Le noir teinte ton esprit.
Assombrit tes yeux.
Marque ta peau.
La blessure la plus dévastatrice qui puisse exister.
Le choc le plus violent.
À t'en couper le souffle, la pensée.Et c'est quand tu souffres que tu te rends le plus compte de ton corps.
Que tu t'en détaches également.
Tu flottes en dehors, spectateur.
Un fantôme tout simplement.Routine, morne, fade, sans saveur.
Un corps étranger agissant par automatisme et un esprit vagabondant au dessus, observant quelques fois.
De rares fois.
Car c'est à en vomir.Cette sensation qui te prend à la gorge.
Aux tripes.
Au cœur.
Ça bat si vite à l'intérieur.
Pour toi.
Mais ce n'est pas ce que tu veux.
Ce n'est plus ce que tu veux à cet instant.
Tu veux que tout cesse.
Juste fermer les yeux.
Et ne jamais les rouvrir.
Tu as chaud.
Le monde semble devenir un mirage, un terrible cauchemar alors que ton sang prend feux.
Tu as froid aussi.
Car même entouré du monde entier tu sais.
Tu sais ce qu'il manque.
Et peu importe toute la volonté du monde.
Tu ne le retrouveras pas.
Cela te glace les veines.
Te hérisse les poils.
Aussi.Tu les entends de loin.
Répéter les mêmes paroles réconfortantes.
Dénuées de sens plutôt.
Mais tu ne leurs en veux pas au fond.
Car toi aussi tu es à court de mots.
Ces paroles toutes faites paraissent si attirante.Et au fond se sont de bon conseils.
Tu penses.
Mais irréalisables.
Pas maintenant, pas encore.
Un jour tu le croit.
Tu le sais.
La couleur reviendra et réchauffera ton cœur glacé.
Alors tu attends.
Patiemment.
Tu attends de voir la cicatrice se former.
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Crises
PoetryUne crise est qualifiée comme "une situation marquée par un trouble profond" accompagné d'une "manifestation forte d'un sentiment". Elle peut se manifester sous une grande diversité de forme et toucher tout milieu social. Tous peuvent être touchés p...