup, rectifia Simon, amusé autant par l'air gêné de sa petite-amie que par l'enthousiasme de son ami. A en dire des mots qui font rougir les filles de bonnes familles, tu n'as pas honte, le gentleman ?

-Arrête, le rabroua Octavia en lui donnant un coup de coude. Je ne rougis pas, d'abord !

C'était vrai, la surprise passé elle avait de nouveau remis son masque de Joconde avec son léger sourire et ses belles manières. Elle glissa sa main dans celle de Simon et celui-ci fit tous les efforts du monde pour ne pas serrer ses doigts avant qu'il n'ait pas à les nouer aux siens.

-Bon, notre campement est par-là ... On y va ?

-Je te rejoins, je vais marcher encore un peu avec Cédric.

Il échangea un regard avec son meilleur ami qui hocha vigoureusement la tête avec un sourire. Le coin de la bouche d'Octavia s'affaissa, marquant qu'elle était contrariée mais que ses bonnes manières corporellement intégrées se refusaient à laisser tomber le sourire. Elle finit par acquiescer d'un sobre signe de tête et embrassa rapidement la joue de Simon. Elle était si grande qu'elle n'avait pas besoin de s'élever pour le faire, à peine de lever la tête. Et toujours avec dignité, elle s'éloigna dans le noir jusqu'à devenir une clarté floue délimitée par les contours de sa robe pastel dont les pans flottaient comme les voiles d'un fantôme. Cédric attendit qu'elle soit hors de portée de voix pour soupirer :

-Ouf ... Enfin, je n'ai rien contre elle. Elle est charmante mais ...

-C'est cool de se retrouver seuls, je suis d'accord, confirma Simon sans se sentir coupable de son aveu. J'ai cru qu'on ne s'en débarrasserait jamais ...

Cédric haussa les sourcils.

-Sim' ? Tu parles de ta copine, là.

Les yeux de Simon roulèrent dans leurs orbites et il fit quelques pas sur le chemin de cailloux qui séparaient deux emplacements de camping. Ils étaient dans la partie Irlandaise, celle qui donnait l'impression de se retrouver dans une prairie de trèfle mais maintenant que la nuit était tombée et les tentes étaient redevenues tentes. Comme dans Cendrillon. Inspiré par l'idée, Simon se demanda vaguement s'il ne pourrait pas transformer celle d'à côté en citrouille avant de se rappeler qu'il n'aurait dix-sept ans que l'année prochaine. Il n'avait même pas passé ses seize ans – Ciel qu'il détestait être né en août, ça faisait de lui le plus jeune de leur année et il détestait ça. Cédric le rejoignit et poussa même le vice à grimper sur une clôture. A la lueur argentée de la lune, ses yeux gris avait pris une teinte spectrale qui aurait pu être inquiétante si elle n'avait pas été adoucie pas son grand sourire. Il ne portait qu'un tee-shirt et une écharpe verte ornée de trèfle qui ne le protégeait aucunement de la brise fraiche qui soufflait. La moitié de son visage était peint de blanc et de vert, masquant la perfection de ses traits. Seize ans, c'était un bel âge pour Cédric Diggory.

Bonus Book : Les suppléments de mes fanfictions Harry PotterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant