✎ Chapitre 24 : Qui se ressemblent, s'assemblent

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Pdv de Shoto :

20h34. Le coucher du soleil avait complètement obscurci le ciel depuis une trentaine de minutes environ.

J'espérais sincèrement que la fille à laquelle je pensais incessamment ne s'était pas faite attraper, même si elle se rendait à un endroit que je ne pensais pas fait pour elle. L'idée de laisser une criminelle se balader dans la nature ne me dérangeait en rien, puisque je savais que c'était elle. Qu'il s'agissait de T/p. Celle qui avait un bon fond, qui ne croyait pas en la violence contrairement aux autres vilains, mais surtout, celle qui avait réussi à faire naître de drôles de sensations au creux de mon ventre.

Ce baiser hantait mes pensées, il me revenait sans cesse en mémoire. Il n'y avait pas moyen de faire mes devoirs en paix sans y songer.

Lorsque j'étais rentré, j'avais sorti une excuse plutôt crédible à mes camarades de classe, qui disait "Désolé, je suis allé m'entraîner au stade pour travailler mon feu". Ils n'avaient pas répondu, et je supposais qu'ils ne soupçonnaient en aucun cas mon acte.

En réalité, j'avais tort.

-Double-face !

Alors que je m'apprêtais à ouvrir la porte de ma chambre, ma main n'étant qu'à seulement deux centimètres de la poignée, je me retournai pour faire face à la personne qui m'avait interpellé. À l'évidence, c'était Bakugo. Il était bien le seul à avoir l'habitude de m'appeler par autre chose que mon nom de famille, si on oubliait T/p.

-Qu'est-ce qu'il y a ? l'interrogeai-je.

-Viens là, faut qu'j'te parle !

Je m'approchai de lui, puis le suivis jusque dans sa chambre, où le silence régnait plus que jamais. Il jeta un coup d'œil par la fenêtre, comme s'il craignait que quelqu'un nous voit ensemble. Je ne comprenais pas pourquoi. Quelles pouvaient bien être ses intentions ?

-Qu'est-ce que tu me veux ? lui demandai-je froidement.

-Tu l'sais très bien, répondit-il sur le même ton.

-Eh bien non, figure toi.

Je pouvais sentir son agacement même sans voir son visage.

-Fais pas le malin avec moi, Double-face ! Ça march'ra pas !

Il fit volte-face, se retrouvant désormais face à moi. Son regard noir me donnait presque la chair de poule.

-Je ne fais pas mon malin, je ne vois juste pas ce que tu essaies de me dire, rétorquai-je avec une pointe de lassitude. Alors viens-en au fait.

Le blondinet lâcha un "Tch", puis fourra ses mains dans ses poches.

-C'est toi qui a aidé T/p à s'enfuir, pas vrai ?

Mon sang ne fit qu'un tour. Comment avait-il bien pu deviner cela ? Ce n'était pas bon signe, pas du tout. Je ne devais en aucun cas laisser transparaître le moindre élément lui permettant de confirmer ses soupsons.

-Non, répondis-je en essayant de paraître innocent. Je suis simplement allé...

-J't'ai dis qu'ça marchait pas avec moi, tes bobards ! me coupa-t-il avec énervement. T'es sourd ou quoi ?!

Je laissai échapper un soupir.

-Je ne vais pas me dénoncer pour une chose que je n'ai pas faite.

Malgré mes efforts, Bakugo ne semblait pas convaincu le moins du monde. Au contraire, il paraissait déterminé à me faire avouer l'entièreté de mes actes, bien que mon acharnement à garder le secret avait l'air de l'irriter sérieusement.

Shoto × Reader, PARTIE I - InfiltrationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant