Chapitre ④②

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Bonsoir les amis ! ^-^

Voici la suite d'Océan, j'espère sincèrement qu'elle vous plaira ! 


Bonne lecture ~ ♥


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Ma nuque me tire. Le coussin sur lequel elle repose est dur comme la pierre. Dans la pénombre, je tente de bouger, mais réalise bien vite que quelque chose de lourd m'en empêche. Mon torse pèse une tonne.

— Jungkook... ?

Les souvenirs remontent petit-à-petit ; c'est Jungkook. Il a le bras levé et à moitié plié sur lequel mon cou se moule depuis des heures, d'où mes courbatures. Sa tête n'est pas près de la mienne, mais laisse tout son poids retomber sur ma cage thoracique. J'ai même du mal à respirer correctement, mais ce n'est pas insupportable.

Nos jambes mêlées me fait sourire dans le noir de la pièce.

— Jungkook...

Il grogne et remue. Son bras glisse pour s'échapper alors je relève légèrement la tête pour le laisser faire. Sa chevelure cesse de me chatouiller la pomme d'Adam et le poids sur mon thorax disparaît.

— Tu n'as pas cours ? Je souffle.

Il se rallonge à mes côtés. Même si je ne le vois pas, je sais qu'il me regarde. J'imagine qu'il a les yeux à moitié clos. Mais je sens qu'il m'observe.

— Samedi, grommelle-t-il seulement.

Oh.

— D'accord, désolé, je chuchote.

Il renifle nonchalamment et bouge à nouveau. Soudain, il me tire le bras, sans douceur mais sans douleur, et me pousse à lui faire dos. Allongé sur le flanc droit, j'attends de comprendre, mais quand son torse se plaque contre mes omoplates et que son ventre épouse mes reins, le soupir de satisfaction qui m'échappe est immédiat.

Mes mains tremblent. Il me fait tant d'effet que ça ?

Mes genoux tremblent aussi.

— ...J'ai froid.

Il rabat la couverture sur nous. Je ne suis pas sûr que ça change quelque chose. Mes interrogations sont distraites par son souffle chaud contre ma nuque endolorie. Il passe un bras par-dessus mon corps et me ramène d'un coup sec contre le sien. Je hoquète, chamboulé, et je jure pouvoir le sentir sourire après son geste à la drôle de connotation.

On se rendort.

On se réveille.

Cette fois, la lumière s'infiltre entre les pans du volet mi-clos. Je papillonne des yeux et, n'ayant pas oublié sa présence, pars à la recherche aveugle de sa main. Je trouve ses doigts du bout des miens.

— ...T'as encore froid ? Demande-t-il dans un murmure rauque.

Sa voix du matin m'était inconnue jusque-là.

Et comment dire.

Je n'ai rien entendu de si beau depuis que je suis né. Je n'exagère pas.

— Non... Tu as cours ?

Il a déjà répondu, je veux juste qu'il parle encore.

— On est samedi, répète-t-il, probablement parce qu'il a oublié qu'il me l'a déjà indiqué.

Océan [édité chez SLALOM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant