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Il arrive que l'on se sente seul, alors que nous sommes entourés de monde. On regarde les gens s'amuser, rire, profiter. Mais on se sent juste délaissé. Il y a cette douleur qui est présente, en permanence. Elle n'est pas physique. Elle est interne. Elle touche tout notre corps, notre cœur, notre cerveau. Elle fait mal. Des gens s'habituent à cette douleur. D'autres non. Mais elle est là, et elle nous détruit à petit feu. On se sent seul, désespéré, épuisé. Certaines personnes comprennent que ça ne va pas, mais n'en font rien. Elles ne veulent peut-être pas admettre que le monde n'est pas un endroit joyeux où tout le monde est heureux, où les gens apprécient la vie, la trouve belle. Elles ne veulent pas admettre que, parfois, la vie peut être vraiment douloureuse. Que certaines personnes sont épuisées de se lever chaque matin, en pensant à la longue journée qui les attendent. Ils pensent aux heures durant lesquelles ils devront faire semblant d'aller bien. Puisque c'est ce que l'on attend de nous pas vrai? De montrer que l'on va bien. Parce que tout le monde s'en fou, que des gens puissent souffrir de l'intérieur. On vit dans un monde où, exposer sa souffrance c'est être faible. On vit dans un monde où, pour préserver le bonheur et la bonne humeur des autres, il faut savoir intérioriser, attendre que la souffrance que l'on ressent nous détruise. C'est dans ce monde que nous vivons. Mais on ne peut rien y changer. Certaines personnes sont juste destinées à souffrir en silence, à pleurer tard la nuit, pour ne pas réveiller les autres, à étouffer leurs sanglots, à cacher leurs yeux embrumés, à peindre leurs lèvres d'un sourire abîmé. Elles sont destinées à ça, Dissimuler leur souffrance pour ne pas provoquer celle des autres.
