C'est pas un os de ship hein comme vous vous en doutez...
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Des yaourts périmés, un bol de riz à moitié entamé, des bouteilles de sauce tomate qui s'entassaient les unes sur les autres, et quelques fruits laissés à l'abandon... Ce frigo était vraiment vide, il devenait vital de faire quelque chose. Sanzu le ferma d'un coup sec, en mettant toute sa force pour claquer la porte du frigo.
Il resserra sa couverture sur ses épaules, en reniflant bruyamment, et se promit de passer un savon à Senju pour ne pas avoir acheter à manger. Il avait absolument besoin de pâte à tartiner, là, maintenant, tout de suite. Mais évidemment dans cette maison il n'y avait jamais rien, et c'était toujours la même chose. À chaque fois que Sanzu revenait ici et qu'il voulait manger, il tombait toujours sur un frigo vide. C'était vraiment insupportable.
Le jeune homme traîna des pieds avec dépits dans le salon, avant de se laisser tomber dans le canapé. Il s'étala de tout son long sur les coussins, et renifla bruyamment. Ses yeux le brûlaient, ils devaient probablement être tout rouges.
Sanzu ferma ses yeux avec épuisement, et essaya de vider son esprit. De faire le blanc, de ne plus penser à rien, et de juste essayer de dormir. Ça faisait trois jours qu'il n'avait pas dormi, et trois jours qu'il n'était pas retourné dans le studio qu'il louait près de sa fac. Trois jours qu'il séchait les cours. Trois jours qu'il n'était pas sorti. Trois jours qu'il attendait que sa sœur rentre à la maison.
Mais qu'est-ce qu'elle faisait ? Pourquoi est-ce qu'elle ne rentrait pas ? Ça faisait trois jours qu'il l'attendait quand même. Sanzu n'était pas inquiet, il savait très bien que rien n'était arrivé à Senju. Les Akashi vivaient à plus d'une heure de Tokyo, pour les cours ce n'était pas toujours évident, c'était pour ça que Sanzu louait un studio près de sa fac. Mais Senju préférait rester vivre au domicile familial, ce qui faisait qu'elle devait tous les jours faire une heure de trajet pour aller étudier. Quand elle commençait tôt, à sept heures du matin par exemple, Senju passait parfois la nuit chez ses amies. Mais depuis qu'elle avait rencontré un certain bicolore fan des abeilles, elle passait sa vie à Tokyo et elle était probablement chez lui à cette heure-là.
Sanzu grimaça à cette idée. Senju était insupportable à ne jamais être là quand il fallait. Il n'avait jamais besoin d'elle, mais pour une fois, il aimerait bien que quelqu'un vienne le voir, et comme il n'avait pas vraiment d'ami, ça ne pouvait être que Senju. Mais il n'avait pas envie de lui envoyer de message parce qu'il ne voulait pas non plus qu'elle croit qu'il avait besoin d'elle. Sanzu avait sa fierté tout de même.
Ce n'était pas trop demander enfin, le jeune homme ne demandait jamais rien à personne, et quand il avait besoin d'aide, même sa sœur n'était pas là pour lui. Certes, il n'avait pas prévenu Senju de son retour à la maison, et il ne l'avait pas non plus prévenu qu'il allait mal, mais tout de même.
Sanzu se recroquevilla sur lui-même, il attrapa un coussin et l'écrasa contre son torse, en gardant étroitement fermés ses yeux.
Sa gorge était si nouée qu'elle lui faisait mal, et il sentait que quelque chose de salé recommençait à enflammer ses yeux.
— Putain, dit Sanzu en serrant les dents.
Il fut forcé de rouvrir les yeux, et remarqua que tout était devenu flou. Oh non, il n'allait quand même pas se remettre à pleurer... Allez, tout allait bien, ça allait passer, il avait juste un petit peu mal au cœur, mais ce n'était rien, ça allait passer. Aller, ça arrivait à tout le monde, à plein de personne, des enfants, des adolescents, de jeunes adultes, des adultes tout court et... et même des personnes âgés ! Ça arrivait à tout le monde, tous les jours et personne n'en mourait. Ce n'était pas si grave, c'était juste une petite rupture...
Sanzu explosa en sanglot et enfouit son visage dans le coussin qu'il tenait, s'étouffant à-moitié.
Alors ça faisait ça de se faire plaquer ? C'était donc ça, se faire quitter par la seule personne qu'on aime ? Ça faisait aussi mal ? Pourquoi est-ce qu'il avait l'impression qu'une main s'était refermée sur son cœur, et qu'elle le broyait avec une force démesurée ? Pourquoi est-ce qu'il avait l'impression qu'on lui avait enlevé le peu de chose qu'il avait, et qu'il ne possédait plus rien ? Pourquoi est-ce que Sanzu se sentait aussi incomplet ?
Il en avait déjà vécu des ruptures, il avait déjà eu une tonne d'aventure, mais aucune d'elles n'avaient autant comptées à ses yeux jusque là et... et à chaque fois, c'était lui qui y avait mis fin. Mais là... là...
Mais pourquoi est-ce que Rindo avait-il mis fin à leur relation, comme ça, subitement ?!
Pourquoi ? Qu'est-ce que Sanzu avait fait de mal ? Tout allait bien dans leur relation non ? Ils étaient heureux ensemble, pourquoi tout arrêter maintenant...
Sanzu était perdu, il ne comprenait pas comment est-ce qu'il était arrivé là, alors que Rindo lui avait clairement dit pourquoi est-ce qu'il le quittait ! Sanzu n'avait rien compris sur le moment, à partir du moment où Rindo lui avait dit que c'était terminé entre eux, il avait complètement décroché. Il avait juste entendu des bouts de phrase, et il avait réussi à comprendre que Rindo se sentait mal dans leur relation... qu'apparement Sanzu ne l'aimait pas vraiment et que ça lui faisait du mal... que leur relation était toxique s'ils ne faisaient que coucher ensemble... que c'était mieux pour eux... qu'il voulait l'oublier...
Mais pourquoi est-ce qu'il avait dit ça ? Pourquoi Rindo voulait-il l'oublier ? Pourquoi est-ce qu'il pensait que Sanzu de l'aimait pas ?
Parce qu'il ne lui disait jamais « je t'aime » ? Parce qu'il ne le prenait pas souvent dans ses bras ? Parce qu'il n'était pas complètement niais comme Koko et Inui par exemple ? Mais ça ne voulait pas dire qu'il ne l'aimait pas...
Sanzu ne savait pas aimer les autres, personne ne lui avait appris, il n'avait pas de parents, et son frère aîné, qui avait pris en charge la famille avant de partir de son côté, ne lui avait jamais montré une quelconque preuve d'amour. Ses parents n'avaient servis qu'à le faire naître, et Takeomi n'avaient servit à rien du tout. Il n'y avait que Senju qui aimait Sanzu, et qui lui avait montré comment s'y prendre. Et Rindo lui avait fait découvrir ce que ça faisait d'aimer quelqu'un.
Mais il n'avait aucune idée de comment faire pour manifester son amour envers quelqu'un, il n'osait pas faire des câlins ou des bisous, ça ne collait pas avec son personnage. Il n'était bon que dans les relations sexuels, mais évidemment, ça ne suffisait pas à Rindo.
Il avait besoin d'attention, comme tout le monde, et Sanzu avait été incapable de lui en donner. C'était pour ça qu'il l'avait plaqué. Tout ça c'était de sa faute, Sanzu était le pire petit ami qui puisse exister avec lui, Rindo avait dû se sentir horriblement mal.
Le pire, c'était que Sanzu avait vraiment tout fait pour le rendre heureux, le problème était qu'il s'y prenait mal avec lui, parce qu'il ne savait pas comme faire. Mais il l'aimait, il l'aimait vraiment.
Il ne l'avait jamais ressenti ça, alors oui, c'était cliché et ridicule, mais Rindo avait été la première personne à donner envie à Sanzu de se lever le matin. Il l'avait rendu heureux, il l'avait comblé, il lui avait donné l'impression d'être quelqu'un de normal. Sanzu s'aimait beaucoup comme il était, mais les autres ne l'aimaient pas en général, et même si la plupart du temps il s'en fichait, ce n'était pas toujours évident de se dire qu'il vivait dans un endroit où personne ne voulait de lui. Rindo était l'un des seuls à l'accepter et à lui donner de l'amour, et Sanzu l'aimait vraiment.
Il ne voulait pas le perdre. Il ne voulait pas le voir partir loin de lui, faire sa vie de son côté, être heureux avec quelqu'un d'autre, sourire à d'autres garçons, se mettre en couple, aimer, embrasser quelqu'un d'autre. Partir loin de lui, l'oublier. Le croiser dans les couloirs de la fac et le voir lui faire un petit sourire, en souvenir du lien qui les avait un jour unis. Vivre une vie dans laquelle il n'avait pas sa place.
Sanzu ne voulait pas ça, il n'allait pas se laisser faire. Rindo et lui pourraient tout avoir ensemble, il était hors de question qu'il laisse Rindo partir, il allait le récupérer, et lui montrer qu'il l'aimait. Sanzu n'allait pas le laisser le quitter aussi facilement.
Le jeune homme se leva avec détermination et essuya ses larmes. Il fonça vers la porte d'entrée, et l'ouvrît d'un coup pour sortir, mais percuta soudainement quelqu'un.
— Sanzu ?! Mais qu'est-ce que tu fais là, s'exclama Senju en se massant la tête.
— Senju, dit Sanzu avec incrédulité. Toi qu'est-ce que tu fais là ?!
— Je vis ici !
Senju recula sur le perron de la maison pour dévisager son frère, et Sanzu put alors voir qu'elle n'était pas seule, mais qu'elle était accompagnée d'Hinata, Emma et Yuzuha.
— Tu pleures, dit Senju avec inquiétude.
— Pourquoi elles sont là elles ?
— Parce qu'on voulait passer du temps ensemble, dit simplement Senju. Il y a un problème ? Pourquoi tu es rentré ? Et pourquoi tes yeux sont tout rouges ? T'as quand même pas repris de la drogue ? Je croyais que t'avais arrêter depuis que t'étais avec Rin !
Sanzu se mordit les lèvres et évita soigneusement le regard des amis de sa sœur. Il ne prit pas la peine de répondre et partit en silence de l'entrée, pour retourner s'affaler dans le canapé.
En fait il n'avait pas le courage d'aller voir Rindo. Il était trop nul pour lui, il n'avait aucune chance de le récupérer. Si c'était pour lui faire plus de mal que ce qu'il lui avait déjà fait, mieux valait ne rien faire. Sanzu ne voulait pas le faire souffrir alors autant le laisser l'oublier. Et puis s'il tentait quoi que ce soit, à tous les coups il se ferait tuer par Ran, démembrer par Kaku, incinérer par Koko et enterrer par Inui.
— Hé Sanzu, dit Senju en arrivant près de lui. Il y a un problème ?
— Tu veux qu'on s'en aille, dit Hinata avec perplexité.
— Vous avez fait une heure de route, vous allez pas repartir maintenant, dit Sanzu, les bras croisés sur la poitrine.
— Mais alors dis nous ce qui va pas, dit Senju en s'asseyant près de lui.
— Tu es malade, tenta Emma. Tu veux qu'on aille à la pharmacie te chercher des antidouleurs ?
— Mais non, s'écria Senju. Enfin je veux dire... Sanzu ne doit pas prendre de médicaments, il peut y devenir addict.
— Oh désolée !
— Tu veux peut-être qu'on appelle quelqu'un, dit alors Yuzuha. Rindo ?
— Non, dit Sanzu en sentant des larmes envahir ses yeux.
— Pourquoi ? Tu t'es disputé avec lui, dit Hinata avec prudence. Tu sais les disputes de couples c'est pas grave, moi je me dispute pleins de fois avec Takemichi et pourtant je l'aime quand même !
— Mais oui, moi aussi, je me dispute des fois avec Kazu-
— Argh non mais je m'en fiche de vos couples, et Senju arrête de prononcer son nom devant moi je le supporte pas, dit Sanzu avec agacement.
— Mais pourquoi ?
— Parce qu'il m'énerve, sa voix m'insupporte, sa tête me soule, son prénom m'exaspère, sa façon de parler m'horripile, son regard vide me-
— Arrête de le critiquer, s'énerva Senju. Bon, qu'est-ce qu'il t'arrive à la fin ?
— Rien, dit Sanzu en prenant un ton neutre.
— Ça se voit qu'il y a un problème, tu t'es fait plaquer ou quoi ?!
Sanzu se mordit violemment la lèvre, en enfonçant ses ongles dans sa peau, mais ne réussit pas à se contenir. La blessure était trop fraîche, trop récente, il ne pouvait pas faire semblant.
Sanzu éclata de nouveau en sanglot sans se retenir, et enfouit son visage dans ses mains avec honte.
— Oh non... Rindo t'as quitté, demanda Senju avec peine.
— Oui, dit Sanzu d'une voix étranglée.
— Oh...
Senju attira Sanzu dans ses bras et l'étouffa contre elle en caressant son dos pour le consoler, alors que le jeune homme continuait de pleurer à chaude larme.
— Pourquoi est-ce qu'il t'a quitté, demanda Emma sans comprendre.
— Parce qu'il pense que je ne l'aime pas, pleura Sanzu. Et que... q-que je reste avec lui juste p-par... par intérêt...
— Mais c'est stupide... il faut que tu ailles lui parler, dit Hinata.
— Mais j'ai essayé... je l'ai appelé mais c'est Ran qui a décroché et il m-m'a jeté...
— Tu as appelé tes amis, ça te ferait du bien de les voir, dit Emma.
— J'ai pas d'ami, dit Sanzu en reniflant. J'ai que Rindo. Et Ran mais lui il veut plus me voir...
— Tu n'es pas ami avec Izana et les autres, demanda Yuzuha sans comprendre.
— Ils m'aiment pas...
— Oh.
— Je suis sûr qu'ils t'aiment ! Et Mucho, c'est ton meilleur ami non ? Tu l'as appelé, demanda Senju en caressant l'épaule de son frère.
— Je veux plus le voir...
— Pourquoi ?
Sanzu détourna le regard sans vouloir répondre. Il n'avait pas vraiment envie de parler de ça, et connaissant Senju, ça allait l'énerver et elle irait voir Mucho pour s'embrouiller avec lui. En temps normal, Sanzu l'aurait laissé faire, parce qu'il adorait voir sa sœur s'énerver et créer des disputes, mais là, il ne voulait surtout pas faire de problème. Il ne voulait pas qu'on le remarque, il voulait qu'on l'oublie, il voulait juste disparaître.
— Sanzu, il s'est passé quelque chose, demanda autoritairement Senju.
— Non, mentit le jeune homme.
Senju lui lança un regard perçant, le genre de regard que lance une sœur à son frère pour sonder son âme et découvrir tous ses secrets les plus profonds.
Sanzu claqua sa langue contre son palais. Bon, Senju n'allait pas le lâcher. Elle pouvait être vraiment agaçante quand elle le voulait. En plus, il n'avait pas grand chose à dire, c'était une histoire qui remontait à quelques semaines, c'était trop tard maintenant...
— Sanzu dis, ordonna sèchement Senju.
— Mucho veut que je mette un masque pour cacher mes cicatrices... parce que c'est pas beau à voir et que je fais peur aux autres, murmura Sanzu en détournant le regard avec honte. Alors je lui ai dit d'aller se faire foutre.
— C'est une blague j'espère, demanda froidement Senju.
Sanzu secoua la tête.
— Sérieusement ?! C'est ton meilleur ami et il te dit ça ? T'as eu raison de l'insulter, mettre un masque, et puis quoi encore ?! Il faut t'accepter comme tu es, non mais n'importe quoi, je vais aller lui dire deux mots moi, s'énerva Senju en se levant vivement pour foncer vers l'entrée.
— Argh mais arrête t'es pas ma mère, dit Sanzu avec agacement.
— Personne n'a le droit de t'obliger à mettre un masque, dit Senju en revenant dans le salon, un manteau sur les épaules. Tu es très beau comme tu es, et tes cicatrices sont très biens ! C'est quoi la prochaine étape ? T'obliger à te teindre en noir et à enlever tes percings ?
— Senju c'est bon on s'en fiche, dit Sanzu en levant les yeux au ciel.
— Non parce que si c'est comme ça moi aussi je devrais changer de couleur de cheveux parce que, oh la la j'ai les cheveux blancs c'est pas naturel ! Faudrait peut-être prévenir Ran et Rindo que leurs tatouages font aussi peur hein, oh et évidemment je pense qu'il faudrait dire à Koko que ses cheveux rasés ça peut aussi faire peur.
— Arrête...
— On ne change pas le physique d'une personne Sanzu ! Je vais rentrer ça dans le crâne de ce connard c'est clair ?
— Mais calme toi ! En plus il a raison donc-
— Mais c'est pas vrai ! Tu ne fais peur à personne, regarde Kaku et Inui, est-ce qu'ils font peur aux autres ? Non ! Donc toi non plus !
— Y'a aucune logique dans ton raisonnement.
— Si, je vais tout de suite l'appeler, il va m'entendre celui-là, dit Senju en sortant son téléphone de sa poche.
— Mais non mais. Senju t'es chiante. Arrête de faire ta sœur protectrice, dit Sanzu avec colère.
— Chut je suis au téléphone, dit Senju en portant son téléphone à son oreille. Quand est-ce qu'il t'a dit ça ?
— Je sais plus, y'a quelques semaines.
— Et tu me le dis que maintenant ?! Rin il est au courant ?
— Non parce que ça sert à rien de le dire !
— Si parce qu'après t'es mal dans ta peau ! Je veux pas que tu sois de nouveau mal et que tu recommence à faire n'importe quoi, Mucho est en train de gâcher tout le travail qu'à fait Rindo pour t'aider à remonter la pente !
— Je suis pas mal dans ma peau, je dis juste la véri-
— Oui Mucho, dit Senju en agitant sa main devant Sanzu pour le faire taire. Je te dérange ? Oui ? Non je m'en fiche en fait, c'est quoi cette histoire avec Sanzu là ?
Senju s'éloigna rapidement, pour partir s'installer dans la cuisine, et Sanzu put l'entendre commencer à passer le savon de sa vie à Mucho. Elle était vraiment grave, c'était ridicule. Il n'y avait pas de quoi en faire un plat, Mucho voulait juste que Sanzu mette un masque. Ce n'était rien d'important, et puis ce n'était pas comme si c'était la première fois qu'on lui disait ce genre de chose.
Sanzu soupira de frustration. Sa sœur était impossible à vivre, finalement elle aurait mieux fait de rester chez l'autre.
— Bon..., dit Hinata avec gêne.
— Elle en a pour une demi-heure là, à tous les coups elle va ressortir des dossiers qui datent d'il y a des années, soupira Sanzu en essuyant ses joues humides. Allez dans sa chambre, elle vous rejoindra après.
— Tu... tu ne veux pas qu'on reste avec toi, demanda timidement Emma.
— Je suis pas votre ami.
— Oui mais... tu veux peut-être parler... ou...
— Non c'est bon. En plus je vous aime pas, dit sèchement Sanzu.
— Oh euh... super...
— Ben moi, je pense que t'es ridicule à pleurer dans ton salon, dit Yuzuha en s'installant sans gêne dans un fauteuil.
— Va te faire foutre, je t'ai rien demandé, répliqua aussitôt Sanzu.
— C'est bien beau de pleurer, mais ça fera pas revenir ton Rindo, continua Yuzuha en l'ignorant. Moi je t'avoue que Rindo je le trouve grave stylé. Il est super beau et honnêtement si j'étais pas lesbienne, je tenterais un truc avec lui. Il a une tête trop mignonne, j'adore ses yeux, son tatouage est incroyable et il a un cul super sexy.
Sanzu dévisagea silencieusement Yuzuha en hésitant longuement. Solution une : il étouffait cette pétasse avec un coussin et cachait son corps dans le frigo. Solution deux : il allait chercher un couteau dans la cuisine, découpait cette pétasse en morceau et dispersait ses restes dans son jardin. Solution trois : il étranglait CETTE PÉTASSE à l'aide de ses propres mains et livrait son corps à son frère. C'était une bonne idée ça.
Il fallait aussi qu'il pense à lui crever les yeux, c'était indispensable ça.
Comment. Osait-elle. Mater. Le cul. De SON mec ? Il allait la tuer. Il allait la trucider. Lui faire regretter d'être née. Elle allait mourir dans d'atroce souffrance.
Il était le SEUL à avoir le droit de regarder le fil de Rindo, est-ce que c'était bien clair ?
Ça dû se voir que Sanzu était en train de planifier son meurtre, car Yuzuha explosa de rire et lui lança un coussin en pleine tête.
— Tu verrais ta tête, s'exclama-t-elle d'un ton moqueur. Bah alors, ça te dérange de savoir que ton mec est sexy ? Tu sais qu'il fait tourner des têtes à la fac ? Moi j'ai plein de copines qui seraient prêtes à lui sauter dessus, et maintenant qu'il est libre, elles ne vont pas se gêner !
— Il est pas libre, s'énerva Sanzu en se levant d'un coup.
— Ah non ? Ben il t'a plaqué pourtant, dit Yuzuha avec innocence.
— C'est vrai, il t'a plaqué, dit Emma en hochant vigoureusement la tête. Du coup comme il est libre, je peux lui envoyer un message ? Ça fait longtemps que j'ai pas eu de rendez-vous !
— Oh mais c'est une bonne idée ça, s'exclama Hinata. Je vais prévenir mes amies qu'un beau gosse s'est libéré !
— Il est pas libre, je vais le récupérer, s'exclama Sanzu en arrachant le téléphone qu'avait sortit Emma pour envoyer un message à Rindo.
— Genre. Toi tu vas le récupérer, dit Yuzuha d'un air amusé. Et comment ? Regarde toi tu ressembles plus à rien, là je vois juste un bolosse au bout de sa vie dans son salon.
— Je vais aller le voir tout de suite et le récupérer !
— Parce que tu penses avoir tes chances ?
— J'ai toute mes chances, je suis parfait !
— Oui c'est ça que je veux entendre, s'écria Yuzuha en se levant pour taper dans ses mains. Qui est-ce qui est parfait ?!
— Moi !
— Et qu'est-ce que tu vas faire ?!
— Je vais récupérer mon mec !
— Et qu'est-ce que tu vas faire aux filles qui s'approchent de lui, cria Emma avec énergie.
— Je vais les trucider !
— Et aux mecs, demanda Hinata sur le même ton.
— Je vais les castrer !
— Oui ça c'est bien, cria Yuzuha pour le motiver.
— Oooohhhh qu'est-ce qui vous prend, demanda Senju en arrivant dans le salon. Ça va pas de crier comme ça ou quoi ? Je suis au téléphone je vous signale !
— Senju, il est prêt à pécho, déclara Yuzuha en attrapant Sanzu par les épaules pour le tourner vers sa sœur.
— C'est vrai ?!
— Ouais là je suis chaud, dit Sanzu en sautant sur place.
— Tu vas voir Rindo, demanda Senju avec excitation.
— Je vais PÉCHO Rindo, corrigea Sanzu.
— Oh oui, s'écria Senju en tapant dans ses mains avec surexcitation.
— Mais avant ça, intervint Emma, il faut que tu lui montres ce qu'il a perdu. Il faut que tu mettes en avant ton sex-appeal.
— Et je fais comment ?
— Hmm... Y'a quoi là-dessous, demanda Emma en soulevant son t-shirt.
Les quatre filles se plantèrent devant Sanzu et fixèrent ses abdos en plissant les yeux.
— Hmm c'est pas mal, dit Yuzuha. C'est déjà mieux que Hakkai !
— C'est aussi mieux que Takemichi, ajouta Hinata en pouffant de rire.
— Le pauvre, si ça se trouve il fait des efforts, dit Emma en riant.
— Mais moi je le trouve parfait comme il est ! Il est très bien en yaourt nature !
— En tout cas, t'as moins d'abdos que Draken ça c'est sûr, dit Emma.
— Et moins que Kazu, et lui il a la taille plus marqué aussi, dit Senju en croisant ses bras sur sa poitrine. Mais il a un plus petit cul.
— Pfff, dit Sanzu avec agacement.
— En tout cas, je pense que c'est suffisant pour Rindo, dit Emma en lâchant son t-shirt. Il faut mettre tout ça en valeur, t'as un t-shirt moulant ?
— Oui évidement.
— Va le mettre alors !
— Et attache tes cheveux parce que là c'est la cata, ajouta Yuzuha.
— Et lave-toi le visage parce que tes yeux sont tout rouge, dit Hinata.
— Bon va prendre un bain carrément, on te laisse une heure pour te préparer, nous en attendant on va acheter à manger parce que y'a rien dans le frigo.
... Il y avait failli y avoir un corps dans le frigo, mais heureusement, Yuzuha n'avait fait que frôler la mort. Mais donc oui, le frigo était vide, ce n'était pas nouveau dans cette maison en même temps.
— On se retrouve dans une heure dans le salon, déclara Senju d'un ton autoritaire.
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L'odeur de l'amortentia
FanficEt l'odeur de l'amortentia, douce et sucrée, acide et salée, amer et corsée, glisse dans les rues de Tokyo, embaume les cœurs et enivre les esprits. L'histoire ne pouvait pas s'arrêter au café du Toman, la ville est trop grande pour connaître toutes...