Luc se réveilla avec un mal de crâne énorme. Il était allongé dans un lit qui n'était pas le sien et eut l'instinct de sentir les draps. Esther. Il était dans le lit d'Esther, l'odeur de la lessive lui revenait. Il se redressa et constata qu'il était bel et bien dans la chambre de la jeune fille. Il ne se souvenait plus de rien.
-Debout boulet il est onze heures ! Ça fait six heures que t'es couché ça suffit non ?
-Qu'est-ce que je fous là ?
-Ah tu te souviens plus ... Paulo et moi te cherchions pour rentrer quand on t'a vu débarquer dans la grande pièce et tu criais "Iris est une salooope haha je le savais bien !" du coup on t'a aspergé d'eau et tu t'es endormi dans la voiture. J'ai appelé ta mère ce matin pour lui dire que tu avais dormi chez moi.
-Ah merci. Mais j'ai fais quoi hier en fait ?
-Je pense que t'as goûté à la Jamaïque. - lui adressa a-t-elle avec un clin d'œil.
Soudain, tout lui revint en tête. Iris, l'herbe, la voix, la chambre et les baisers. Pourtant il ne se souvenait pas de la personne avec qui il avait échangé tout ça mais peu importait, il lui semblait bien qu'elle avait laissé son numéro. Il regarderait cela plus tard.
-Bon alors vous vous êtes bien amusés avec Paulo ?
-Oui bien sûr, c'est dommage que tu te soit séparé de nous mais sinon c'était vraiment sympa ! Mais qu'est ce que tu faisais pendant tout ce temps ? Tu t'es trouvé quelqu'un ?
-Non pas du tout haha je t'avoue qu'après avoir fumé, je ne me souviens plus de rien.
Luc voulait cacher son aventure "mystérieuse" tant qu'il n'aurait pas éclairci tout ça.
-Ohh d'accord ...
-Et toi ?
Esther rougit.
-Non non ... Tu sais ce n'était pas vraiment mon style de mecs.
-Oh, je vois.
Luc savait parfaitement qu'Esther mentait. Il savait pertinemment qu'elle sortait avec Paul et que, l'un et l'autre le lui cachaient.
Esther était assise sur le rebord du lit. Ces cheveux étaient bien coiffés et elle avait retiré son maquillage. Il remarqua aussi qu'elle était passée à la douche et avait revêtu un survêtement pour passer un dimanche tranquillement.-Esther, j'ai rien pour m'habiller.
Elle sourit et se dirigea vers son placard. Elle en sortit un tee-shirt simple et un jogging qui appartenaient à Luc. Elle ouvrit un autre tiroir et y prit un caleçon propre.
-Je les ai piqués chez toi il y a quelques temps en me disant que ça servirait bien un jour où tu viendrai dormir après une soirée, sans habits de rechange.
-T'es une reine.
-Au moins.
Il attrapa ses affaires et partit prendre une douche. Une fois dans la salle de bain, il mit de la musique sur son téléphone en mode replay. La chanson s'intitulait "Riverside" et elle était interprétée par Agnès Obel. Elle faisait partie des chansons favorites de Luc et il aimait bien l'écouter durant sa douche car les paroles collaient bien avec la situation : "sur le côté de la rivière, l'eau coule etc ..".
Il laissa alors l'eau couler sur son corps nu. C'était bon, c'était tiède. Luc adorait les douches car il réfléchissait à toute sorte de choses et, disait-il, c'était le seul endroit où il pouvait rester des heures debout sans que cela ne le gène.
Il laissa l'eau couler sur son torse, puis sur ses cuisses, et enfin ses tibias et ses orteils. La musique tournait en boucle et Luc était serein. Ce moment lui rappela la veille au soir. Comment s'appelait cette fille déjà ? Elle embrassait tellement bien ! Soudain, il se souvint qu'elle lui avait laissé son numéro. Il se hâta de terminer sa toilette, sortit de la douche et jeta un coup d'œil dans sa boîte de réception.Vous avez un nouveau message de : Raphaël.
Tiens, c'est qui lui ? - pensa-t-il.
(En média je vous met la musique dont je parle, c'est une découverte récente alors j'ai voulu l'insérer dans ma petite histoire ! Voilou, bon week-end à tous, il est probable que je publie une dernière fois ce soir, puis plus rien jusqu'à lundi !)
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L'espace d'une seconde.
RandomOn a tous des secondes qui peuvent changer le cours de notre vie et nous marquer à tout jamais. Voici celles de Luc, un adolescent qui découvre un monde dans lequel il n'avait jamais mis les pieds, à la recherche de son vrai "lui".