Océan [édité chez SLALOM]

Chapitre ①②

Bonsoir les amis ! ^-^

Voici la suite d'Océan, j'espère qu'elle vous plaira ! 

Bonne lecture ~ ♥

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— Pourquoi tu a-as fait ça... ?

Il s'approche. Je prends une inspiration et recule. Mon dos heurte bien vite l'étagère et ses muscles se tendent lorsqu'il lève les bras pour accrocher le meuble derrière moi, m'emprisonnant entre son corps et ce dernier. Je sers le bonnet entre mes doigts déjà tremblants.

Ses yeux sont bien plus sombres. Bien plus dangereux aussi.

L'odeur du chlore, qui émane jusqu'ici, se fait vite remplacer par la sienne. Je manque de fermer les yeux pour ne pas me faire prendre sur le fait.

Le fait étant d'inspirer éhontément cette senteur qui me hante depuis des jours.

Parfois je me demande d'où tout cela a commencé. D'où vient Jungkook, à quel moment est-il réellement entré dans ma vie, sans réellement le faire ? Je ne sais déjà plus de quand date mon obsession. Pourtant, toute cette situation dure depuis moins de deux semaines.

Mes yeux osent retracer l'os de son nez, si brut, sa peau qui, de plus près, révèle une minuscule cicatrice sur la pommette et un duvet léger et blond, ses lèvres qui me paraissent si gercées et si douces à la fois, l'angularité de sa mâchoire, plus impressionnante encore de près.

Et ses iris, évidemment. Évidemment, toujours ses deux billes noires.

Qui ne me regardent jamais sans m'emprisonner.

— Fait quoi ? Murmure-t-il.

Son souffle frappe mes lèvres. Il est assez proche pour que je le sente. Du coin de l'oeil, je peux voir ses deux bras tendus de part-et-d'autre de mon visage, et c'est presque comme si j'en vois chaque biceps, chaque muscle qui tressaute, chaque veine qui, au fil des secondes, gonfle, grossit.

— La p-porte, je réponds, le souffle court.

Je n'ai pas l'impression que c'est une envie passagère. Une impulsion. Il a quelque chose à me dire. Je crois que je le ressens autant que je ressens son corps à si peu de chance de se presser contre le mien.

Mes yeux tombent sur son torse ferme, sa poitrine bien plus imposante que la mienne par le sport, ses abdominaux, plus bas, dessinés avec soin.

Bien sûr.

Bien sûr que j'ai envie de toucher.

Et je crois que je vais le faire.

L'une de mes mains s'approche de son corps, en se redressant d'abord. Mais elle se fait vite arrêter par un mouvement de Jungkook.

Bientôt, ce n'est plus son visage que je vois, mais la porte close. La raison en est simple.

Il vient de plonger son nez dans mes cheveux.

— Jungkook... Tu...

Je n'arrive pas à finir ma phrase quand je l'entends inspirer. Il me sent sans gêne.

Mes mains, tremblantes, osent se déposer sur ses épaules nues. Elles sont dures, tendues, et je les sens rouler sous mes doigts quand il lâche l'étagère pour l'attraper plus fermement la seconde qui suit. Le meuble tremble contre moi.

Il relâche ses poumons, expire longuement, puis descend vers ma gorge. Je me mets presque sur la pointe des pieds tant je suis surpris. Son nez frôle la peau sous mon oreille et l'adrénaline grimpe en flèche : je gémis.