Aube

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L'horizon se colore du soleil.
Le soleil éclaire le monde.
Le monde s'éveille lentement.
Dans la rosée matinale.

Il prend son café en l'admirant, ses yeux brillent d'or.
Elle dort encore, les rayons s'infiltrent et la réchauffe doucement.
Et ceux là encore qui assis à leurs places, le vrombissement d'un moteur les berçant, suivent sa trace.
Aveuglés, tous sans exception.
Alors que moi je suis dans son ombre.
Je le vois colorer mon monde, le ciel.
J'admire de loin, émerveillée.

Le matin est pur d'où je suis.
La brume se dissipe, se reflète et se perd dans le ciel glacé.
Le paysage semble figé, cristallisé.
Calme.
Apaisant.
J'inspire profondément.
Écoute le silence.
Une mélodie que je savoure avec plaisir.

C'est d'une solitude revigorante.
Une bouffée d'air glacé chaleureuse.
Un paysage vide de vie apaisant.
Je les savoure, me délecte.
Tout semble hors du temps, éternel.
Mais si rapide, à peine une seconde.
Un battement et tout disparaît.

Alors le fond de la tasse est atteint.
La sonnerie nous sort de ce rêve.
Le terminus est arrivé.
Et le monde se réveille.
Et on plonge dedans sans réfléchir.
C'est bruyant, ça bouge, ça grouille.
Le monde s'est réveillé, enfin.
Nous sommes réveillés.
Nous laissons nos pensées de côté pour le monde.
Car on aime ça.
On aime cette fougue.
Cet ouragan qui nous emporte après avoir profité de la brise.

Et la brise revient.
Le crépuscule se profile.
Il fige le monde dans une couverture chaude.
Et on se réveille au souffle glacé.
L'aube illumine le ciel.
Anime le monde dans un vent de fraîcheur.
Un cycle sans fin.

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