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J'entends partout autour de moi, Que quand nous sommes au plus bas, Nous devons toujours continuer de nous battre, Sans arrêt, Pour pouvoir remonter à la surface. Ça parait si facile, dit comme ça. Si facile pour toutes ces personnes qui ne se basent que sur leurs propres expériences de la douleur pour juger celle des autres et comment ils devraient y faire face. Mais parfois, j'aimerais juste que tout le monde comprenne que c'est pas si simple, de sortir de ce géant trou noir. C'est pas si simple, de se lever le matin, d'aborder notre plus grand sourire puis de se dire que tout ira bien et qu'on va s'en sortir. Parce que tout le monde dit autour de moi, qu'il faut toujours persévérer et faire de notre mieux pour oublier les blessures du passé, pour passer au dessus de cette douleur étouffante. Si seulement c'était aussi simple. Si seulement ils pouvaient comprendre, À quel point c'est dur de se lever chaque jour, coincés dans une vie qui ne nous appartient pas, bloqués dans une réalité qui ne nous correspond pas, À quel point c'est dur de vivre dans un corps qui ne nous satisfait pas. Si seulement ils pouvaient comprendre, Que c'est pas si simple de se relever d'une douleur qui nous a tout arraché, et qui nous a tant donné à la fois. Si seulement ils pouvaient comprendre, que c'est pas juste dans notre tête, et qu'on peut pas toujours s'en sortir juste par notre pleine volonté. Parce que c'est si facile de positiver, de penser qu'on peut se sortir de cette noirceur d'un claquement de doigts en espérant tout oublier. Alors que personne ne comprend, l'épuisement éprouvant que subissent nos corps affaiblis par cette peine oppressante, et la déchirure de nos cœurs lorsque nous croisons vos regards ignorants. Ignorants de toute cette douleur, Ignorants de toute cette colère. Ignorants de tout ce qui ne va pas partout autour de nous. Parce que les gens souffrent, mais personne ne parle. Parce que les gens pleurent, mais personne n'écoute. Parce que les gens meurent, mais personne ne s'intéresse. Et tout ça pour quoi? Parce que la douleur du monde passe après les bénéfices qu'il peut leur rapporter.
