Chapitre ③⓪

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Bonsoir les amis ! ^-^

Déjà le chapitre 30, ça passe vraiment vite comme je publie beaucoup T-T

Ce chapitre, plus long que d'habitude, contient une énorme révélation, j'ai hâte de voir vos réactions à ce sujet !


Bonne lecture ~ ♥


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J'aurais aimé m'évanouir.

Ca aurait été un peu plus classe que de se faire transporter par Namjoon et un type que je ne connais pas jusqu'à l'infirmerie, devant tout le monde. Ca m'aurait évité, aussi, de sentir tous les soins de l'infirmière, de devenir douillet de paniquer à chaque fois qu'un coton imbibé de désinfectant ne m'approche.

Là où je n'ai même pas eu le temps de paniquer quand Jimin m'a claqué la tête contre le sol.

Mes yeux brûlent à force de les laisser griller par le néon, au plafond, que je fixe depuis vingt minutes.

J'ai beaucoup pensé. Et je me suis dit que si nous avons mal c'est parce que nous avons le temps d'y penser. Je veux dire, j'ai senti la douleur de ma tempe qui heurte le sol, de ma mâchoire qui encaisse les coups, mais mes pensées, la réalisation de ce qui se passe, tout cela n'a pas eu le temps d'altérer la douleur pour la pousser à devenir psychique.

En somme, la douleur fut le résultat d'une alerte de mon corps. Seulement cela. Et je crois que ça aurait été pire si j'avais pu comprendre.

C'est pour ça que ma mère me disait, quand j'étais petit, de ne pas réfléchir, lorsque le médecin approchait l'aiguille de vaccin de mon épaule ?

Elle me distrayait, me parlait, et dès que j'en oubliais ce qui allait arriver, le docteur piquait. Je sursautai, mais avant que je ne réalise, l'aiguille était partie.

C'est un peu la même chose, ce soir.

Je n'ai pas eu le temps de penser que Jimin me tabassait parce qu'il était en train de le faire. Le choc m'a protégé, le temps d'un instant. J'ai royalement ignoré la douleur physique comme si elle n'était qu'une formalité, qu'un détail.

Maintenant, je ne saurais dire ce que je ressens vraiment.

En fait, je crois que la surprise ne m'a pas complètement quittée. C'est arrivé il y a deux heures à peine. Et à part mon téléphone qui vibre, trop loin pour que je l'atteigne, et l'infirmière qui fait des allers-retours, je ne me rends pas trop compte de ce que je fiche ici.

Alors je regarde ce néon et sa lumière qui grille mon cerveau. Autant l'anesthésier encore un peu.

De toute façon, j'ai déjà pleuré, tout-à-l'heure. Je vais pas encore pleurer en sortant, si ? Mon Dieu, c'est fatigant.

J'ai l'impression d'avoir passé un cap de ma vie. Se faire tabasser est un grand événement. Surtout quand on en avait si peur.

Je dois l'avouer.

Ma pensée dominante.

Je dois avouer ce qu'elle est.

"Ah... C'est ça, en fait ?"

Voilà.

J'ai honte de penser ainsi. Mais je ne peux pas me mentir ; dès que j'ai retrouvé un peu de lucidité, c'est ce qui m'est venu.

Océan [édité chez SLALOM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant