Eragon entrouvrit ouvrit les yeux. Il était dans une salle, avec un plafond creusé dans de la roche. Le soleil illuminait la pièce. « Je suis au Mont Argnor. »
« ERAGON !!!! » Le cri de Saphira le réveilla pour de bon. « Ca va ? Tu te sens mieux ? Ta hanche... »
« C'est bon Saphira, ça va mieux. C'est fini. Je me sens juste fatigué, c'est tout. »
« J'étais partie chasser. Les elfes m'ont dit qu'ils veilleraient sur toi. J'avais besoin de reprendre des forces, moi aussi. J'arrive tout de suite.»
La discussion mentale attira les consciences des elfes qui arrivèrent en courant. Sänghgarm dans la salle en premier se précipita vers le jeune homme. Il aida Eragon à se mettre debout en lui donnant son épaule. Rflven arriva quelques secondes plus tard. Le Dragonnier le remercia d'un signe de tête. Sänghgarm le retint en le prévenant :
- Doucement, Tueur d'Ombre, vous devez encore vous reposer.
- Merci Sänghgarm, mais je me sens d'attaque, dit Eragon en évitant de montrer sa fatigue. Il regarda chacun dans les yeux tout le monde autour de lui. Les derniers arrivants étaient trois nains et deux Kulls, dont Eobe et Skarghaz. Après un temps qui semblait lui paraître une éternité, il arriva à prononcer :
- Où est Astrith, et Ghelaya ?
Quand Eragon chercha les regards en fixant un à un, les elfes, les Kulls, et les nains. Tout le monde baissait la tête, évitant le regard interrogateur du Dragonnier. Le jeune homme sentit son inquiétude monter et sauta de son lit. Il courut vers la sortie accompagné de Sänghgarm qui le rattrapa et le retint par l'épaule.
- Je veux m'assurer d'être avec vous lorsque vous verrez.
Ces paroles ne rassurèrent pas Eragon qui se remit à courir beaucoup plus vite, suivi de l'elfe à fourrure de loup. Ils grimpèrent les marches trois par trois, sans s'arrêter aux étages dans la falaise pour se reposer. Le dernier étage était le lieu du duel. Eragon et Sänghgarm firent tout le tour de la montagne pour l'atteindre. Le Dragonnier arriva le premier en haut. La scène lui fit monter les larmes aux yeux. L'elfe dut le retenir pour qu'il ne s'écroule pas par terre. A quelques pas d'Eragon, Astrith était agenouillé devant un corps sans vie, celui de Ghelaya. Son épée courte était sur sa droite, la lame était devenue noire brillante et jetait des étincelles rouges. Celle d'Astrith était brisée, le manche séparé de la lame, à côté d'une flaque de sang. Sur la gauche, les pavés étaient écrasés et pour certains, sortis du sol. « Saphira. » Eragon se précipita sur Astrith et essaya de le réconforter, bien qu'il ne savait pas quoi faire. Il s'agenouilla à son côté et enroula son bras autour de l'elfe qui tremblait. Le Dragonnier aperçut un liquide rouge coulant sur le bras gauche de l'elfe. Il se pencha sur la plaie au niveau de l'avant bras et remarqua qu'elle était profonde. Il murmura un sort sans troubler Astrith qui sembla sans rendre compte. Il remercia Eragon d'un regard, malgré les larmes aux yeux. Ce regard troubla profondément le Dragonnier. Un mélange de tristesse et de haine donnait à ces yeux un caractère profond. Il essaya de se souvenir où il avait vu ces yeux. « Ghelaya! » Soudain, Eragon comprit pourquoi l'elfe ressentait une telle douleur. Ils étaient frères ! Astrith, voyant que le jeune homme avait découvert, acquiesça d'un signe de tête. Ne trouvant plus le courage de parler, Eragon envoya ses pensées à l'elfe :
« Pourquoi ? »
« Je ne me sens plus capable de te l'expliquer. Découvres-le par toi-même.»
Eragon fut transporter par l'elfe dans ses propres pensées, juste avant son évanouissement.
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Eragon : le Parjure oublié
Fiksi PenggemarQuatre ans après la chute de Galbatorix, Eragon est chargé d'une nouvelle tâche à accomplir : reconstruire la caste des dragonniers. Lorsque Saphira annonce une heureuse nouvelle à Eragon, ils sont obligés de retourner en Alagaësia. Mais une menace...