✎ Chapitre 31 : Un nouveau foyer

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Pdv de T/p :

-Bien, je te laisse t'installer, lâcha l'infirmière au bout de quelques minutes.

Celle-ci me lança un dernier regard avant de s'approcher de la porte et de la franchir, tout en prenant soin de la refermer à clé derrière elle. Je me laissai alors m'effondrer sur mon lit, complètement exténuée.

Cela faisait exactement trois jours que je n'avais pas goûté au confort que proposait un vrai lit. En effet, suite au show que j'avais effectué au lycée de Yuei, j'avais été envoyée dans une des cellules étroites qui se trouvaient dans le commissariat, afin de laisser le temps aux autorités de décider de ce qu'ils allaient faire de moi. Étant donné la dureté et la froideur du métal comparable à de la glace, le manque d'espace ainsi que les bruits alentours incessants, il était normal que j'ai passé des nuits absolument désastreuses dans cet environnement.

À mon plus grand bonheur, la décision des autorités n'avait pas été prise suite à long délai. Après un rapide débat, ils en étaient venus à conclure que je n'étais pas une vilaine très dangereuse, non seulement parce que je n'avais commis aucun meurtre -du moins, ils ne m'avaient pas identifiée comme coupable pour celui de ma dernière mission- et que je n'avais fait que participer passivement à l'activité de l'alliance des super-vilains, mais aussi car j'avais toutefois décidé de me rendre, geste qui avait été qualifié de "honorable" et qui allait probablement les rendre plus indulgents avec moi.

C'est ainsi qu'ils eurent décidé de m'envoyer dans un hôpital psychiatrique pendant un petit moment. Je ne considérais pas ce lieu comme le plus adapté à mon cas, étant donné que je n'étais pas une malade mentale. Je supposais que ce choix avait pour but d'essayer de comprendre ce que ressentait un vilain et de découvrir sa vision du monde pour mieux se débarrasser du danger qu'ils représentaient après, sous prétexte de manœuvrer un processus de guérison. Autrement dit, j'étais certaine que l'idée qu'ils avaient derrière la tête était de profiter de ma présence ici pour en savoir plus sur notre alliance en se servant d'un traitement comme couverture.
Enfin bon, peu importe la raison qui les avait poussés à désigner cet endroit, je ne m'en faisais pas. Ma durée d'internement avait été fixée à six mois, ce qui ne me gênait pas le moins du monde. Au contraire, moi qui m'attendais à devoir passer une voire plusieurs années d'enfer, j'étais agréablement surprise et incroyablement soulagée.

Avec un peu de chance, j'allais rester enfermée ici moins longtemps que prévu. Comme expliqué plus haut, les autorités ne me considéraient pas comme une personne dont il fallait se méfier. Ils semblaient presque avoir foi en moi. J'en étais donc venue à la conclusion que, si je faisais en sorte de bien me comporter et de passer pour une fille qui avait bien toute sa tête, il était tout à fait possible que mon séjour dans cet établissement s'écourte.

Malheureusement, la chance n'était manifestement pas très attirée par ma personne. Et ce, depuis toujours. Mais, malgré cela, je comptais faire de mon mieux pour y parvenir. De toute façon, je n'avais plus rien à perdre. Mon seul et unique objectif était désormais de sortir d'ici au plus vite dans le but de rejoindre les personnes auprès desquelles j'avais envie de me trouver.

Je laissai échapper un long soupir. Bien que la fatigue me hantait depuis plusieurs jours, je ne pouvais pas me reposer sur mes lauriers. Mes affaires n'allaient certainement pas se ranger toutes seules ! Je devais mettre de côté mon manque de sommeil pour pouvoir terminer mon déménagement, et ensuite j'aurais l'occasion de rattraper mes nuits perdues.

Motivée -en quelques sortes- par la récompense qui m'attendait à la fin de l'épreuve, je quittai mon lit dans le but de me mettre au travail.

Heureusement pour moi, je n'avais pas grand chose à ranger. La plupart de mes affaires étaient restées à la planque de mon ancienne alliance, même si je m'étais tout de même équipée d'un sac à dos avant de la quitter. J'avais donc emporté quelques vêtements, plusieurs romans ainsi qu'un peu de matériel créatif pour m'occuper, peu importe l'endroit dans lequel j'allais atterrir. De plus, j'avais pris avec moi une photo enveloppée dans un cadre sur laquelle nous nous tenions toutes les deux, ma sœur et moi. L'image était floue et de mauvaise qualité. Ma sœur était en train de faire une grimace à la caméra, tandis que je semblais quant à moi complètement déboussolée. Himiko en en tirant la langue, moi en fermant les yeux, puisque le flash m'avait surprise.

Shoto × Reader, PARTIE I - InfiltrationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant