Chapitre ③⑥

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Bonsoir les amis ! ^-^

Je suis trop contente de vous retrouver pour la suite d'Océan ! 

Bon, préparez les mouchoirs...


Et bonne lecture ~ ♥


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Je suis fatigué.

Je veux dire, pas fatigué parce que j'aurais mal dormi.

Je suis fatigué émotionnellement. Mentalement. Simplement : intérieurement.

Je me demande combien de temps ça fait que je fixe le plafond de ma chambre. Je viens de rentrer de la piscine. L'odeur du chlore est partout sur moi, je ne me suis pas encore douché. Mes cheveux sont les seuls à être secs. Mes bras sont déposés sur le coussin, alors je touche mes mèches du bout des doigts.

J'ai réalisé que je pleurais silencieusement quand les gouttes de chlore devinrent salées. C'est loin d'être torrentiel. Et je crois que je n'ai plus honte de pleurer. J'ai besoin de le faire. J'ai accepté que j'étais ainsi. Un pleurnichard. Si personne ne me voit, qu'est-ce que ça change ?

Je renifle et essuie du pouce une larme qui stagne et me chatouille dans le creux de la paupière. Les autres roulent vers mes oreilles à cause de ma position allongée. Je ne sais comment certaines cheminent jusqu'à mes lèvres ; elles ne devraient pas couler dans ce sens.

Je l'ai pourtant dit, que l'Océan se retournait peut-être. Dans ce cas, les vagues ne vont plus d'avant en arrière mais d'arrière en avant. Ou bien de haut en bas. Et si tout ça n'a vraiment aucun sens comme j'ai pu le penser, je ne suis pas étonné que mes larmes ne suivent pas la gravité.

— Salon de coiffure de Séoul, je vous écoute.

Je sursaute et me redresse, téléphone contre l'oreille. J'étais en attente depuis tout ce temps parce que j'ai choisi un bon salon. Celui qui ne me ratera pas selon les commentaires sur Internet.

— Oh, hum... Bonjour, je... Je souhaiterais prendre rendez-vous.

— Cheveux courts ? Longs ? Épais ? Fins ?

— Heu... Fins. Cheveux fins et courts.

Un silence.

— C'est pour quel genre de coupe ?

— En fait c'est pour une coloration.

— Très bien. Avec décoloration ?

— Je pense, oui.

— Couleur ?

J'entrouvre les lèvres.

— ...Bleu. Du bleu.

Un nouveau silence.

— Vous êtes ?

— Kim Taehyung.

— Je n'ai de la place que demain soir, le reste de la semaine est complet. Quelqu'un a annulé son rendez-vous. Sinon, ce sera dans deux semaines au minimum.

— Demain soir, d'accord, c'est parfait.

— Très bien, bonne journée à vous.

— De même.

Je raccroche.

Je ne m'attendais pas à faire ça dès demain. Au moins, je ne vais pas avoir le temps de me rétracter. Je fixe mon téléphone verrouillé dans mes mains. Je ne sais pas pour qui je le fais.

Océan [édité chez SLALOM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant