Os pour pieck_galiard en échange du montage en média :) Il n'y avait aucune condition pour cette os, juste du Kazusen ! (Je tiens à dire que j'ai écrit cette os en une nuit d'insomnie, je suis jamais allée aussi vite pour faire un os-)
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— Oh non non non, Kazu rattrape la boîte elle va-
La boîte de croquette bascula dangereusement de la haute pile de carton et tomba dans le vide, le jeune homme tendit les bras pour essayer de la rattraper, mais elle passa à quelques centimètres de ses doigts et s'écrasa au sol, au pied de l'étagère. Déséquilibré, Chifuyu essaya de stabiliser la montagne de carton qu'il tenait contre lui, et Kazutora s'empressa de retenir les cartons qui menaçaient de tomber à leur tour au sol.
— Pourquoi est-ce que c'est toujours le bazar quand on range les livraisons, soupira Chifuyu en soufflant vers la mèche noire de ses cheveux qui tombait devant ses yeux.
— Parce qu'on s'organise très mal... C'est de la faute de Baji tout ça.
— T'as raison, normalement c'est à lui de faire le rangement, pas à nous, dit Chifuyu avec mauvaise foie. Il est jamais là quand il faut.
— Je sens qu'il t'insupporte, constata Kazutora en rangeant soigneusement des conserves de pâtés sur les planches de l'étagère devant lui.
— Mais oui, il m'énerve tellement... Il ne sait rien faire et il est jamais là, dit Chifuyu avec énervement. Tiens range les granulés là.
Kazutora prit la boîte de céréales pour chat que lui tendait son meilleur ami et la rangea là où il fallait.
— Tu râles quand il n'est pas là, mais tu râles aussi quand il est là, il faudrait savoir, dit-il avec amusement.
— Parce que dans tous les cas il fait mal les choses ! Il me soûle.
— Vous me faites rire tous les deux, lui aussi quand t'es pas là il crache sur toi.
— Sérieux ?! Et il dit quoi au juste, s'exclama Chifuyu en lâchant sa pile de carton pour s'adosser contre une étagère.
— Que t'es trop rigide et que rien n'est drôle avec toi. Il faut suivre les règles à la lettre et tout bien faire comme il faut... Ah et il dit aussi que t'es ridicule à t'attacher à tous les chats de l'animalerie, raconta le jeune homme en riant.
— Non mais je rêve ! Excuse-moi de vouloir bien faire les choses ! J'hallucine... Il m'énerve, mais à un point... Je t'assure rien que de penser à lui ça me soule, dit Chifuyu en croisant les bras sur sa poitrine.
— Je te rassure c'est pareil pour lui. Vous êtes vraiment obsédés l'un par l'autre c'est dingue...
— Hein ?! Je ne suis pas obsédé par lui, mais par son incompétence !
— Vous n'avez que votre prénom à la bouche, Baji par ci, Chifuyu par là... Je commence sérieusement à penser qu'en fait vous vous aimez trop !
Chifuyu s'étouffa avec sa salive et se tourna avec colère vers le jeune homme.
— Ça va pas ?! Je ne l'aime pas du tout, c'est le contraire justement ! Je peux pas le voir et toi tu me sors ça !
— Détends-toi c'était une blague, dit Kazutora en riant.
— C'est pas drôle, en plus j'ai déjà une copine et lui aussi !
— Oh, c'est pour ça que tu ne l'aimes pas ? Tu lui en veux d'aimer une autre ?
Chifuyu attrapa une peluche pour chat et la lança au visage de Kazutora. Le jeune homme, qui avait prévu sa réaction, esquiva habilement le projectile et éclata de rire.
— Chi t'es trop grave !
— Ferme-la tu m'énerves.
Kazutora sourit et saisit le visage de son meilleur ami par le menton. Il déposa un baiser sur sa joue pour se faire pardonner et lui ébouriffa les cheveux. Chifuyu finit par se détendre et sourit à son tour en baissant les yeux. Il avait l'habitude de se faire embêter de cette façon, il savait que ce n'était pas méchant.
Les deux jeunes hommes travaillaient ensemble dans une animalerie pour chat, située dans le centre de Tokyo, depuis maintenant plus d'un an. En fait ils étaient même colocataires, ils passaient littéralement leur journée ensemble. Kazutora connaissait Chifuyu par cœur, il en venait même parfois à se dire qu'il le connaissait mieux que lui-même. Et c'était réciproque, Chifuyu connaissait Kazutora sur le bout des doigts.
Les deux jeunes hommes s'adoraient mutuellement, et ils adoraient également leur travail. Au départ, Kazutora n'était pas particulièrement attiré par l'animalerie, mais son meilleur ami adorait les chats plus que tout, alors il l'avait suivit pour ne pas avoir à chercher de travail ailleurs.
Le jeune homme était assez timide, alors il préférait rester avec quelqu'un qu'il connaissait pour avoir un repère, ça le rassurait et permettait de ne pas être trop mal à l'aise. Et puis au fond, ce n'était pas désagréable de passer sa semaine entouré de chat. La plupart étaient adorables, alors même s'ils se faisaient rapidement adopter par la clientèle, c'était toujours plaisant de s'occuper d'eux.
Cependant, depuis l'arrivée de Baji dans l'animalerie, l'ambiance n'était plus aussi calme qu'avant. Baji était leur nouveau collègue, il avait le même âge que Kazutora, et le jeune homme s'entendait vraiment bien avec lui. Il était gentil, drôle, un petit peu incompétent sur les bords, oui, mais c'était plus amusant qu'autre chose. Et il était adorable lorsqu'il jouait avec les chats.
En revanche, Chifuyu ne l'aimait pas du tout. Le jeune homme ne savait pas du tout d'où venait cette haine réciproque entre ses deux collègues, mais ils passaient leur temps à se chamailler devant lui. Ça pouvait vraiment être pesant, particulièrement en fin de semaine lorsque tout le monde était épuisé, mais ça pouvait également être drôle.
Kazutora ne leur disait pas, mais ils étaient aussi ridicule l'un que l'autre à se vouer une haine sans raison. Et puis franchement... il était sûr qu'ils étaient attirés l'un par l'autre. C'était évident, c'était forcément pour ça qu'ils ne s'entendaient pas ! Alors certes, Chifuyu avait effectivement une copine — très gentille soi-disant passant — et Baji aussi — pas mal non plus — mais Kazutora n'était pas naïf. Ils parlaient tout le temps l'un de l'autre, pour se critiquer oui, mais qui était obsédé à ce point ? En plus de ça, il voyait très bien Chifuyu fusiller du regard la petite amie de Baji lorsqu'elle venait le chercher, ainsi que toute les clientes qui étaient un peu trop aimables avec lui. Et il voyait aussi très bien Baji suivre du regard Chifuyu partout dans l'animalerie et fixer une partie de son corps qu'il n'était pas censé regarder. Kazutora n'était pas bête.
— Les gars y'a une cliente, vous pouvez vous en occuper moi je dois ranger tout ça, dit Baji en arrivant soudainement dans la réserve, une pile de nouveaux cartons dans ses bras.
— Yep j'y vais, dit Kazutora.
— Non me laisse pas seul avec lui, s'empressa de murmurer Chifuyu en s'accrochant à son bras.
— Chifuyu c'est quoi cette tenue, t'as pas de vêtements à ta taille ou quoi, demanda Baji d'un ton moqueur.
Le meilleur ami du jeune homme lâcha immédiatement le bras de Kazutora et se tourna vers son collègue.
— Et toi alors, tu t'es brossé avec une fourchette ou c'est comment ?
— Waouh qu'elle repartie, je suis blessée là ! Sérieusement ? Faudrait que tu changes de disque, tu sais critiquer que les cheveux ou quoi ?
— Non je peux aussi critiquer tout un tas d'autres trucs, mais t'es assez limité, pour ne pas dire complètement, alors je ne veux pas t'embrouiller.
— Mais c'est qu'il tire à balle réelle l'ancien arien qui s'est teint en noir pour me prouver qu'il était pas allemand, s'exclama Baji. Et dis moi, tu sais faire autre chose que râler ? Non parce que je te vois jamais rien faire.
— Moi je ne fais rien ? Je fais littéralement tout ici !
— JE fais tout, toi tu ne fais que repasser derrière moi !
— Parce que tu fais mal les choses ! Je dois tout faire en double par ta faute, t'es inutile Baji !
— Et toi t'es chiant !
Kazutora soupira et claqua la porte de la réserve derrière lui. Ses collègues avaient l'âge mental de collégien, c'était désespérant...
Le jeune homme s'avança au comptoir, derrière lequel une jeune femme avec d'épais cheveux blanc qui encadraient son visage et des lunettes de soleil qui cachaient ses yeux attendait.
— Bonjour, désolé pour l'attente, dit Kazutora en s'inclinant légèrement devant elle. Qu'est-ce que je peux faire pour vous ?
La jeune femme soupira et enleva ses lunettes de soleil, avec un geste digne de star de cinéma, révélant de magnifiques yeux d'un bleu incroyable, soulignés par de grandes cernes violettes.
— Qu'est-ce que vous conseillez pour une personne qui vient de se faire plaquer par le mec avec qui elle sortait depuis un an, après avoir appris qu'il l'avait trompé avec sa meilleure amie, qui se retrouve seule chez elle parce que son frère a choisi ce moment là pour quitter la maison et habiter chez son copain, et que son meilleur ami l'a lâché parce qu'apparemment ils n'étaient pas vraiment amis en fait, débita la jeune femme à toute vitesse.
Kazutora cligna des yeux avec incrédulité. Oula... Ça faisait beaucoup de problèmes dis donc.
— Je peux vous conseiller de voir un psychologue, dit-il calmement.
— Je sais, gémit la jeune femme en rejetant sa tête en arrière. Mais je voudrais un chat, comme ça j'aurais de la compagnie chez moi...
— Le chat est un animal solitaire, le chien ça serait mieux vous savez...
— Ah non surtout pas, mon ex était clairement un chien, donc il me faut un chat !
— Ah... oui c'est logique, suis-je bête, dit le jeune homme avec perplexité.
— Vous devez me prendre pour une folle, dit la cliente avec désespoir.
— Oh non, j'ai vu pire, assura Kazutora en pensant aux deux enfants qui se disputaient dans la réserve. Vous êtes sûre de vouloir un chat ? Même s'il n'a pas besoin d'être promené, ça reste une grande responsabilité. Il faut s'occuper de lui, ce n'est pas une décision à prendre à la légère.
— Je sais, mais j'ai toujours voulu un animal de compagnie et m'occuper de quelqu'un m'empêchera de déprimer sur ma vie misérable, dit la cliente en haussant les épaules. Mais je ne sais pas du tout quel chat choisir... Je n'y connais rien en fait.
Kazutora sourit poliment et contourna le comptoir pour rejoindre sa cliente.
— Venez, on va regarder les chats et voir celui que vous préférez.
La jeune femme acquiesça et le suivit jusqu'au enclos des chats.
— Vous préférez une femelle je suppose ?
— Comment vous le savez ?
— Vu ce que vous venez de me dire, ça me semble assez logique, dit Kazutora en riant légèrement. Alors... dans les chats plutôt câlin on a... Hmm... Mika ?
Le jeune homme ouvrit une cage et une petite chatte avec une belle fourrure blanche, aux longs poils, avec de très beaux yeux bleus, sortit timidement sa tête de la cage. Kazutora s'assit en t'ailleurs au sol, en invitant la cliente à faire de même, et attira la petite bête vers lui pour la soulever dans ses bras et la maintenir contre lui, la faisant ronronner de plaisir. Mika frotta tête contre le tatouage de son cou en fermant les yeux, et le jeune homme sourit.
— Elle est très douce et très joueuse aussi, si vous la prenez elle risquera très sûrement de sauter partout chez vous et de casser quelques objets, mais vous ne vous ennuierez pas avec elle.
— Oh mais elle est adorable, dit la jeune femme en caressant la tête du chat, nichée dans le cou de Kazutora. Pourquoi est-ce qu'elle s'appelle Mika ?
— C'est l'un de mes collègues qui a choisit son nom. Elle a un trait noir sous l'œil droit, alors ça lui a fait pensé à un personnage d'un anime qui s'appelle Mikasa. Du coup il lui a donné son nom mais on l'appelle Mika pour aller plus vite. Vous pouvez changer son nom si vous le voulez.
— Non j'aime bien, c'est mignon !
— Vous voulez la prendre ?
— Non elle a l'air bien dans vos bras ! Elle a quel âge ?
— Deux ans, répondit Kazutora en gratouillant le ventre du chat. Et elle est aussi stérilisée et déjà vaccinée. Elle appartenait à un couple qui l'a abandonné sur le bord d'une route malheureusement.
— Je me sens très proche de ce chat alors, dit la jeune femme avec sérieux. Se faire abandonner par ceux qu'on aime est la pire des choses.
Kazutora ria doucement.
— Je suis désolé pour ce qui vous est arrivé, finit-il par dire, alors que la jeune femme continuait de caresser le chat devenu immobile. Je n'ai jamais été dans votre situation mais je peux comprendre que c'est difficile à vivre.
— Hmm... Je n'étais sûrement pas assez bien pour lui, dit la jeune femme en haussant les épaules.
— Et pourquoi donc ?
— Je ne sais pas... s'il est allé voir ailleurs c'est que je ne le satisfaisais pas. Je ne suis peut-être pas assez belle, ou pas assez comme lui ? Ou peut-être que je suis nulle au lit ?!
— Ça je ne peux pas le savoir, répondit Kazutora avec gêne. Mais je ne vois pas pourquoi vous ne seriez pas assez belle. À vous entendre on croirait qu'il y a un niveau de beauté à avoir.
— Bien sûr qu'il y en a un ! Les beaux réussissent mieux que les moches dans la vie, c'est un fait prouvé !
— Je ne suis pas d'accord, et puis tout le monde est beau à sa manière non ?
— Ça c'est ce que disent les moches pour se rassurer !
— Oh...
— Je ne disais pas ça pour vous, s'empressa de dire la cliente en rougissant. Vous êtes très beau, je voulais juste dire que... enfin c'est comme quand on rate quelque chose et qu'on se dit que l'essentiel c'est d'essayer, vous voyez ? C'est juste pour se rassurer.
— Mais vous vous trouvez moche, s'étonna le jeune homme.
— Eh bien... je ne sais pas... jusque là non je m'aimais plutôt bien... se faire tromper fait beaucoup perdre confiance en soi alors... je me remets beaucoup en question.
— C'est dommage, vous êtes une très belle femme et vous ne devriez pas douter de vous, dit Kazutora d'un ton sceptique.
— Sûrement... mais ce n'est pas aussi facile, je veux dire, si j'étais là, pourquoi est-ce que mon ex est allé voir ailleurs ?
— Ça n'a peut-être pas de rapport avec vous ? La tentation peut prendre le dessus sur les émotions, je n'essaye pas de le défendre, je dis seulement qu'il n'a peut-être tout simplement pas pensé à vous sur ce coup là.
— C'est assez blessant ce que vous dites Kazutora, dit la cliente en faisant la moue.
— Désolé, je ne voulais pas... Vous connaissez mon nom ?
La jeune femme fit un geste du menton vers lui et Kazutora baissa les yeux. Oh oui, il avait presque oublié qu'il était en train de travailler et qu'il portait un badge avec son nom sur son tablier.
— Moi je m'appelle Senju, dit sa cliente.
— Enchanté Senju, dit alors le jeune homme avec un sourire.
— Enchantée Kazutora, dit la jeune femme en riant. Vous savez, je pense que je vais prendre Mika.
— Vraiment ? Elle vous plaît ?
— Oui elle est adorable, j'espère qu'elle sera aussi comme ça avec moi.
— Oh il n'y a pas de raison pour que ça ne soit pas le cas. Vous ne trouvez pas qu'elle vous ressemble un peu, demanda Kazutora en regardant le visage de la chatte posée sur son épaule.
— Oui c'est vrai, elle a les mêmes couleurs que moi ! Et moi aussi j'aimais bien me blottir comme ça contre mon amoureux...
— Vous trouverez sûrement quelqu'un avec qui le faire de nouveau, assura Kazutora en souriant.
— J'aimerais bien oui... mais je ne pense pas être prête à réformer un couple...
— Dans ce genre de situation il faut du temps et...
Kazutora s'interrompît soudainement. Un gémissement venait de retentir dans le magasin, il provenait de la réserve. Le jeune homme et Senju tournèrent vivement la tête vers la porte fermée de la pièce et la regardèrent longuement. C'était une blague n'est-ce pas ?
— Veuillez m'excuser, je vais juste aller voir ce qu'il se passe, déclara Kazutora en souriant avec gêne à Senju. Tenez prenez Mika, je reviens.
Le jeune homme passa la chatte à Senju, la faisant miauler de mécontentement, et se leva rapidement. Il trottina avec appréhension vers la réserve, et ouvrit silencieusement la porte. Il balaya prudemment la pièce du regard, plongée dans une faible lumière, et son regard se posa sur Baji et Chifuyu. Il en était sûr.
Baji plaquait Chifuyu le mur, son corps était collé contre le sien, il tenait sa tête levée vers lui par les cheveux, son autre main étouffait sa bouche, deux doigts étaient même glissé dedans, et l'une de ses cuisses était relevée entre ses jambes.
Chifuyu avait les joues toutes rouges, ses yeux étaient remplis de larmes de plaisir, mais en plus de ça il était à moitié nu. Baji l'empêchait de bouger en le maintenant par les cheveux et en serrant son corps contre le sien, et sa poitrine se soulevait à toute allure contre celle de son collègue.
— Les gars, je suis avec une cliente là, soupira Kazutora avec épuisement.
— Désolé je vais le faire taire, promit Baji en appuyant sa main sur la bouche de Chifuyu.
Ce dernière gémit légèrement en essayant de le repousser, mais Baji le garda contre le mur et lui donna coup de cuisses. Chifuyu se cambra de plaisir alors que des larmes coulaient sur ses joues, et Kazutora ferma longuement c'est yeux. De collégiens ils étaient passés à ados en chaleur... Qu'est-ce qu'il allait faire d'eux ?
— Bon vous faites ce que vous voulez mais je vous rappelle juste qu'on est au travail, qu'il y a une cliente dans le magasin, que Baji t'as l'air d'être en train de martyriser Chifuyu, que vous avez tous les deux une copines, ah et que vous êtes censés vous détester. Sur ce je vous laisse.
Kazutora referma la porte de la réserve et souffla. Ils n'étaient pas croyable, et dire que dix minutes plutôt ils se criaient dessus... Bon Kazutora avait prévu que ça se terminerait comme ça, mais ça l'énervait que ça arrive au moment où il y avait une cliente. C'était très gênant pour lui maintenant, qu'est-ce qu'il allait lui dire...
— Désolé pour... cette interruption, dit-il en s'approchant de Senju.
— Ce sont vos collègues, demanda Senju en le regardant venir vers elle.
— Malheureusement oui. Je suis vraiment désolé, d'habitude ils se détestent... Je n'aurais pas dû les laisser seuls...
— Oh ce n'est rien, dit Senju en riant. J'ai l'habitude de ce genre de situation, avant mon frère aussi détestait son petit ami actuel, jusqu'à jour où je les ai retrouvé dans le même lit...
— Oui mais bon... c'est déplacé et très gênant...
— Tout va bien rassurez-vous ! En fait j'ai surtout de la peine pour vous, vous allez devoir tenir la chandelle...
— Oh mon dieu oui, soupira Kazutora.
Senju éclata de rire et se releva, en gardant Mika dans ses bras.
— Je la prends !
Kazutora reprit une attitude professionnelle et sourit joyeusement.
— Parfait ! Je vais vous faire les papiers d'adoptions, je suppose que vous n'avez rien chez vous pour accueillir Mika ?
— Euh non...
— Vous trouverez tout ce qu'il faut ici. Croquettes, panier, jouets... Et si vous manquez de quoi que ce soit vous pouvez revenir quand vous avez besoin, dit Kazutora en partant derrière le comptoir pour sortir des fiches d'adoption.
— Et si elle est malade ? Je vais où ?
— J'ai un diplôme de vétérinaire alors je pense que je pourrais vous aider pour ça !
— C'est vrai ?! Mais vous êtes incroyable ! Enfin c'est incroyable...
— Je suppose oui, dit Kazutora en riant.
— Moi j'ai un diplôme en art, c'est totalement différent de vous, dit Senju. Mais mon ex avait le même diplôme que moi...
— Qui se ressemble ne s'assemble pas forcément alors, s'exclama Kazutora.
— Sûrement ! Mais peut-être que les opposés s'attirent vraiment, répliqua Senju en signant les papiers d'adoption.
— Peut-être, c'est à vérifier..., répondit Kazutora en regardant longuement la jeune femme.
— Et vous, vous avez une copine, demanda Senju en s'accoudant au comptoir.
— Non je n'ai personne.
— Ah, vous n'avez pas encore rencontré votre Juliette, comprit Senju avec une pointe de satisfaction dans la voix.
— Vu comment elle termine je ne préférais pas...
La porte de la réserve s'ouvrît soudain et Chifuyu sortit précipitamment. Ah bah tiens, il s'était rhabillé celui là. Chifuyu s'empressa de nouer son tablier autour de sa taille, les joues rouges, et vint se planter près du jeune homme.
— Ça va, demanda innocemment Kazutora.
— Je... il... il m'a... on... c'était... il... Baji il...
— Oula, t'es sûr que tu vas bien, s'inquiéta le jeune homme.
— J'ai même pas eu le temps te bouger qu'il m'a plaqué au mur... je pouvais même pas bouger... Il s'est littéralement jeté sur moi... j'ai pas pu le repousser...
— Attends mais t'étais d'accord au moins, demanda Kazutora en fronçant les sourcils.
— O-oui !
— Comment ça « o-oui » ?! T'en avais vraiment envie ou il t'a forcé ?!
— Non ! Je... je... j'ai senti une...
Chifuyu vérifia derrière lui que Baji n'était pas là et se pencha vers Kazutora, et Senju, qui avait l'air passionné par l'histoire.
— Il y avait une tension sexuelle... vraiment forte..., dit Chifuyu en déglutissant difficilement. Mais je pensais pas qu'il me sauterait dessus... il... il m'a soulevé et j'ai rien compris à ce qu'il m'arrivait... j-je tiens à peine debout...
— Du coup on peut dire que... il soulève plus vite que son ombre, murmura Senju avec sérieux.
Kazutora plaqua sa main contre sa bouche pour étouffer son rire.
— Son pouvoir ? Soulever plus vite que l'éclair, continua Senju en voyant que ça faisait rire Kazutora. C'est un homme hors du commun.
— ... Arrête... j'ai l'impression d'avoir fait ma première fois tellement c'était différent... j'te jure j'ai l'impression il m'a deviergé...
— Cet homme est incroyable, dit Senju. Simple vendeur dans la vraie vie et un dieu au lit, magique tout simplement.
Kazutora enfoui son visage dans ses mains en continuant de rire.
— ... Mais t'es qui toi au juste, demanda Chifuyu en s'appuyant sur le comptoir pour tenir debout.
— Je m'appelle Senju !
— ... T'es la copine de Kazu ? Kazu t'as une copine ?
— C'est la cliente qui vous a entendu, dit Kazutora.
— Oh... Désolé...
— Haha c'est pas grave, j'étais en très bonne compagnie alors ça ne m'a pas dérangé !
— Ah...
Chifuyu hocha la tête puis fronça les sourcils. Il regarda alternativement Kazutora et Senju, puis s'exclama :
— Vous vous connaissez ?!
— Non pourquoi, demanda Kazutora sans comprendre.
— Je sais pas, y'a un truc non ?
— Un truc ?
— Y'a un feeling entre vous là, je rêve pas ?
Kazutora dévisagea son ami avec incrédulité.
— Je viens de la rencontrer, rappela-t-il avec gêne.
— Et je viens de me faire plaquer, ajouta Senju en riant.
— Oh... mais tu sais. Un mec de perdu, un Kazu de retrouvé, s'exclama Chifuyu avec sérieux.
Oh mon dieu... Il avait vraiment osé dire ça ?
— Désolé il est pas dans son état normal, Baji a dû lui retourner le cerveau, s'excusa Kazutora, très mal à l'aise. Chi elle vient de se faire plaquer, tu crois vraiment que c'est le moment de dire ça ?
— Ben quoi ?! Regarde Kazu, elle prend Mika en plus et elle lui ressemble ! Mika elle te fait tout le temps des câlins, si ça se trouve elle aussi elle va t'adorer et te faire des câlins !
— Chifuyu !
— C'est pas grave, c'était drôle, assura Senju.
— Je suis vraiment désolé.
— Non ce n'est rien ! En tout cas, vous allez sûrement manquer à Mika si elle vous aime tant que ça... Enfin, je suis contente de pouvoir l'adopter, et je suis aussi contente qu'on se soit rencontrer, ajouta timidement la jeune femme.
— Echangez vos numéros, lança Chifuyu.
— Chi pars, dit Kazutora en le poussant.
— Aie ! Je peux pas marcher je te signale !
— Va-t-en !
Chifuyu grommela quelque chose d'incompréhensible et finit par partir dans son coin, c'est-à-dire au fond du magasin, avec d'autres chats. Kazutora reporta son attention sur sa cliente et la regarda sans savoir quoi faire.
— Euh...
— J'aurais peut-être besoin de votre numéro, dit Senju au bout d'un moment. Pour Mika évidement.
— Oh oui ! Oui bien sûr ! Euh je vais... je vais vous marquer ça... euh... où ça...
Senju tendit sa main à Kazutora et le jeune homme ne comprit pas tout de suite. Elle voulait qu'il lui prenne la main ou... oh mais non ! Elle voulait son numéro sur sa main ! Quel idiot lui alors...
Kazutora attrapa un stylo et marqua rapidement son numéro sur le dos de la main de Senju. Il sourit ensuite, et lui donna tous les papiers d'adoption, ainsi que le matériel pour s'occuper de Mika. Pendant ce temps, Baji sortit de la réserve pour rejoindre Chifuyu, et les deux observèrent silencieusement Kazutora s'occuper de sa cliente, en faisant mine de jouer avec des chats.
— Vous étiez obligés de nous fixer comme ça, demanda Kazutora après que Senju soit partie.
— Attends mais là y'a grave un truc entre vous, s'exclama aussitôt Chifuyu.
— Mais non !
— Mais si de ouf, dit Baji.
— Occupez-vous de vos copines sérieux.
— Mais vous- ... Oh mon dieu, s'écria Chifuyu en plaquant ses mains sur sa bouche. J'ai trompé ma meuf ! Oh non non non ! Putain Baji c'est de ta faute !
Chifuyu frappa avec force le bras de Baji et le fusilla du regard.
— Je te signale que dans un rapport il y a deux personnes !
— J'ai même pas pu décidé ce que je voulais que j'étais déjà à moitié nu ! Oh non qu'est-ce qu'il m'a pris... je suis déjà en couple... je te déteste Baji !
— Je te déteste encore plus, à cause de toi j'ai trompé ma petite amie, alors que je l'aime !
— À cause de moi ?! Tu m'as sauté dessus ! Tu m'as littéralement attrapé par les épaules et TU m'as embrassé !
— Tu m'as directement rendu mon baiser !
— Je t'ai repoussé après ! Et tu m'as plaqué contre le mur !
— Tu m'as roulé une pelle !
— Tu m'as déshabillé !
— Tu m'aies rentré-
— Stop ! Oh mon dieu, garder les détails pour vous, dit Kazutora avec dégoût.
De vrais gamins en rut...
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L'odeur de l'amortentia
FanfictionEt l'odeur de l'amortentia, douce et sucrée, acide et salée, amer et corsée, glisse dans les rues de Tokyo, embaume les cœurs et enivre les esprits. L'histoire ne pouvait pas s'arrêter au café du Toman, la ville est trop grande pour connaître toutes...