Adieu

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Je ne voulais plus parler de toi
Je ne voulais que plus jamais une seule de mes pensées ne soit dirigée envers ton esprit opaque, sombre
Froid
Je n'avais qu'un seul et ridicule désir
Qu'une seule envie qu'il était si aisé pour toi d'exaucer

J'espérais seulement que ces derniers jours en ta compagnie déjà chargés de retenu
Une lave en fusion que je devais contenir au creux de mon ventre en attendant la fin de ce supplice
Ignorer mes sentiments qui de toute manière ne t'atteindraient jamais
J'espérais ne pas me faire frapper une nouvelle fois par ton aveuglement

Mais la sottise d'un énième espoir d'une attention envers moi m'a rattrapé
Mais encore une fois tu es étanche à tout autre être que toi
Encore une fois tu as réussi à me blesser et me décevoir alors que je n'attendais plus rien de toi
Me voilà le cœur voilé de bleu

Mes larmes ne sont qu'une expression de la naïveté de mon esprit
De ta manipulation sordide, si bien orchestrée que je n'arrive toujours pas à croire pleinement consciente
Je dois être aussi aveugle que toi
Mon handicap étant mon espoir juvénile

Je ne parlerai pas des blessures que tu infliges
Je ne veux pas aggraver mon hémorragie de larmes
Les blessures du cœur sont de toutes manières bien trop longues et complexes à expliquer
Et en cet instant mon cœur bestial n'aurait pas la patience
Tes paroles bien enrobées qui sortent de ton halaine perfide
Ton apparence impeccable et ta chemise repassée

Je cherche juste à oublier
À t'oublier
À travers le magnifique exutoire qu'est la page blanche
Monte sur le ring, et n'imagine aucune indulgence de ma part
Tu n'en n'as jamais eu envers moi après tout

J'aimerais te cracher ma haine au visage
Faire comme dans ces fictions où le personnage principal fait front à ce serpent dont le venin infiltrait sa vie
Je suis impuissante face à toi
Et quand enfin mon ton se hausse de quelques misérables décibels, tu arrives à me faire taire avec ces remarques dont toi seul a le secret
Blessantes d'une manière que je n'aurais jamais pu imaginer à chaque fois
Fourbes et irraisonnées, tellement que j'en perds ma voix et mon contrôle

Je te hais, je n'ai aucune peur à le penser
Tant à te le dire
Je te hais, je voudrais ne plus jamais te voir
Je voudrais te voir disparaître de ma vie, te laisser à ton fantastique et sûrement meilleur colocataire qu'est ton esprit orgueilleux

Je suis humaine, je veux tellement m'éloigner de ce qui me fait souffrir
Mes larmes me l'hurlent
Mais ma terrible et froide cervelle me rappelle les chaînes de plombs me reliant à toi

Mûrir, grandir, toutes ces actions qui me semblaient me permettre de m'éloigner de toi
Mais je suis bloquée
Pas pour toi
Pas par toi

Je suis encore auprès toi pour ceux qui comptent vraiment pour moi
Car même si tu ne veux me laisser que peu de tes précieux biens, les sentiments eux je les rejette depuis longtemps, ils sont indispensables à ma vie
Je déteste dépendre de toi
Je déteste notre société pour son importance pour le matériel

Je resterais auprès de toi
Un inconnu dont seul le nom me sera familié
Je serais là dans ton ombre
La tête basse
Le visage couvert de sel
Les yeux remplis de désert
Mais le corps en action
Pour me briser de tes chaînes
Pour rester à jamais dans le soleil de ton absence
Pour ne plus jamais voir la nuit noire de tes yeux

C'est ma crise
Mon fardeau que toujours je porterai
Dont mon dos et mon cœur souffrira
Et jamais le fantôme des chaines ne partira
Jamais mon cœur ne s'allégera de toi

Mais ne t'attends pas à ce que je porte tout cela seule
Je te le promets
Quand la brûlure ardente de mon cœur aura refroidie
Quand elle se sera transformée en acide
Alors tu devras te méfier
Et toi
Seul
et égoïste
Tu n'auras personne pour te soutenir
Tu verras la vraie solitude
Tu trouveras ce que tu as tant cherché
Pendant que moi je resplendirais
La vengeance m'éblouissant le teint

On ne se reverra plus jamais
Et quelque miette de mon bonheur tu mendieras
Je l'écraserai
Comme tu as écrasé mon cœur des années durant
À ce moment là notre sang n'aura plus aucun lien
Ni nos noms
Félicitation, tu ne seras plus qu'un connard ayant fait du mal à une fille
Pas sa fille
Plus

Et je te regarderai dans les yeux
Aucune émotion ne se reflétera dans les miens
En souvenir du bon vieux temps
Je n'aurais rien à te dire
Rien excepté un mot
Un mot que je sortirai lentement
Audiblement
À voix haute
Que tu ne saisiras pas tout de même
Que tu ne voudras pas croire comme chacun de mes mots
Et je partirai
Ça non plus tu ne le comprendras pas
Trop tard
Mais il est déjà trop tard depuis longtemps alors qu'est ce qu'un jour, mois, année de plus ?
La dernière chose dont tu te souviendras de moi
Dont je voudrai que tu te souviennes
Sera ce mot
Je prie pour qu'il hante tes nuits
Qu'il te fasse comprendre tout
Une lumière qui ne sûrement jamais t'atteindra
Souviens toi de moi seulement pour ce mot

Adieu.

CrisesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant