Chapitre ④⑤

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Bonsoir les amis ! ^-^

Voici la suite d'Océan ! Je me suis éclatée, j'espère qu'elle vous plaira ;) (7400 mots, installez-vous avant de commencer !)


Bonne lecture ~ ♥


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Avec Jungkook, j'ai toujours eu l'impression d'être dans une autre dimension.

Que ce soit à Seontaeg, chez lui, chez moi ou le peu de fois que l'on s'est vus à l'extérieur, il y a toujours eu ce petit quelque chose, ce lien ou en tout cas cette tension, parfois sexuelle, parfois sensuelle, parfois rien de tout cela, qui me fait me sentir différent. Ou plutôt dans une réalité différente.

Il glisse sa main dans la mienne et me tire pour me décoller de la porte. Hypnotisé, je le suis jusqu'au lit, là où il prend place et relève, sur moi, des yeux aussi intimidants que rassurants. Cet air-là qu'il a déjà eu, qui signifie qu'il va me dominer en douceur. Parce que c'est ce dont j'ai besoin, parce que c'est ce qu'il aime.

L'hiver n'est pas terminé, le ciel s'assombrit davantage depuis que nous sommes dans sa pièce. Ses fesses se relâchent sur le matelas, je n'attends pas pour enfourcher ses cuisses et l'embrasser, les mains sur ses joues, les siennes sur mes hanches. Nos bassins ne sont pas encore en contact. Pas encore.

Il soupire contre ma bouche; ça m'électrise. Il n'a jamais été ainsi, aussi démonstratif, aussi enclin à laisser paraître ce qu'il a toujours retenu. Quand on se détache, on se regarde, je n'ai plus honte, lui n'a plus peur.

Brusquement, un éclair tonne, je sursaute et me relève. Jungkook pivote la tête vers la fenêtre pour suivre mes yeux, puis se redresse à son tour.

— Je... J'ai eu peur, je souffle, embarrassé.

Il me passe devant et vérifie que la fenêtre est close. Timidement, je le rejoins.

Je me poste à ses côtés pour regarder à travers le velux.

— Jungkook ?

Il a les mâchoires serrées. Je me penche vers lui, inquiet, tandis que ses yeux reflètent l'orage. Des gouttes de pluie s'écrasent contre le double vitrage.

Puis il bouge. Je l'observe traverser la chambre, ses chaussettes contre le parquet grinçant, pour ouvrir un tiroir près de son bureau et en extirper un petit sachet en plastique.

Mon coeur se serre.

— Jungkook...

Il m'ignore et l'ouvre pour faire tomber une pilule blanche au creux de sa main. Je rouvre la bouche, prêt à l'en empêcher, mais réalise que son comportement me prouve déjà assez qu'il est anxieux à l'idée d'en reprendre une devant moi. Il vient de s'affronter lui-même, à l'intérieur, en regardant l'orage éclater dehors.

Il lâche le sachet dans le tiroir et le referme d'un coup sec avant de plonger ses yeux noirs dans les miens. Dans la pénombre, Jungkook est vraiment impressionnant.

Sans quitter mes iris, il lève la main jusqu'à ses lèvres et balance la pilule sur sa langue. Mes épaules se tendent, mais je ne dis rien. Et il me fixe pour m'implorer de ne rien dire. Il jette rapidement la tête en arrière pour l'avaler, puis la rabaisse vers moi. Je détourne le regard, soudain gêné pour une raison obscure, mais il s'approche. Je ne recule pas.

Sa bouche frôle mon oreille, j'attrape ses épaules en veillant à ne pas appuyer sur la gauche. Il parcourt ma peau de son souffle brûlant, je tressaille, mes ongles se plantent dans ses bras quand mes mains dégringolent.

Océan [édité chez SLALOM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant