Océan [édité chez SLALOM]

Chapitre ③③

Bonsoir les amis ! ^-^

Hehe, déjà un nouveau chapitre ! Ma rentrée approche (le 15) donc j'essaie de poster assez souvent puisque le rythme va un peu freiner bientôt !

Bonne lecture ~ (j'adore ce chapitre fnhujfheuzi) ♥

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— Et je suis désolé pour ce que je m'apprête à faire.

Jungkook s'approche d'un pas. Mon soupir se coince dans ma gorge, puis se relâche en un tremblement de désir.

Peu importe ce qu'il entend par là.

Ça me va.

Peu importe ce qu'il fera.

Ça m'ira.

Parce que je n'ai aucune raison de le quitter en cet instant. Il est avec moi, presque contre moi, et quand ses mains fondent sur ma taille, je sais que je suis en sécurité. Il n'y qu'avec lui que j'arrive à me sentir vivant. Et plus je le réalise, plus je sais que le lendemain sera difficile.

Si seulement il n'y en avait pas, de lendemain.

Je pourrais accepter de mourir ce soir à condition que ce soit pendant un de ses baisers.

Je veux dire, il n'y a rien, rien, qui puisse me donner envie de me lever demain matin s'il ne dort pas avec moi ce soir. Il n'y a rien qui puisse me donner envie de vivre s'il ne participe pas à mon quotidien. On dit que l'amour c'est aimer que l'autre nous aime, que c'est narcissique.

Tu m'aimes, donc je t'aime.

Des conneries.

Il n'y a que l'idée qu'il me laisse l'aimer qui me donne des frissons, qui me fait rêver, qui me donne envie de continuer. S'il ne m'aime pas, qu'est-ce que ça importe ? Tant qu'il continue de m'autoriser à le toucher, à le serrer contre moi, à l'embrasser et à le regarder, ça me va. Ce sera parfois douloureux. Mais ça m'ira.

Je ne suis pas sûr qu'il m'aime. Je ne dis pas qu'il ne m'aime pas. Je dis que je n'arrive pas à le cerner là-dessus. Le suçon, le bracelet, ce n'est pas que de la pitié. Mais peut-être que lui, il est comme ça. A aimer que je l'aime, sans avoir le désir de m'aimer pour m'aimer, sans rien attendre en retour.

Mais ça ne ressemble pas à Jungkook.

S'il est désolé d'être là ce soir, c'est pour la conclusion que je m'apprête à me faire.

Il ne s'en fiche pas.

De moi.

Et en venant ici, en m'offrant un cadeau, en me regardant ainsi, il le prouve. Voilà pourquoi il est désolé. Parce que douter qu'il m'aime est plus facile pour l'oublier. Savoir qu'il m'aime peut-être va achever de me détruire. L'amour non réciproque est bien plus facile à accepter que l'amour impossible.

Je tends mon visage vers lui quand il baisse le sien vers moi. Ses yeux noirs ne voient que mes lèvres. Je ne vois que les siennes. J'ai envie de les sentir sur les miennes, j'ai envie de les sentir sur ma gorge, partout où il le déciderait, où il le désirerait.

Je pose une main sur sa joue. Nos nez se rencontrent. Il presse ma taille, appuie sur mes bleus, je frémis de douleur et pose ma seconde paume sur sa seconde pommette.

Ce baiser, ou plutôt cet avant-baiser, ne ressemble à aucun autre que j'ai pu échanger avec lui.

C'est la première fois que l'on se cherche autant avant de se satisfaire.