Océan [édité chez SLALOM]

Chapitre ③⑨

Bonsoir les amis ! ^-^

Je suis trop heureuse de revenir au présent pour la suite d'Océan ! J'espère sincèrement qu'elle vous plaira ! :p

Bonne lecture ~ ♥

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— Salut Taehyung le terminale qui est dans le coma.

Namjoon s'arrête net après sa phrase. Je peux sentir qu'il me regarde.

— ...Trop tôt ?

Trop tôt.

— Ouais j'me disais bien.

Il fouille dans son sac et sort les probables cours de la journée. Il tire la chaise devant mon lit et je peux sentir son parfum. Finalement, il prend place, et énumère chaque chose qu'il a écrit aujourd'hui, sans oublier de m'expliquer quand des calculs de mathématiques peuvent devenir compliqués.

Namjoon me dit qu'ils ont parlé de l'infini. Rapidement. Le professeur s'est retenu, selon les dires de mon ami, d'empiéter sur le cours pour développer ce qu'il en pensait. Mais il me précise que tout le monde avait senti combien il en avait eu envie.

— Ouais genre... 1-1+1-1+1-1+infini égale à 0 ou 1. Moi je dis que ça égale forcément à 0, sauf qu'il disait que ça égalait à 1 aussi dans la mesure où on ne sait pas sur quoi l'infini s'arrêtera puisque, bah, c'est l'infini. Donc il s'arrêtera pas. J'ai le cerveau en feu.

Un soupir, puis Namjoon pose ses feuilles sur ses cuisses.

Oui, j'ai appris à interpréter chaque son. Au bout d'un mois à tous les écouter passer, parler ou se taire pour laisser place à un silence éloquent, je sais reconnaître chaque bruit et le définir.

Le raclement de la chaise, le froissement des vêtements quand celui ou celle qui me visite se meut, les soupirs, évidemment, les soupirs, mais aussi les déglutitions, les livres qu'on me lit -merci maman, et le pire de tous.

Je suis sérieux. Il y en a un qui est affreux.

...Le son du chantonnement de l'infirmière qui me nettoie.

Heureusement, mes périodes d'inconscience arrivent souvent quand on me nettoie ou quand je... Ou quand mon corps a besoin de rejeter certaines choses. Heureusement. Sinon, j'accepterais de me réveiller rien que pour mettre fin à ce supplice.

D'ailleurs, parlons de ça : pourquoi le gant de toilettes est si froid, bon sang ? Eh, je suis pas mort ! Je peux encore sentir quand l'eau est glacée !

— Tu sais, Tae...

Je tais mes pensées, car la voix de Namjoon me semble plus concernée que quelques minutes auparavant.

— ...Il...

Silence. Soupir. Inspiration.

Résignation.

— Putain, non, c'est pas à moi de te le dire.

Namjoon se lève et s'approche. Je sens quelques mèches, sur mon front, se déplacer jusque derrière mon oreille.

— Il faut que tu te réveilles. Sinon ce qu'il a fait n'aura aucun sens, et... Et je... Je peux pas voir la dernière chose qui lui reste l'abandonner.

Il renifle, mais il ne pleure pas.

— Putain, Taehyung... Tu peux pas lui faire ça. Je veux dire... Je sais, ce n'est pas lui que ça concerne. Mais il n'a que toi. Si tu pars, il n'aura vraiment plus rien.