Chapitre ①

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Bonsoir les amis ! ^-^

Voici le tout premier chapitre de Océan, j'espère sincèrement qu'il vous plaira ! Je suis si heureuse de ce lancement !! ♥

/!\ S'il vous plaît, veillez à bien lire le "message de l'auteur" avant de commencer cette histoire, c'est absolument urgent !


Je vous souhaite une bonne lecture ~ ♥


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On dit souvent que l'amour c'est la chaleur. L'été. Le printemps, peut-être. Le soleil, le sable. Le rouge du coeur.

Je n'aurais jamais cru que l'amour puisse être aussi froid que les profondeurs des eaux. Que l'on puisse traîner des pieds dans le sable pour glisser dans les vagues et ignorer les autres amoureux d'été. Que l'on puisse laisser le nez, la bouche et les yeux êtres recouverts par un voile bleu, qui petit-à-petit s'assombrit quand vient le fond. Et tout cela couvé par une ombre, au-dessus de notre corps, qui masque la surface. Je n'aurais jamais pensé que l'amour puisse être le réconfort d'être dans les profondeurs, plutôt que l'envie de regagner l'air et la lumière.

On est souvent heureux allongé sur le sable à côté de notre moitié, sous le soleil d'été. Mon histoire prouve que l'on peut être heureux au fin fond, là où le froid règne, mais où l'eau glaciale est sans cesse réchauffée par la grande ombre qui nous accompagne. Car notre moitié peut parfois se révéler plus sombre que les autres.

C'est si apaisant, de se laisser aller au doux courant de l'Océan. 

Ceci, je vais mettre un moment avant de le comprendre.




Il m'est déjà arrivé de rêver que tout cela ne soit qu'un vague cauchemar.

Que tout ce que je vis chaque jour n'est que le fruit de mon imagination. Que je dors encore. Que j'invente tout ceci.

Mais quand j'ouvre les yeux, la réalité me frappe de plein fouet. C'est même plus violent à chaque fois. Je déteste quand mes paupières révèlent mes pupilles vides. Je sais qu'elles le sont, car j'ai un miroir dans ma salle de bain qui ne me ment jamais.

Est-ce que j'ai encore maigri ? Quels sont ces horribles cernes ? Mes doigts glissent sur ma peau, j'ai le teint maladif. J'étire cette dernière comme si je pouvais l'arracher, mais me ravise quand la douleur m'assaille. Je suis très douillet ; la souffrance physique est ma chimère. Je crois que ma plus grande peur est de me faire capturer et torturer des heures durant, jusqu'à ce que mort s'en suive. Rien qu'en y pensant, un frisson me parcourt. Je le chasse d'un coup d'épaule, puis secoue la tête.

Allez, Taehyung. Il faut que tu le fasses. Il faut que tu te laves. Que tu enfiles ton uniforme. Que tu ailles au lycée. Que tu vives.

Il faut que je vive. Je n'en ai aucune envie, aujourd'hui.

J'ai tant envie de rester au lit.

L'angoisse me provoque une douleur ignoble à l'estomac, mais je réussis à avaler un petit pain au chocolat. Il est presque périmé. De toute manière, je n'ai rien d'autre à ingérer. Je bois un verre d'eau et détaille les armoires vides. Il faut que je fasse des courses.

Mon uniforme est propre de la veille, l'odeur de la lessive me parvient quand je l'enfile et c'est drôlement agréable. Dehors, il neige déjà. Pourtant il n'est que sept heures quarante du matin.

Océan [édité chez SLALOM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant