— Franchement, vous avez de la chance. Vous avez beaucoup de chance. Parce que sinon je vous aurais frapper avec mes béquilles, lança Rindo avec un regard perçant.
— Je vous l'avez dit que la salle serait presque vide, lança Mikey avec fierté. À quatorze heure, un mardi, y'a que les vieux qui vont au cinéma !
— Oui mais venant de toi ça paraissait louche que ça soit vrai, répliqua Mitsuya.
— Pourquoi venant de moi ?! On dirait que je dis que des choses stupides !
— Qui lui dit, demanda Koko.
— Je passe mon tour, répondit Draken.
— Vous je vais vous jeter des pierres vous allez voir.
Baji ria légèrement, mais il garda le silence, alors que ses amis explosaient de rire. Le jeune homme se contenta de sourire doucement, en serrant dans sa main la main de son petit ami, qui se trouvait juste à côté de lui. Il lui jeta un rapide coup d'œil et vit que Chifuyu était aussi en train de rire avec ses amis, un sourire éclatant sur le visage, rayonnant. Baji baissa les yeux et sourit un peu plus.
— Bon du coup on peut se mettre où on veut c'est cool, dit Takemichi d'un air joyeux.
— J'espère au moins que le film est bien sinon je vous fais vous étouffer avec votre popcorn, menaça Sanzu.
— Oh la la mais toi et Rindo vous êtes d'une gentillesse ! Vous vous êtes bien trouvés dis donc, dit Hakkai.
— Les deux ensembles ils sont insupportables, c'est le genre de couple qui se pose sur un banc pour regarder les autres passer et tout critiquer ensemble, dit Izana.
— ... Tu fais pareil devant Miss Japon, lança Kakucho en riant.
— Faut pas le dire ça !
— Bon le film va commencer, il faudrait peut-être qu'on s'installe non, demanda Hinata.
C'est vrai que ça ne serait pas bête.
Baji et son groupe d'amis avaient décidés de faire une sortie tous ensemble au cinema, pour pouvoir passer un peu de temps ensemble avant de se séparer. Les première vacances de l'année approchaient, dans quelques jours les cours allaient s'arrêter pour une semaine et tout le monde allait partir de son côté pour se détendre un peu, alors c'était un peu le dernier moment pour profiter de ses amis.
Le problème, c'était que faire une sortie au cinéma pouvait s'avérer être assez compliqué pour un groupe de dix-neuf personnes. Et dire qu'au départ, Baji ne connaissait que Mikey, Kazutora et Emma... Bon il connaissait aussi Izana, et donc Kakucho, mais il n'avait jamais pensé qu'ils feraient un jour partis de son groupe d'ami. Il n'aurait jamais pensé non plus qu'il serait un jour ami avec Ran, Rindo et Sanzu. Ça c'était très inattendu. Lui qui les trouvait bizarre en début d'année, maintenant il les appréciait. Plus rien n'allait là.
Tout ça c'était de la faute de Mikey. Non de Kazutora en fait. Quoique, c'était de la faute de Hinata. Bon c'était de la faute de Takemichi.
Pourquoi ? Parce que Takemichi était tombé amoureux de Hinata. Et Hinata était amie avec Senju, donc Senju avait été inclue dans le groupe. Sauf que Senju avait fini par ramener ses propres amis, Ran, Rindo, Izana, Kakucho, et évidemment son frère. Voilà, c'était de la faute de Takemichi.
Oui mais c'était aussi de la faute de Kazutora puisqu'il sortait avec Senju. Et puis il l'avait aussi aidé à ramener des personnes dans le groupe. Pourquoi ? Parce qu'il avait eu la bonne idée de devenir ami avec Rindo pour énerver Sanzu. Bon pourquoi pas. Le pire était probablement qu'il avait fini par vraiment apprécier Rindo.
Bon c'était de la faute de tout le monde. Sauf de Chifuyu qui était parfait. Pourquoi Baji pensait à ça déjà ? Ah oui, parce que dix-neuf personnes dans un cinéma, c'était peu pratique. Voilà pourquoi ils se rendaient au cinéma un mardi après-midi.
La salle était presque vide, il y avait seulement trois personnes dans la salle.
— Vous voulez qu'on soit tous à côté, demanda Hakkai.
— Oula non, et puis quoi encore, s'exclama Koko. Viens Sei on va sur le côté.
— Ah euh... ok, dit Inui alors que Koko lui attrapait la main pour l'entraîner avec lui.
— Euh moi je veux être au milieu, dit Mikey. Mais vraiment le siège pile au milieu.
— Bon bah allons-y, soupira Draken.
— Viens Yu on va à côté d'eux, moi aussi je veux être sur la rangée du milieu, s'exclama Emma.
— Moi aussi, s'écria Izana.
— En fait c'est la rangée Sano c'est-
— Viens Kaku, cria Izana en tirant son petit ami avec lui.
— Moi je suis toute petite donc il faut que j'aille devant, dit Senju. Viens Kazu.
— Mais je vais gêner ceux de derrière...
— Tu mettras ta tête sur mes jambes et ça sera bon !
Kazutora n'eut pas le temps de discuter que Senju le traîna vers les rangées les plus proches de l'écran.
— Et nous Rin on se met où, demanda Sanzu.
— Toi à tous les coups tu vas vouloir partir au bout d'une demi-heure donc on va près de la sortie, répondit Rindo. Ran tu viens ?
— C'est mort je reste pas qu'avec vous d'eux moi, déclara Ran. Je vais dans la rangée Sano, là-bas je risque rien.
— ... Il a raison, dit Sanzu en hochant vigoureusement la tête.
— ... Grave. Porte moi jusqu'à mon siège.
— Rin tu passes ton temps à te faire porter par tout le monde, tu t'en rends compte j'espère.
— Tais-toi et à genoux devant moi.
Sanzu soupira et se pencha devant son petit ami, et Rindo monta avec satisfaction sur son dos.
— Je préfère quand tu dis ça dans un autre contexte, marmonna Sanzu avant de partir.
— Baji tu veux aller où, demanda Chifuyu en se tournant vers le jeune homme.
— À côté de toi.
— Oui mais où ?
Baji parcourut la salle du regard un instant. Il y avait encore beaucoup de place libre alors il avait le choix. Les meilleurs rangées étaient celles du milieu mais...
Le jeune homme serra la main de son petit ami dans la sienne et le conduisit au fond de la salle, vers les sièges les plus éloignés de l'écran. Il aurait pu choisir des sièges qui offraient une meilleure vue, mais Baji voulait être un peu à l'écart des autres, pour être juste avec Chifuyu.
Chifuyu ne contesta pas sa décision. Il s'installa dans un fauteuil deux places et Baji vint près de lui, au moment où le film débutait. Le jeune homme ne mit pas longtemps avant de venir se blottir contre son petit ami. Il souleva son bras pour venir se glisser dessous, et le posa sur ses épaules, avant de laisser tomber sa tête contre la poitrine de Chifuyu.
— Ça va, demanda Chifuyu en le serrant contre lui.
— Oui pourquoi ?
— En ce moment tu fais tout le temps ça.
— Ça quoi ?
— Dès qu'on se voit tu me câlines et tu te blottit contre moi, ça va pas ?
— On sort ensemble, c'est normal que je fasse ça. T'aime pas ?
— Si si, mais t'as l'air bizarre c'est tout. D'habitude t'es pas aussi en mode... en mode câlin ?
— Ah... Je sais pas, j'ai juste tout le temps envie de te prendre dans les bras, dit Baji en haussant les épaules.
Chifuyu sourit tendrement et déposa un baiser au sommet de sa tête. Baji lui rendit son sourire et baissa les yeux pour pouvoir se concentrer sur l'écran, mais il ne réussit pas à rester attentif très longtemps.
En réalité... il y avait bien quelque chose qui n'allait pas. Baji avait l'impression de perdre Chifuyu en ce moment, comme s'il s'éloignait en lui tenant la main, mais qu'il commençait à partir trop loin, leur bras se tendaient, s'étiraient, et leur main se serraient, mais Chifuyu continuait de partir et leur main finissait par se séparer.
Baji se sentait abandonné, délaissé, et horriblement seul depuis plusieurs jours. Mais il savait pourquoi. C'était parce que Chifuyu n'avait plus le temps pour lui.
Chifuyu s'occupait de tellement de chose à la fois que leur couple finissait par être mis au second plan. Il s'occupait de la fac, de l'animalerie, d'aider Takemichi au Toman, de veiller sur Kazutora, il s'occupait d'organiser leur appartement, d'aider Baji pour ses cours. Il faisait trop de chose, parce qu'il pensait trop aux autres, et Baji ne le voyait presque plus.
Enfin si, il le voyait à la fac tous les jours, il le voyait au Toman quand il aidait Takemichi, et il le voyait chez lui quand il venait voir comment il allait... mais ce n'était pas comme avant. Alors oui, Chifuyu était là, il veillait sur tout le monde et les aidait tous, comme d'habitude... mais Baji voulait retrouver son petit ami. Pas celui qui veillait sur sa santé mentale et ses cours, mais juste celui qu'il aimait, avec qui il pouvait passer des heures et des heures à parler de tout et de rien. Celui avec qui il pouvait s'amuser à n'importe quel moment de la journée, celui qu'il enlaçait et embrassait passionnément. Baji voulait que son amoureux revienne...
C'était égoïste et il le savait. Chifuyu faisait tout pour tout le monde, il essayait juste de faire au mieux, et c'était admirable. Baji n'arrivait même pas à comprendre comment il pouvait tout faire à la fois, comment est-ce qu'il pouvait tout gérer, et il aimait encore plus son petit ami pour le voir s'investir à ce point pour les autres.
Mais c'était comme ça, et Baji voulait que Chifuyu ne s'occupe plus que de lui... Il voulait retrouver leur moment à deux, comme maintenant, où ils se blottissaient l'un contre l'autre, où Chifuyu caressait doucement ses cheveux, et où il se laissait faire en respirant avec plaisir son léger parfum. Il avait déjà pensé à en parler à son petit ami, mais il se rendait bien compte que ça ne se faisait pas de dire ça, et puis il ne voulait pas prendre le risque de faire culpabiliser Chifuyu. Le pauvre devait déjà être épuisé, il ne voulait surtout pas en rajouter une couche.
Qu'est-ce qu'il pourrait faire alors ? Il avait déjà pensé à aider Chifuyu pour lui libérer un peu de temps, mais il n'avait plus le droit d'aider Kazutora, il était nul en cours, il ne servait à rien à l'animalerie et au Toman... Il était inutile...
— Chi, appela Baji au bout d'un moment.
— Hmm ?
— Est-ce que tu m'aimes toujours ?
Chifuyu baissa les yeux sur lui, et Baji le regarda longuement, les yeux pleins de tristesse.
— Évidement que je t'aime toujours mon chéri, dit Chifuyu en arrêtant ses caresses. Tu en doutes ?
— Non ! C'était juste pour être sûr que... que t'essayais pas de me quitter en te montrant distant...
— Tu penses que je m'éloigne de toi, comprit aussitôt Chifuyu.
— Hm... C'est pas contre toi Chi ! Je sais que t'es très occupé et que tu veux juste prendre soin de tout le monde, mais... on a plus de moment rien qu'à nous d'eux et... je me sens seul sans toi...
— Oh Baji je suis désolé... t'aurais dû me le dire tout de suite, pourquoi t'as rien dit ?
— Je ne voulais pas que tu t'en veuilles ou qu'on se dispute... Et puis c'est pas grave en soit... c'est juste que... je t'aime vraiment, vraiment beaucoup et je veux pas te perdre, avoua Baji en se relevant pour affronter le regard de son petit ami. On se voit moins qu'avant, et tu passes tout ton temps avec les autres parce que t'es là pour tout le monde mais... mon petit ami me manque et... je ne peux pas m'empêcher de me dire que tu t'éloigne parce que tu ne m'aimes plus et que... tu ne sais pas comment me quitter...
— Baji...
— Et en même temps je suis inquiet pour toi parce que je ne veux pas que tu te surmènes et... t'es épuisé en ce moment, tu penses jamais à toi et tu vas finir par craquer, mais je veux pas que ça t'arrive, je veux pas que mon Chifuyu aille mal...
Baji baissa les yeux avec tristesse. Il laissa un silence s'installer, avec pour seul fond sonore les voix du film qui passait à l'écran de la salle. Ce n'était vraiment pas le meilleur endroit pour parler de ça, mais maintenant c'était trop tard et Chifuyu savait tout, Baji ne pouvait plus revenir en arrière...
— Hé Baji.
Le jeune homme releva lentement la tête et son petit ami lui sourit doucement.
— Je suis fou amoureux de toi, dit Chifuyu en caressant son visage.
Baji rougit légèrement, ce qui fit doucement rire son petit ami.
— J'avais remarqué que ça te rendait triste qu'on se voit moins tu sais ? Je te connais, et j'avais compris que si t'étais triste en ce moment c'était à cause de moi. Ça me rend triste aussi, tu me manques terriblement, mais... je ne voulais pas te décevoir en étant incapable de prendre soin de ton meilleur ami, et je ne veux pas décevoir Takemichi parce que je lui ai dit que je continuerais de venir avec lui au Toman... Et... J'avais peur de trop te coller et de t'étouffer...
— Mais Chi tu décevras jamais personne, et c'est moi qui te colle tout le temps ! Moi si je le pouvais je resterais avec toi à chaque minute de la journée, jusqu'à faire une overdose de toi ! Et si je veux être tout seul je te le dis mais jamais tu m'étoufferas enfin !
— Je sais pas, tout peut arriver...
— N'importe quoi toi.
— ... De toute façon, je vais un peu ralentir le rythme parce que tu me manques trop et que sans toi je ne tiens pas. Et j'ai envie de prendre soin de toi alors je vais passer tout mon temps avec toi.
Baji sourit avec joie.
— C'est vrai ?!
— Oui.
Baji fondit sur la bouche de son petit ami et l'embrassa passionnément.
— Je t'aime.
— Je t'aime encore plus, répondit Chifuyu en souriant.
Baji ne le laissa pas plus parler et l'embrassa de nouveau. Il avait l'impression que ça faisait une éternité qu'il ne l'avait plus embrassé, du moins pas comme ça. Les lèvres de Chifuyu lui avaient aussi beaucoup manqués, il ne pouvait pas le cacher. Le jeune homme approfondit alors leur baiser, en posant ses mains sur le visage de son petit ami, et se redressa pour mieux l'embrasser.
— Oh continue de m'embrasser comme ça, supplia Baji avec envie.
Chifuyu glissa alors ses mains derrière sa nuque pour l'embrasser langoureusement, et Baji ferma les yeux alors que sa tête se mettait à tourner. Oh mon dieu, les baisers de son petit ami lui avaient tellement manqués... L'embrasser de cette manière, avec amour, plaisir et intensité, bouger ses lèvres contre les siennes, les caresser, les effleurer, faire passer sa langue encore et encore dans sa bouche, faire rougir ses joues... Baji ne voulait plus jamais être privé de ça.
Chifuyu devait aussi être en manque de baisers, car il ne restait pas du tout indifférent aux avances de Baji, alors qu'en général en public il se retenait un minimum. Mais là pas du tout. Le jeune homme tira son petit ami vers lui pour voir à quel point il se lâchait, et il fut surpris de voir Chifuyu venir se coller contre lui. Sans même décoller leur bouche, il grimpa sur le bassin de Baji pour venir caresser son torse avec le sien, en passant sa main sur sa nuque, et commença même à faire onduler son bassin sur le sien.
Baji rougit vivement en sentant son petit ami se frotter ainsi contre lui, et sentir l'excitation naître d'un coup en lui. D'accord, ils étaient vraiment en manque là.
— Chifuyu on est au cinéma, murmura Baji.
— Arrête... je sais que t'en meures d'envie, répliqua Chifuyu en remuant lentement son bassin sur le sien. Je peux plus m'arrêter là...
Alors que ses reins ondulaient, ses cuisses ouvertes frottaient contre celles de Baji, son ventre venait à la rencontre du sien, et son souffle chaud réchauffait son visage. Baji releva les yeux vers son petit ami et plongea son regard dans ses iris turquoises, qui le fixaient avec intensité et envie.
En général, Chifuyu n'aurait jamais fait ça, c'était plutôt Baji qui faisait ce genre de chose et tentait de le provoquer. Mais ça lui arrivait parfois d'agir de cette façon, et Baji adorait quand il se montrait aussi dominant. Il n'avait qu'une envie, c'était que Chifuyu le prenne et fasse tout ce qu'il voulait de lui, qu'il le dévore tout cru. Et Chifuyu savait que Baji ne lui résistait jamais.
— T'aime ça, demanda-t-il à quelques centimètres de la bouche du jeune homme.
Baji ouvrit la bouche pour répondre mais aucune phrase cohérente ne lui venait à l'esprit. Chifuyu plaqua alors une main sur sa bouche pour étouffer son gémissement de plaisir, et sourit doucement.
— Ça m'avais manqué de te voir dans cette état, dit-il avant de déposer un léger baiser sur ses lèvres.
— Continue, murmura Baji avec un regard suppliant.
Chifuyu se remit alors à bouger contre lui, mais ça ne lui suffisait plus. Sa provocation l'excitait trop pour qu'il se contente de ça, il ne pouvait plus tenir. Baji força Chifuyu à descendre de son bassin et le fit s'agenouiller devant lui.
— Essaye de pas faire trop de bruit alors, murmura Chifuyu en baissant silencieusement son pantalon.
Baji hocha vigoureusement la tête et mordit sa lèvre pour se préparer à étouffer ses gémissements. Il rejeta sa tête en arrière, les joues toutes rouges, et glissa une main tremblante dans les cheveux de son petit ami. Il était fébrile, sentir la bouche de Chifuyu parcourir sa peau nue l'excitait plus que tout, il allait avoir beaucoup de mal à se retenir.
— Chifuyu, chuchota-t-il en caressant les cheveux de son petit ami.
Chifuyu embrassa lentement ses cuisses, avant de commencer à remonter, et Baji ferma les yeux. Sa main ne tarda pas à se refermer avec puissance sur la tête de Chifuyu, sa poitrine se soulevait de plus en plus vite, il se sentait trembler d'excitation, le contrôle lui échappait rapidement.
— Hmm, fit-il en plaquant sa main de libre sur sa bouche pour essayer de ne pas faire de bruit.
Heureusement que le son du film était fort, et heureusement que leurs amis étaient loin.
Baji ouvrit ses yeux vitreux et baissa son regard sur le visage de son petit ami. Il avait les joues toutes rouges, même dans la pénombre de la salle on pouvait le voir, ses yeux étaient étroitement fermés, il se tenait à ses hanches et bougeait lentement sa tête.
Baji s'agrippa à ses cheveux et accéléra ses mouvements, en les rendant plus intenses également, et en appuyant sur la tête de Chifuyu. Chifuyu rouvrit les yeux et les écarquilla vivement, en gémissant de surprise, mais Baji n'en tint pas compte et continua d'appuyer sur sa tête en accompagnant ses mouvements de coups de bassin. Son petit ami avait l'habitude qu'il fasse ça de toute façon.
— Oh... oh, fit Baji en secouant de plus en plus vite la tête de Chifuyu.
Son petit ami lui répondit par un gémissement de douleur et Baji ouvrit les yeux, haletant. Il y allait peut-être un peu trop fort avec Chifuyu, il devait lui faire mal.
— D-désolé, dit-il en relâchant sa prise sur sa tête.
Chifuyu ne l'écouta pas. Il avala difficilement et se releva sans même essayer d'être discret, il remonta sur Baji et l'embrassa langoureusement, en s'essayant de nouveau sur lui. Baji l'enlaca contre lui avec empressement pour embrasser à toute vitesse son cou et sa poitrine.
Il souleva le bassin de Chifuyu en se collant contre lui, et posa ses lèvres sur les siennes pour le distraire. Baji continua de l'embrasser langoureusement, en mouvant ses lèvres à toute allure, les yeux fermés, et en commençant à bouger son bassin. Chifuyu s'était crispé, il ne répondait même pas à son baiser et restait immobile. Le jeune homme partit alors passer sa langue sur son oreille, puis descendit donc son cou et sur sa poitrine.
— C-Chifuyu... o-o... o-oui... o... ohh...
— Tu me fais mal, dit Chifuyu en s'accrochant à ses épaules.
Il aurait dû le prévenir avant d'agir, et le préparer mais il était un allé d'un coup, c'était normal que son petit ami ait mal.
— D-désolé, dit-il aussitôt. Tu veux que j-j'arrête ?
— Non continue on s'en fiche.
Baji ne bougea pas pour autant et embrassa plus doucement Chifuyu pour lui faire oublier la douleur. Il caressa avec légèreté son visage et son torse, en continuant de l'embrasser avec tendresse, et attendit patiemment que Chifuyu se détende.
— C'est bon... T'étais pas obligé d'attendre, murmura Chifuyu, les joues rouges.
— Si je ne veux pas te faire mal. En plus c'est nul si je suis le seul à prendre du plaisir, dit Baji avant de recommencer à bouger.
Cette fois-ci Chifuyu se détendit et Baji put rapidement commencer à se faire plaisir. Il s'écarta légèrement de son visage pour regarder la réaction de son petit ami, et vit avec satisfaction que Chifuyu avait les joues toutes rouges. Il s'accrochait au dossier de leur siège en se mordant la lèvre pour se retenir de gémir, le pauvre avait l'air dans tous ses états. Le voir comme ça suffisait à l'exciter.
Le jeune homme le regarda monter et descendre contre son torse avec envie, mais Chifuyu continuait de se retenir, et bien que son corps était couvert de braise, et que Baji ne cessait ses caresses, il réussissait encore à se contrôler un minimum. Il n'allait pas résister longtemps.
Baji lui donna un coup de rein plus puissant que les autres mais Chifuyu étouffa son gémissement avec sa main. Argh... c'était qu'il avait de l'entraînement, maintenant il arrivait plus facilement à être discret quand il était avec lui et que ses amis étaient juste à côté. Mais le jeune homme n'allait pas abandonner. Il voulait le faire perdre le contrôle.
— B-Baji arrête, supplia Chifuyu, le souffle court.
Le jeune homme ne l'écouta pas, au contraire, il redoubla d'intensité. Il attrapa la nuque de son petit ami pour le tirer vers lui et planta ses dents dans le creux de son cou avant de sucer sa peau et lui donna un autre coup de bassin.
Chifuyu gémit alors légèrement, sans pouvoir se retenir et Baji sourit contre lui. Il avait gagné.
— Fallait pas me provoquer, murmura-t-il en faisant de nouveau gémir son petit ami.
— J'te... o-ohh... B-B-Ba... je te de... o-oui...
— Oh... mon amour tu veux me dire quelque chose, demanda Baji d'un air innocent.
Chifuyu descendit de ses cuisses et se laissa tomber sur le siège près de lui, avant de se recroqueviller sur lui-même.
— Tout le monde m'a entendu, je te déteste, murmura-t-il les yeux brillants de larmes.
— Oh mon petit chaton... Je vais me rattraper t'inquiète, dit Baji en se penchant sur son petit ami.
— Alors là non sûrement pas, je ne sens déjà plus mes hanches alors t'as plus le droit de me toucher jusqu'à ce que je t'y autorise.
— Mais allez, j'en ai pas fini avec toi.
— Non ! En plus on est en cinéma ! Je vais mourir de honte...
— Oh mais non, c'est pas comme si c'était la première fois qu'on t'entendait... Mikey il t'entend tous les samedis soir et Takemichi il-
— Ferme-la, t'es en train de détruire le peu de fierté que j'ai là.
Baji ria doucement et retourna Chifuyu sur le dos, avant de poser sa tête sur un accoudoir.
— Qu'est-ce que tu fais ?
— Je t'ai dit que j'en avais pas finit avec toi, dit Baji en se mettant à genoux.
— Et moi je t'ai dit non ! Non c'est non Baji !
— Ouvre tes jambes.
— Non tu me touches plus j'ai dit !
— Oui oui. Allez ouvre.
— Accès refusé.
Baji eut un rictus d'amusement. Il se pencha alors sur son petit ami et murmura :
— Si tu me laisses faire tout ce que je veux maintenant, je ferais tout ce que tu veux jusqu'à la fin de la semaine.
— Vas-y fait toi plaisir, dit Chifuyu avec un grand sourire, en ouvrant aussitôt ses jambes.
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L'odeur de l'amortentia
FanfictionEt l'odeur de l'amortentia, douce et sucrée, acide et salée, amer et corsée, glisse dans les rues de Tokyo, embaume les cœurs et enivre les esprits. L'histoire ne pouvait pas s'arrêter au café du Toman, la ville est trop grande pour connaître toutes...