Océan [édité chez SLALOM]

Chapitre ③④

Bonsoir les amis ! ^-^

Voici la suite d'Océan, il y a pas mal d'informations et une révélation assez importante, j'espère vraiment qu'elle vous plaira !

Bonne lecture ~ ♥

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Je ne lui en ai pas voulu.

Quand je me suis réveillé seul, je veux dire.

Je peux me souvenir du nombre d'heures qu'il a passées avec moi. Il n'est pas parti à deux heures du matin. Il l'a fait quand le soleil a commencé à pointer le bout de son nez.

Dire que je n'ai pas profité de sa présence, cette nuit, serait mentir. Nous avons passé le plus clair du temps l'un contre l'autre par ma faute. Il a surtout dormi sur le flanc et je me suis roulé en boule contre son torse, le front contre sa clavicule et la tempe sur son bras.

Il n'est pas forcément venu vers moi mais il ne m'a jamais repoussé. Pas une fois. Nous n'avons pas échangé un seul mot quand bien même il nous était arrivé de nous réveiller en même temps. C'était l'affaire de quelques secondes avant que je ne me rendorme contre lui.

Je crois avoir, aux alentours de cinq heures du matin, senti quelque chose sur ma joue. Quelque chose de doux. Des doigts, peut-être, qui pensaient se faire discrets. Mais entre rêve et réalité il n'y a qu'un pas.

Quand il m'a quitté, j'ai gémi de frustration, mais trop perdu dans la somnolence, je suis retombé de sommeil les secondes qui ont suivies le bruit de ma porte qui se ferme.

J'ai passé la journée à cogiter.

Je ne lui en veux pas d'être parti pour une raison précise.

Il ne peut plus se cacher ni me mentir.

Alors évidemment, évidemment qu'il est parti. Parce qu'il doit probablement regretter de s'être ainsi ouvert. C'est la première fois que je l'ai senti aussi proche de moi, Jungkook doit être désemparé, si ce n'est pas paniqué.

Maintenant, il sait aussi bien que moi qu'il ne peut plus jouer l'indifférence. Et je pense, j'en suis même sûr, qu'il s'en arrache les cheveux à l'heure actuelle.

S'il pense que je compte le harceler à partir de maintenant à cause de tout ça, en revanche, il se trompe. Ce n'est pas parce que j'ai compris que ce que je ressentais était probablement réciproque que je vais lui imposer quoi que ce soit. S'il n'est pas prêt, je le laisserai tranquille.

Et il ne l'est pas. Maintenant, reste à savoir dans quelle mesure. A quel point.

Son TEI ne partira jamais, n'est-ce pas ? Alors quoi, il va rester seul toute sa vie ? Ça n'a aucun sens.

Je n'ai pas de solution concernant ses peurs. C'est vrai, j'y pensais à midi, en plein repas : qu'il puisse me frapper, je n'arrive pas à y croire, peut-être parce que je me voile la face. Mais j'ai passé la journée seul, à y penser, à retourner le problème dans tous les sens, et non, je ne peux absolument pas affirmer qu'il ne lèvera jamais la main sur moi.

Pourtant, même si je n'ai aucune solution pour ça, une fois encore, ça ne justifie en rien qu'il continue de se terrer dans cette profonde solitude, derrière cette carapace asociale qu'il n'a pas le choix d'enfiler. Je ne veux plus le voir souffrir.