Chapitre ②③

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Bonsoir les amis ! ^-^

Nouveau chapitre ! Petite info : je ne respecte pas les âges des BTS dans la vraie vie. Comme je le dis souvent, je n'emprunte que leurs noms et leurs physiques, rien de plus !


Bonne lecture ~ ♥


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Il y a eu plusieurs étapes.

D'abord, le choc.

Ensuite, marcher dans la chambre et en faire le tour sept fois. Une huitième aussi, mais je ne la compte pas parce que je me suis arrêté à la moitié, avant de repartir en arrière.

Après, j'ai regardé par la fenêtre, pour scruter le jardin.

Enfin, je me suis douché, j'ai eu plusieurs rires nerveux.

Puis j'ai relu encore.

J'ai recommencé tout le processus, sans la douche, jusqu'à ce que je ne daigne descendre déjeuner. Pendant tout le périple de tartiner mon pain de nutella, de le tremper dans le lait et de le mâcher, j'ai fixé le bois de la table avec des yeux écarquillés. Globuleux, presque. Oui, un peu comme un poisson, ceux qui nous font rire, qui ont toujours l'air surpris.

Je n'ai pas tant réfléchi en soi.

J'ai ensuite relu encore.

Puis j'ai recommencé tout le processus, sans la douche ni le déjeuner.

Enfin, je me suis arrêté. Au beau milieu de ma chambre, quand j'ai entendu mes parents se lever, assez tard, vu l'heure à laquelle s'est terminée la soirée.

Et j'ai paniqué.

Il fallait bien que je panique.

Je me tiré les cheveux, j'ai fourré mon visage dans le coussin, puis je me suis mis accroupis sur le sol, me suis relevé, ai relu mes messages les plus embarrassants, ai ri, confus et abasourdi, n'ai pas réussi à m'empêcher de trouver certaines de ses réponses presque attendrissantes, oui, mignonnes, puis j'ai perdu mon sourire à chaque lecture des miennes.

J'ai par la suite regardé mon armoire, assis sur le lit, le dos droit, comme si elle avait quelque chose d'inédit. La bouche semi-ouverte, j'ai eu l'air, probablement, d'un parfait idiot.

...Mon Dieu.

Mon. Dieu.

Ne pas réfléchir. Non, surtout pas. Rester calme et puis... Et puis continuer à vivre ? Hein ? Que faire d'autre ? Envoyer un autre message, s'excuser, les retirer, tout cela ne ferait qu'aggraver la situation.

Pas vrai ?

Alors j'ai préféré gentiment fermer l'application, attraper mon téléphone entre deux doigts, le maintenir loin de mon corps en marchant, et le poser sur ma table de chevet.

Il va rester là très longtemps.

Je souris.

Voilà.

Dors, téléphone. Dors.

Je dis qu'il y a eu plusieurs étapes.

L'acceptation n'en fera jamais partie. Je pouvais me moucher pour l'atteindre. Je vais juste mourir un jour et à l'entrée de l'Enfer, il y a aura cette conversation affichée sur des écrans géants. Ma punition sera de revivre cette discussion, mais sobre.

Océan [édité chez SLALOM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant