{22} Du Côté De Jean

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Pdv Jean

Les deux idiots marchent à côté de moi, je porte mon baluchon et eux les leurs. Nous nous dirigeons vers l'entrée de la ville, toujours cachés dans la forêt. J'espère de tout cœur que Marco passera par là comme d'habitude.

Les sacs sont déposés à terre et un feu de camp fut allumé, bien que difficilement. On s'assit par terre dans l'herbe humide et on attendit.

- Tu penses que Marco se souviens de nous ?

- Comment oublier la fois où Conny lui a brûlé son pantalon en pensant que pour le faire secher il fallait le mettre dans le feu de la cheminée ?

- Ah oui c'est vrai j'avais oublié ça.

- Et la fois où Sasha a bouffé son plat parce qu'elle avait encore faim, wow... je pense qu'il s'en souvient aussi...

- J'ai fait ça moi ?

- Tu te fous de ma gueule là Sasha ?

Elle explosa de rire, suivie par Conny. Moi je les regardais rire. Un petit sourire se dessina sur mon visage et je reporta mon attention sur le feu de camp.

Il allait bientôt faire nuit et on n'avait pas encore mangé. Je sortis de mon baluchon deux pieux en bois et je me dirigea vers le petit ruissaut situé à dix mètres de là.

Mon pantalon remonté jusqu'à mes genoux, je plongea mes pieds dans l'eau et commença à donner des coups. Les poissons tombaient uns à uns.

J'en ramena un bon paquet et les lâcha près du feu ou les deux idiots se disputaient pour savoir qui pouvait mettre le plus de poissons entiers dans sa bouche. Ils sont cons comme jamais ma parole...

Résultat du concours, ils finirent tous les deux assommés par mes plus grands soins, pour que je puisse terminer mon repas tranquillement sans être dérangé par leurs bruits d'étouffement.

Ce n'est qu'un bon quart d'heure plus tard qu'ils se réveillèrent, une belle bosse bleue sur la tête causée par mon coup de poisson. Oui. De poisson.

Ils se redressement afin de s'asseoir à mes côtés, et recommencèrent à manger, cette fois, en silence. Après une bonne heure riche en chamailleries, ils s'endormirent.

Je récupéra mes lames et m'assit sur le rocher le plus proche, avant de planter une torche à côté de moi. Je tint cette position pendant trois heures. La nuit était noire. Le petit feu crepitait devant moi.

Il était 00h30, je commençait à somnoler, lorsqu'une main chaleureuse se posa sur mon épaule. Conny me regardait en souriant, une torche à la main. Il me prit les lames des mains, tout en plantant son flambeau par terre à côté du mien, et me fit comprendre qu'il fallait que j'aille me coucher.

Conny monta la garde. Sasha dormait paisiblement a côté de moi. Pendant ce temps là, je profitais du bruit du crépitement du feu et finit par m'endormir là.

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Le soleil me réveilla, et une odeur de poisson aussi. Il devait être environ 10 heures, le soleil ne se levant qu'assez tard depuis que nous sommes en automne.

Sasha et Conny de disputaient à côté de moi, encore une fois. Sasha avait mit le poisson grillé en entier dans sa bouche, tandis que Conny la secouait afin d'essayer de le lui faire recracher pour éviter qu'elle ne s'étouffe.

Le poisson fut gobé comme si c'était un petit fruit, et atterrit vite dans l'estomac de la gourmande, sous nos yeux horrifiés. Sasha allait mourir ! Elle n'avait même pas enlevé les arrêtes, les yeux, les dents... Et tout ce qui fallait enlever !

On l'a fixa pendant de longues secondes mais rien de se passa. Elle continua de nous regarder avec incompréhension. Notre brune s'allongea et fixa le ciel. On se mit à paniquer. Je me leva en vitesse et Conny l'attrapa par les hanches.

- Sasha ! SASHA TU NOUS ENTENDS ?!

- Mais qu'est ce que vous foutez bande de cons ? J'ai pas le droit de m'allonger ?

Oh merde elle était encore en vie. Et dire que je pensais qu'elle allait mourir. J'imagine même pas la peur qu'à du ressentir Conny. On se rassure en tailleur, lorsque quelques nuages firent leur apparition.

Une ou deux gouttes nous tombèrent sur la tête et on mit nos capuches. La pluie forte ne tarda pas à arriver et on se réfugia sous un arbre. Après deux bonnes heures d'attente, une silhouette passa non loin de là. Une silhouette que je pourrais reconnaître entre mille.

Je me leva précipitamment, manquant de tomber au sol et me dirigea vers lui. C'était bien lui. Je l'attrapa par le col et plaqua ma main devant sa bouche pour qu'il ne crie pas. Conny lui attrapa les pieds et on l'emmena dans la forêt.

Ça fait très kidnapping... Quoiqu'en fait, c'en est un...

Ne semblant pas comprendre ce qui était en train de lui arriver, Marco se mit à gigoter dans tous les sens pour se délivrer de notre emprise. Malheureusement pour lui, je le tenait fermement et je ne comptais pas le lâcher jusqu'à nouvel ordre.

On le posa sous un arbre et je lui fit signe de se taire. Il me reconnut immédiatement et se stoppa.

- P-Pourquoi ?!

- Reste calme. Je voudrais bien t'expliquer, mais je ne suis pas très doué pour ça alors je vais laisser Hanji faire.

- Hanji ? Mais c'est qui ?

- Je t'expliquerai plus tard, pour l'instant, on ne doit absolument pas se faire remarquer.

- Mais pourquoi ?!

- Marco je viens de te dire que je ne pouvais rien te dire !

On attendit et attendit encore et encore, pendant 2 heures, sans un bruit, attendant que la pluie se calme. Je mourrais d'envie de prendre mon copain dans mes bras, de l'embrasser, mais il me boudait. Parce que je ne pouvais rien lui dire. J'espère sincèrement que la pluie se calmera bientôt.

Le nombre de gouttes commença à diminuer, on sortit du dessous de l'arbre et on commença à chercher des réserves de nourriture à ramener à la cabane, pour ne pas rentrer les mains vide, et faire un peu le plein. Marco nous aida un peu, même sans comprendre pourquoi on faisait ça.

Il était maintenant 17 heures. La nuit commençait à tomber. On avait rempli nos sacs et baluchon à rabors de provisions. Nous etions près à rentrer.

Il y a avait environ deux heures de route, mais comme on était alourdis, on mettrait sans doute au moins deux heures et demi. C'est là qu'on les entendit. Des pas. Vu leur lourdeur, ce n'était certainement pas les pas de nos compagnons. De plus, ils nous faisaient confiance, alors ils ne prendraient pas le risque de nous rejoindre.

Sasha et Conny comprirent aussi immédiatement pour une fois. Si on restait là, nos vies étaient en danger.

J'attrapa Marco par la main et on se mit à courir le plus rapidement possible. On faisait des détours. Espérant les semer.

Après trois heures de route, passant par des endroits improbables, nous arrivions enfin à la cabane, en étant sûrs d'avoir semé les autres personnes qui étaient avec nous dans la forêt.

On fut accueillis par un Eren un peu en colère, dernière personne encore réveillée du groupe.

La cabane était enfin terminée. Ils avaient fait du beau boulot.

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Petit cadeau pour toi Ju_dhts_ après cette pause de deux petites semaines !

Voilà enfin un nouveau chapitre !

Bises à vous

Luni

𝐔𝐍𝐄 𝐕𝐈𝐄 𝐀 𝐌𝐀𝐑𝐇 | Hanji x LeviOù les histoires vivent. Découvrez maintenant