Chapitre 16

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En rentrant chez lui, Luc se rua dans sa chambre, ouvrit l'étui de son violon, saisit l'archet et joua. Il sortit le plus de sons possible, cas son objectif était de transformer ses angoisses, ses peurs et ses colères en musique. Il joua une heure, peut-être même deux. Il se soulageait au fur et à mesure que le morceau avançait.
Au bout d'un moment il consulta sa montre. 13h08. Il abandonna son instrument dans la chambre et descendit dans la cuisine pour se trouver de quoi manger. Il avait l'estomac vide et l'idée de manger l'attirait bien.

~

Après qu'il eut fini son repas, il consulta son téléphone. La première fois depuis qu'il avait appelé les pompiers. Et merde, 3 appels manqués.
Deux d'Esther et un de Paul. Esther l'avait joué plus fine puisqu'elle lui avait envoyé un texto, alors que Paul avait simplement appelé.
Esther disait :

"Bon alors qu'est-ce qui se passe Lulu ? Pas de nouvelles depuis que tu t'es barré avec cette brunette, t'es où là ? T'es chez elle ?"

Il soupira. Il se décida tout de même à répondre.

"J'ai passé la nuit avec une femme effectivement. Avec ma mère et à l'hôpital. Super non, qui dit mieux ? En ce qui concerne Maya il s'est rien passé. J'ai pas pu. J'étais carrément insensible à tout ce qu'elle me faisait tu vois ? Je pense que même si j'oublie Iris, ça risque d'être dur de coucher avec qui que ce soit avant quelques temps."

Il repensa à la soirée de la veille. Pour l'instant, tout ce dont il avait vraiment besoin c'étaient juste des câlins et une petite vie de couple. Pas d'aventures sexuelles.
Son téléphone vibra quelques secondes plus tard.

"Je passe à l'hôpital voir ta mère. Quelle chambre ?"

"202"

"Ok à demain, envoie moi un message si tu veux parler!"

"Merci"

Luc n'aborda pas le sujet de la relation entre ses deux meilleurs amis. Primo parce qu'elle n'était pas la chose la plus importante dont il fallait s'occuper et ensuite parce qu'il attendait le bon moment. Il leur en voulait quand même un peu après tout.
Luc remonta dans sa chambre, ferma les rideaux et s'allongea sur son lit. Il ferma doucement les yeux, bercé par le souffle du vent au dehors qui faisait craquer la charpente au dessus de sa tête, et il s'endormit profondément.

L'espace d'une seconde.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant