✎ Chapitre 14 : L'isolement d'une âme égarée

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J'avais toujours vécu dans la violence, dans mon ancien foyer certes, mais encore plus depuis que j'avais intégré avec ma sœur l'alliance des supervilains. En vu de toutes les missions plus ou moins torrides que l'on menait, on pouvait dire que celle-ci faisait partie de notre quotidien. Bien qu'au début elle me terrorisait, j'avais finalement fini par m'y habituer. Quoique, cela restait à prouver... Je ne la croyais pas capable de résoudre les problèmes, bien au contraire. Je trouvais que la violence n'était bonne qu'à les accentuer, et non à les régler. Seulement, je ne m'y opposais pas, ou devrais-je dire plus maintenant. Honnêtement, avec le passé que j'avais, il était difficile d'avoir encore la force de se battre pour ses convictions. Ainsi, je préférais mettre de côté ma vision du monde et laisser ma sœur décider de ce que l'on allait devenir. Tant que j'étais auprès d'elle, tout me convenait. Jusqu'à aujourd'hui, elle était ma seule et unique raison de vivre.

Alors pourquoi étais-je sur le point de faire preuve d'une telle violence ? Ce n'était pas moi. Je n'étais pas comme ça.

Je lâchai soudainement mon couteau, horrifiée par ce que je m'apprêtais à faire. Il heurta le sol -heureusement muni d'un tapis- en émettant un léger bruit et en manquant de me toucher. À ce moment-là, Momo laissa échapper un petit grognement. J'espérais au plus profond de moi ne pas l'avoir réveillée. De peur qu'elle n'ouvre les yeux et s'aperçoive que j'étais dans sa chambre, je ramassai l'arme et détalai sur le champ. Je me précipitai à nouveau dans la cuisine pour le remettre à sa place. Le carrelage de celle-ci était froid, je pouvais le sentir sous mes pas. Lorsque je rangeai le couteau, je ne pus m'empêcher d'éclater en sanglots.

Je suis tellement désolée, Himiko...

Je me laissai glisser contre l'îlot central de la pièce, ce qui m'offrit une vue sur ce qu'il y avait dehors. Depuis la fenêtre, je pouvais constater que la Lune était pleine. Je remarquai qu'autour d'elle, les étoiles abondaient. Je l'enviais d'être si bien entourée.

-T/p ?

Les yeux embués de larmes, je me retournai pour faire face à la personne qui venait d'apparaître.

Shoto.

-Qu'est-ce que tu fais dans la cuisine à deux heures du matin ? m'interrogea-t-il.

Comment lui expliquer que j'avais prévu de le tuer, lui et sa bien-aimée ?

-Je ne complote pas contre toi, si c'est ce que tu veux savoir, répondis-je.

Du moins, plus maintenant.

-Ça vaut mieux pour toi.

Je déglutis. J'avais ce goût amer dans la bouche depuis quelques jours, c'était vraiment quelque chose de désagréable.

-Je suppose que je devrais te retourner la question... lâchai-je avant de me relever.

-De quoi ?

-Que fais-tu hors de ton lit à une heure pareille ?

Il me gratifia de ce que j'aurais pu jurer être un petit sourire amusé.

-Je n'arrive pas à dormir. Et pourtant, je suis exténué.

-C'est pareil pour moi, mentis-je en reniflant.

Même en sa présence, je ne parvins pas à ravaler mes larmes. La lumière que le soleil projetait sur la Lune traversait la pièce, juste devant moi, mais je poussai le rayon à l'aide de mon alter sans plus tarder. Bien qu'il ne pouvait pas voir les gouttes d'eau qui ruisselaient sur mon visage, étant donné l'obscurité qui inondait la pièce, ma voix tremblante laissait quant à elle paraître ma tristesse.

-Tu pleures ? demanda-t-il avec étonnement.

-Non.

Son ton devint plus dur :

-Ne mens pas. Ta voix prouve le contraire.

-Pourquoi tu me poses la question si tu connais déjà la réponse ? lançai-je, sur la défensive.

-Je...

-Laisse-moi, s'il te plait.

-Pourquoi ?

-J'ai besoin d'être seule, fis-je en me frottant les yeux.

Pdv de Shoto :

Je demeurai silencieux.

Pourquoi avais-je cette irrésistible envie de rester près d'elle pour la consoler ? Je savais pertinemment qu'elle n'était pas digne de confiance et qu'il fallait que je m'en méfie, bien que je ne savais pas quelles étaient réellement ses intentions, mais je savais aussi combien il était difficile d'être seul lorsque l'on souffrait. J'en avais fait les frais. J'aurais vraiment aimé que quelqu'un vienne me réconforter quand je pleurais dans mon coin, tourmenté par les ambitions dévastatrices de mon père. De plus, il y avait quelque chose chez cette fille qui m'attirait comme un aimant. Je n'avais jamais ressenti ça avant, c'est pourquoi je ne parvenais pas à comprendre ce phénomène. Peut-être était-ce simplement le mystère qui l'entourait qui me donnait envie d'en savoir plus ?

-Non, je préfère rester.

Je supposais qu'elle était en train de me dévisager avec incompréhension, étant donné son silence.

-Et je veux que tu me dises ce qui te tracasse, ajoutai-je en faisant un pas vers elle.

Pdv de T/p :

Il veut que je me confie à lui ?

Ces paroles me laissèrent sans voix. Il s'approcha de moi et s'installa à mes côtés, contre l'îlot central de la cuisine. Il me fit signe de me joindre à lui, et je n'eus le temps de protester qu'il me tira le bras pour que je l'imite, ce qui me fit perdre l'équilibre.

-Excuse-moi, j'y suis peut-être allé un peu fort... lâcha-t-il de son éternel air innocent.

-C-C'est pas grave, balbutiai-je, gênée.

Sans blague...

Retrouvée à moitié sur lui, je m'empressai de retirer mes mains de ses cuisses et me plaçai à sa droite, les genoux ramenés contre ma poitrine.

Cette fois-ci, je pus correctement distinguer les traits de son visage, car la fenêtre étant face à notre emplacement, les rayons de lumière qui traversaient la pièce venaient droit sur nous.

Je me retrouvais face à un dilemme délicat. J'avais terriblement envie de tout lui raconter du début à la fin, et de lui prouver ainsi que je n'étais pas aussi vilaine qu'il le pensait, mais ce n'était pas la chose à faire. Tomura m'avait confié une mission, celle d'infiltrer Yuei afin de récolter des informations sur All Might, le super-héro numéro un du classement. Je n'avais pas le droit de tout balancer, même si cela me permettrait de me sentir mieux. Je ne pouvais pas trahir l'alliance des supervilains. En plus, que se passerait-il après que je lui ai tout expliqué ? Allait-il utiliser ces informations pour dénoncer notre plan aux autorités ?

Eh puis, merde ! J'avais vraiment besoin d'en parler à quelqu'un. De toute façon, Shoto ne me faisait déjà pas confiance, alors autant lui avouer la vérité pour qu'il ait de quoi se faire un avis ! Je savais que cela ne plairait pas à Shigaraki, mais comme il était déjà sûrement déçu par mes précédentes erreurs, je n'avais plus grand chose à perdre. J'étais sûre qu'il avait déjà prévu de me refiler les pires missions par manque de confiance en mes capacités.

C'est ainsi que je racontai au garçon aux cheveux bicolore mon histoire.
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Hey ! Comment ça va ?

J'espère que ce chapitre t'a plu ! Si c'est le cas, n'hésite pas à voter, à commenter et à partager ;3

Tu peux aussi me donner des conseils d'écriture, ou bien tout simplement me dire ce que tu as pensé de ce chapitre !

Shoto met sa prudence de côté pour venir en aide à notre chère petite T/p !! Si c'est pas mignon, ça, franchement !

Le prochain chapitre, à mon avis, va GRANDEMENT te plaire !! En tout cas, moi, je le kiffe ! J'espère que ça sera aussi le cas pour twa heheee

Sur ceuuuu-

À TRÈS VIIIITE 😌

Shoto × Reader, PARTIE I - InfiltrationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant