Océan [édité chez SLALOM]

Chapitre ②⑧

Bonsoir les amis ! ^-^

Le bon chapitre de 7000 mots hahaha, j'espère sincèrement qu'il vous plaira ! 

S'il vous plaît, lisez entre les lignes ^^ Rien, absolument rien n'est là au hasard.

Bonne lecture ~ ♥

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— C'est la première fois... Que j'ai autant envie de baiser quelqu'un.

Il y a quelque chose que j'ai, je crois, mal calculé.

Mon mot de code.

Plus les secondes passent et plus le noir de ses yeux ne fait pas sens avec le mot qui me sert à le repousser. Si Jungkook est sombre, presque funèbre, le noir n'est pas ce que je devrais employer quand je veux qu'il cesse.

Ou, d'une autre manière, le noir n'est pas un mot de code qui me sert à le repousser, mais plutôt à le ramener à moi.

Si je dis "noir", je ne suis pas sûr que la première chose qu'il fera est de tout arrêter. Mais encore moins continuer.

Je me demande parfois pourquoi il m'a fait choisir un mot de code. Quelle en est la vraie raison. Est-ce que c'est pour me protéger ou est-ce que c'est pour qu'il reçoive, lui-même, un coup de massue ? Même si ça a l'air similaire, ces deux notions sont très différentes.

— F-Fais-le.

Peut-être, je dis bien peut-être, qu'il a besoin de ça pour lui.

Finalement, si je prononce "noir", qui le dit réellement ?

J'ai envie de caresser sa joue. Je me retiens. C'est drôle de se dire que coucher ensemble est moins intime qu'effleurer sa peau du bout des doigts.

Je ne peux me permettre une chose pareille. Pas encore. Probablement jamais.

Ça ne me va pas, mais disons que cette fois, ce n'est pas à moi de choisir si ça me va ou pas. Je crois que ce qu'il compte me donner, cet après-midi de froid, sera aussi intense que peu suffisant pour moi. Mais que je ne peux pas réclamer davantage. C'est bien trop risqué.

Alors si me prendre est tout ce qu'il peut m'offrir, je vais ignorer tout ce qui déborde : les baisers un peu longs, les caresses dans mes cheveux, le dépôt lent de ses lèvres contre ma gorge et la manière dont il regarde davantage mes pupilles que mon corps.

J'ignorerais tout ça s'il ne peut pas l'assumer.

Cela ne veut pas dire qu'il a des sentiments. Qu'il m'aime. Mais simplement qu'il en a besoin, de cette tendresse niée, qu'il masque entre deux gifles peut-être, entre deux pressions de taille qui m'étouffent, entre deux regards froids.

J'espère juste le voir sourire, une seule fois. C'est ma mission actuelle. Un joli sourire, provoqué par moi ou par mon corps, peu m'importe, je veux voir ses pommettes s'étirer, ses yeux se plisser et ses dents se révéler. Même une fraction de seconde, en un éclair, une inattention.

Jungkook m'embrasse à m'en faire perdre haleine. Mes poumons hurlent de pouvoir inspirer mais il m'en empêche. Je sais qu'il sait que j'ai besoin de respirer, c'est pour ça qu'il m'en empêche.

Quand il recule, à la seconde même où mon cerveau s'embrume, je prends une inspiration sifflante en lui attrapant les épaules pour me reconnecter à la réalité, peu de temps avant l'inconscience.