La porte d'entrée cliqueta au bout d'une dizaine de minutes et des voix se firent entendre.
— Baji, appela Mikey. Baji ? Kazu ? Hé oh y'a quelqu'un ??
— Baji, appela la voix de Chifuyu.
— 'Suis dans la salle de bain, dit Baji en essayant de parler distinctement à travers ses larmes.
Des pas résonnèrent et les têtes de Mikey, Chifuyu et Senju apparurent rapidement dans l'encadrement de la porte.
— Qu'est-ce que... MAIS QU'EST-CE QU'IL S'EST PASSÉ, hurla Mikey avec horreur.
Mikey se précipita vers Baji et le poussa pour prendre le torse de Kazutora et le secouer.
— Kazutora ! Kazutora ! Il est toujours en vie ??
— Mais oui, dit Baji en se remettant à pleurer. Je sais pas... il est évanoui... je crois...
Chifuyu et Senju entrèrent lentement dans la pièce, les yeux écarquillés de terreur.
— Qu'est-ce qui lui ait arrivé, demanda Senju en fondant en larmes.
— ... Des cis... je... il s'est... avec des... et je... il a... ses cheveux mais... et de la teinture... K-Kazutora criait et...
— Baji calme toi, dit Chifuyu en s'accroupissant près de lui.
— Faut l'emmener à l'hôpital, s'écria Senju en serrant le visage de Kazutora contre son torse.
— Pourquoi il saigne autant, cria Mikey. Pourquoi il saigne autant ?! Baji pourquoi il saigne ???
— Il s'est coupé... il s'est... il... devant moi...
— Appelle les pompiers !
— Qu'est-ce qu'il s'est passé ???
— Il perd trop de sang !
— Baji répond nous putain !
— Mais j-j-je vous... c'est K-Ka-
— Pourquoi il a fait ça ?!
— Il était comme ça quand tu l'as trouvé ?!
— Il l'a fait volontairement ?!
— Baji dis quelque chose !
— Calmez-vous, cria Chifuyu pour couvrir les voix de Mikey et Senju qui s'acharnaient sur Baji. Arrêtez de lui crier dessus, regardez-le il est en état de choc !
Mikey et Senju se turent immédiatement, et Baji baissa la tête, ses épaules secouées de sanglots. Il enfoui son visage dans ses mains avec impuissance, incapable de retenir ses larmes.
— Déjà, lâchez Kazutora, déclara Chifuyu avec calme. Je vais m'occuper de lui.
Senju et Mikey hésitèrent un instant, mais ils finirent par poser délicatement le torse et la tête de Kazutora sur le tapis tâché de la salle de bain. Chifuyu saisit alors le corps de Kazutora et le souleva avec une facilité déconcertante. Il se releva ensuite pour partir hors de la pièce, et Baji, Mikey et Senju se levèrent immédiatement pour le suivre.
— Prenez une serviette, du coton, du désinfectant, des compresses et des bandages, ordonna Chifuyu.
Baji et Mikey s'exécutèrent et suivirent Chifuyu dans le salon. Mikey étendit une serviette sur le canapé, pour ne pas le tacher de sang, et Chifuyu déposa Kazutora dessus. Il s'agenouilla ensuite devant lui, le visage fermé, et saisit les compresses et le désinfectant pour nettoyer calmement les plaies de Kazutora.
— Bien, maintenant que nous avons retrouver le calme, est-ce que Baji tu peux nous expliquer ce qu'il s'est passé, demanda Chifuyu d'une voix posée.
Baji renifla et acquiesça.
— Je suis venu ici pour manger avec Kazutora, mais je l'ai retrouvé sur le sol de la salle de bain. Il avait coupé ses cheveux et son cou saignait, et il... et il... il s'est mis à couper sa jambe, dit Baji en fermant les yeux. J'ai essayé de l'arrêter mais il m'a repoussé en me criant de dégager et... et après il s'est mis à... à me crier dessus qu'il... qu'il...
— Qu'est-ce qu'il a dit, demanda Mikey d'une voix tremblante.
— Qu'il se détestait et... et... et il a dit que... il... il voulait mourir, murmura Baji d'une voix brisée.
Senju explosa en sanglots à côté de lui, elle enfoui son visage dans ses mains, alors que Mikey serrait durement les poings, faisant craquer ses jointures.
— C'est la première fois qu'il dit ce genre de chose, demanda Chifuyu, imperturbable.
Baji secoua sa tête.
— Non... mais ça faisait longtemps qu'il ne l'avait plus dit...
— Il s'est déjà coupé, demanda Chifuyu.
Baji acquiesça en silence.
— C'est de ma faute, dit soudainement Senju.
— Mais non, Kazutora est très instable et il a déjà fait ça plusieurs fois, dit aussitôt Mikey.
— Je lui ai dit que je l'aimais mais lui il ne m'aime pas, et... ça a dû le mettre mal à l'aise, peut-être lui faire peur... c'est de ma faute, je n'ai pas fait attention, dit Senju en reniflant bruyamment.
— Quand est-ce que tu lui as dit ça, demanda Chifuyu en fronçant les sourcils.
— Vendredi dernier, on était ensemble et... je l'ai embrassé et... je lui ai dit que je l'aimais et que je voulais sortir avec lui...
— Qu'est-ce qu'il t'a dit ?
— Qu'on ne pouvait pas être ensemble, murmura Senju d'une voix étranglée. C'est de ma faute, j'ai tout gâché...
— Non. C'est de ma faute, intervint Baji. Kazutora est mon meilleur ami, c'est à moi de veiller sur lui et j'en ai été incapable. Ça n'a aucun rapport avec toi, et Kazutora est amoureux de toi en plus.
— Mais...
— Dis pas n'importe quoi, coupa Mikey. C'est à moi de m'occuper de Kazu. C'est de ma faute s'il s'est mis dans cet état, je l'ai délaissé ces derniers temps et je ne venais presque plus le voir. C'est moi qui doit prendre soin de lui, de vous tous. J'aurais dû voir qu'il n'allait pas bien...
— Arrête, je lui avais promis de le protéger de lui-même donc rejette pas la faute sur toi, dit Baji avec agacement. Je lui avais dit que je serais toujours à ses côtés et j'ai pas été là pour lui et maintenant il... il... regarde son état...
— Je suis le chef, c'est à moi de vous protéger, c'est ma responsabilité, répliqua durement Mikey.
— Pourquoi est-ce qu'il s'est coupé, murmura Senju d'une voix déchirée. Pourquoi est-ce qu'il se fait ça... Est-ce qu'il a essayé de... de se...
— On est les amis les plus horribles qui puissent exister, dit Mikey, des larmes coulant sur ses joues.
Chifuyu se releva calmement et se tourna vers Baji, Mikey et Senju.
— Arrêtez-vous, vous dites n'importe quoi. Regardez, Kazutora va bien, il est toujours en vie, il ne saigne plus, et il se repose, ce qui va lui faire beaucoup de bien, dit Chifuyu avec douceur. Alors ma belle sèche tes larmes et détends toi parce que ton amoureux est hors de danger.
Chifuyu essuya délicatement les joues de Senju, en lui faisant un doux sourire rassurant, et se tourna vers Baji et Mikey.
— C'est pas parce vous êtes les meilleurs amis de Kazutora que tout est de votre faute. Vous n'y pouvez rien s'il ne vous a rien dit, et vous n'y pouvez rien non plus si vous n'avez rien remarqué de bizarre chez lui. L'essentiel, c'est que maintenant vous êtes là et que vous allez prendre soin de Kazutora, et que tout va bien se passer, dit Chifuyu avec calme.
Baji et Mikey hochèrent la tête en reniflant. Chifuyu sourit et caressa tendrement le visage de Baji pour le calmer, avant de déposer ses lèvres sur sa bouche dans un chaste baiser.
— Il est tard, et vous êtes tous en état de choc, vous devriez dormir. Je pense qu'on devrait tous rester ici, pour que Kazutora ne se réveille pas seul, ce serait la pire chose qui puisse arriver. Je vais monter la garde au cas où il se passe quelque chose, déclara Chifuyu en s'écartant de Baji.
— Je reste avec toi, dit aussitôt Baji.
— Non, toi tu dois dormir, t'en as vraiment besoin Baji.
Baji baissa les yeux. Il le savait bien, voir son ami se faire du mal l'avait totalement traumatisé, il avait peur et il se sentait horriblement mal. Il devait se calmer et se reposer un peu pour reprendre ses esprits.
— Et pour demain, demanda Mikey. On a cours normalement.
— Kazutora ne peut pas y aller en tout cas. Moi je n'ai pas cours le mardi donc je peux rester avec lui, dit Chifuyu.
— Je reste aussi, de toute façon demain j'ai que trois heures, dit Baji.
— Pareil, dit Mikey en hochant vivement la tête.
— Moi j'ai cours toute la journée mais c'est pas grave, je demanderais à Hinata de m'envoyer les cours, dit Senju.
Baji acquiesça lentement et un silence s'installa. Visiblement personne ne savait quoi faire concrètement. Chifuyu, Mikey et Senju portaient toujours leurs chaussures et leur veste qu'ils n'avaient pas enlevés en arrivant, leurs sacs de cours étaient jetés à la hâte dans l'entrée, ils n'avaient pas d'affaire pour se changer et Baji non plus.
— C'est la veste de Kazu, remarqua Baji en voyant Senju.
La jeune femme acquiesça et referma avec gêne ses bras sur son torse, serrant contre elle les pans de la veste de Kazutora.
— Bon écoutez moi, dit Chifuyu en soupirant. Je sais que c'est dur pour vous et que devez être mort de peur, mais c'est pas le moment de lâcher Kazutora. Il faut qu'on l'aide autant que possible. Mais on ne lui suffit pas et c'est évident. Visiblement son foyer ne l'entretien pas assez non plus, je ne sais pas ce qu'il faut faire dans ce genre de situation mais je vais y réfléchir demain... Je pense qu'il devrait déjà se reposer, et s'aérer l'esprit. Est-ce qu'il y a quelqu'un de sa famille qu'il peut voir ?
— Son père est en prison et sa mère est en hôpital psychiatrique alors non pas vraiment, dit Baji.
— Si il a Shinichiro, intervint Mikey en reniflant.
— Shinichiro, dit Senju sans comprendre.
— C'est mon grand frère, expliqua Mikey. Mais il considère Baji et Kazu comme ses petits frères aussi et il a toujours été là pour nous alors il peut aider Kazu.
— Mais Shinichiro vit pas ici, rappela Baji.
— Et alors, il peut très bien venir ici, assura Mikey.
— Bon... on verra ça demain, je pense que pour l'instant on ne peut pas réfléchir calmement. Installez-vous dans les fauteuils pour passer la nuit, dit Chifuyu. À moins que vous vouliez déplacer Kazutora dans sa chambre et dormir avec lui dans son lit ?
— Non mieux vaut ne pas le bouger, dit Baji avec un reniflement.
— Ok. Et... on devrait se changer aussi, ce serait plus confortable pour dormir.
— On peut prendre les vêtements de Kazutora, dit Baji. Venez.
Le jeune homme secoua la tête pour retrouver ses esprits et conduisit ses amis et son petit ami dans la chambre de Kazutora. Il sortit des vêtements confortables de son armoire et leur lança, avant d'en prendre pour lui-même et de commencer à se changer.
— Vous pensez qu'il faut prévenir les autres de ce qu'il s'est passé, demanda Senju en enlevant sa jupe.
— Je ne pense pas, enfin pas tout de suite, dit Baji. Kazu a sûrement pas envie que tout le monde sache qu'il se mu...
Baji ne termina pas sa phrase et se figea dans son mouvement pour enfiler un t-shirt propre. Il venait de se rendre compte de ce qu'il allait dire. Mais c'était le bon mot. Kazutora s'était bel et bien mutilé. Son meilleur ami s'était fait du mal sous ses yeux. Il l'avait vraiment fait.
Baji n'arrivait pas à s'en rendre compte. Dire le mot à voix haute était encore plus horrible, il ne voulait pas y croire.
— Tu as raison, dit Chifuyu pour mettre fin au silence de Baji. On verra s'il veut en parler aux autres, en attendant on ne dit rien.
— Mais les autres verront ses cheveux, dit Mikey avec perplexité.
— On inventera un truc pour justifier ça, dit Chifuyu. Déjà, il va falloir rectifier sa coupe, je m'en occuperais demain, en attendant on ne fait rien sans son accord.
Baji et les autres approuvèrent et retournèrent silencieusement dans le salon, alors que Chifuyu s'occupait de prendre des couvertures dans un tiroir.
Baji s'installa dans un fauteuil et se recroquevilla sur lui-même, alors que Mikey s'asseyait en face de lui, dans la même position. Senju, quant à elle, s'allongea contre Kazutora, se collant à lui pour ne pas tomber, et l'entoura de ses bras avec douceur. Chifuyu déploya une couverture sur eux, puis sur Mikey, et vint enfin vers Baji. Il tendit sa main vers lui et dit :
— Tu viens avec moi ?
Baji prit sa main sans se poser de question, et laissa son petit ami l'entraîner hors de la pièce en silence. Baji ne savait pas du tout ce qu'avait en tête Chifuyu, mais il voulait simplement rester avec lui. C'était la seule chose qui pouvait calmer son état de choc, le simple fait de lui tenir la main le faisait se sentir mieux. Rien que de savoir qu'il était là, et qu'il restait calme malgré la situation affolante, rassurait Baji. Il avait un petit ami tout simplement incroyable, comment Chifuyu faisait pour ne pas se mettre à crier de peur, à courir partout ou à exploser en sanglots ?
Son petit ami l'emmena dans la chambre de Kazutora et referma doucement la porte derrière lui, avant de le faire s'assoir sur le lit et de venir près de lui, et de lui prendre la main.
— Qu'est-ce qu'il y a, finit par demander Baji.
— Rien, je voulais juste savoir si ça allait pour toi, dit Chifuyu.
— Ça va, répondit automatiquement Baji.
Chifuyu acquiesça. Il posa sa tête sur son épaule, sans lâcher sa main, et vint caresser son biceps de sa main libre. Sa main passa avec une douceur incroyable sur lui, ses doigts entrelacés avec ceux de Baji faisaient de très légers mouvement sur le dos de sa main, ses cheveux d'or effleuraient doucement son cou.
Chifuyu n'eut pas besoin de faire plus que ça pour faire craquer Baji une nouvelle fois. Le jeune homme serra avec force la main et son petit ami, sa tête tomba en avant alors que son corps se crispait et que des larmes venaient briller devant ses iris.
— Je ne veux pas le perdre, dit Baji d'une voix étranglée.
Chifuyu ne répondit rien. Il continua ses caresses en silence, en écoutant avec calme les pleurs de Baji qui résonnaient dans l'épais silence de la pièce.
— Kazutora il est tout pour moi, et tu peux pas savoir à quel point ça me... ça me brise le cœur de le voir aller aussi mal, dit Baji en fermant les yeux avec douleur. Je... j'ai l'impression d'être inutile... à chaque fois que je pense qu'il va bien c'est pas le cas et c'est toujours de pire en pire et je suis juste terrifié à l'idée qu'un jour il puisse vraiment faire quelque chose d'irréparable et... T-T'imagine pas le nombre de fois où je suis venu ici pour fouiller dans ses affaires et... à chaque fois, vraiment à chaque fois... je retrouve une nouvelle paire de ciseaux, d-des lames de rasoirs, des pinces à épiler ou... ou je sais pas quoi et... et je... J'ai beau... tout lui prendre à chaque fois... je... Kazutora en trouve toujours de nouveaux et je pourrais jamais le protéger et... e-et... j-je... J'en peux plus... J'en peux plus Chifuyu...
Chifuyu attira doucement la nuque de Baji vers lui pour le serrer contre son torse et l'embrasser au sommet de la tête, en gardant le silence. Baji enfoui son visage dans ses mains avec détresse et se blottit contre son petit ami. Pleurer devant lui ne le dérangeait pas avec Chifuyu, Baji n'avait pas besoin de faire semblant de tenir, alors qu'il n'y arrivait plus.
— J'en peux plus de voir des coupures sur ses bras, de le voir avec des cernes noires sous les yeux, d-de... d-de... Parfois quand il... quand il est dans ses pensées et que... son regard divague... son visage se détend et c'est comme si son masque disparaissait et... et... son regard il est tellement, tellement, vide, dit Baji en sanglotant violemment. Et des... d-des fois je me dis que... que Kazutora pourra jamais être heureux parce que je... je ne lui suffis pas et que... que sa vie n'est qu'un enfer dans lequel on l'oblige à rester... Et je sais que c'est égoïste mais je... je peux pas le laisser partir, je peux pas... Je veux qu'il soit heureux... Je veux pas le perdre Chifuyu...
Baji glissa contre le torse de son petit ami et s'écroula sur ses genoux, il posa son front contre sa cuisse et se cramponna à son pantalon sans parvenir à s'arrêter de pleurer, alors que Chifuyu passait lentement sa main dans ses cheveux.
— Baji, appela-t-il au bout d'un moment. Tu n'y es pour rien dans l'état de Kazutora. Et tu as le droit d'aller mal aussi, tu supportes cette situation depuis trop longtemps.
Chifuyu se pencha sur Baji, il releva légèrement des mèches de cheveux qui pendaient sur son visage et approcha sa bouche de son oreille.
— Je vais prendre le relai, murmura-t-il en caressant le visage de son petit ami.
— ... Quoi, demanda Baji sans comprendre.
— Toi et Mikey ne pouvaient plus supporter cette situation. Vous aussi vous n'allez pas bien et voir Kazutora dans cet état vous choque trop. Il faut aussi prendre soin de vous alors laisse moi m'occuper de Kazutora.
Baji se releva lentement et regarda son petit ami sans y croire.
— Mais je... c'est à moi de faire ça...
— Tu dois aussi penser à toi. Regarde toi, t'es en larme et dans tous tes états, dit Chifuyu en souriant tendrement. Ni toi, ni Mikey n'étaient capable de réagir tout à l'heure. Vous avez atteint vos limites, je le comprends et tu sais quoi Baji, c'est pas grave ! C'est pas grave parce que tu as le droit de t'effondrer toi aussi, et t'as le droit de ne plus tenir. Mais moi je suis là pour t'aider, et je suis encore assez fort pour aider aussi Kazutora.
Baji ne sût quoi répondre. De nouvelles larmes venaient se glisser dans ses yeux, alors qu'il regardait son petit ami avec un mélange d'émerveillement et d'incrédulité.
— On est un groupe d'amis, on peut tous prendre soin les uns des autres. Draken va prendre soin de Mikey, moi je m'occuperais de toi et de Kazu, et Senju s'occupera aussi de Kazu. Tout va bien se passer t'en fais pas, tu seras peut-être plus celui qui gère tout, mais je t'assure que je prendrais bien soin de ton meilleur ami et de toi aussi.
Baji renifla et essuya ses larmes.
— Tu sais que je t'aime, dit-il d'une voix étouffée par les larmes.
Chifuyu sourit et Baji se mit à genoux sur le matelas pour pouvoir venir contre lui et le serrer dans ses bras.
— T'es incroyable, dit Baji en entourant le cou de Chifuyu de ses bras.
— Pourquoi tu dis ça en pleurant, demanda Chifuyu en riant légèrement.
— J'sais pas, dit Baji en reniflant. Mais je t'aime. Qu'est-ce que j'ai fait pour qu'un ange comme toi aime une personne nulle comme moi ?
— Je t'aime parce que tu es parfait, dit Chifuyu avec un sourire.
— Mouais. Je suis quand même la personne la plus chanceuse sur terre, dit Baji avant de s'allonger dans le lit de Kazutora. Tu penses que je peux rester dormir ici ?
— Oui vas-y, moi je vais retourner dans le salon surveiller que tout se passe bien.
— Tu restes avec moi jusqu'à ce que je m'endorme ?
Chifuyu acquiesça. Il vint adosser contre le mur du lit et Baji posa immédiatement sa tête sur son ventre, avant de fermer les yeux pour essayer de trouver le sommeil.
— Si t'es fatigué tu viens me réveiller, ordonna-t-il alors que Chifuyu commençait à lui caresser les cheveux.
— Oui oui t'inquiète.
— T'as intérêt à le faire.
Chifuyu ne répondit rien mais Baji entendit son léger rire. Le jeune homme sourit pour lui-même, et se laissa bercer par les caresses de son petit ami. Il avait vraiment une chance incroyable d'avoir trouvé une personne comme lui, et de ne pas l'avoir laisser filer. Chifuyu était un ange tombé du ciel et maintenant que Baji l'avait récupéré, jamais il ne le laisserait partir.
— Hé, murmura-t-il avec ses dernières forces. Je suis vraiment amoureux de toi Chi'...
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L'odeur de l'amortentia
FanfictionEt l'odeur de l'amortentia, douce et sucrée, acide et salée, amer et corsée, glisse dans les rues de Tokyo, embaume les cœurs et enivre les esprits. L'histoire ne pouvait pas s'arrêter au café du Toman, la ville est trop grande pour connaître toutes...