Reign Of Blood (TRADUCTION)

Chapitre 21

"Paraître faible quand on est fort, et fort quand on est faible."

- Sun Tzu

L'assaut sur Stohess

" Tu essaies de me faire virer ?" Jean s'écria alors que Katerina atterrissait à côté de lui sur le toit, une cheminée trapue les cachant tous les deux de la vue.

Katerina roula des yeux et lui donna un coup d'épaule, sa cape se détachant et s'emmêlant avec ses lames.

"Peut-être avant", admit-elle en lui adressant un sourire en coin. "Mais je déteste admettre que ta tête de cheval me plaît de plus en plus."

Jean ignora le compliment qu'elle lui adressa et grogna, passant sa main sur ses yeux pour bloquer le soleil, tout en fronçant les sourcils. "Le caporal Livaï va me tuer, pas moi, toi. Je pense qu'il a compris depuis le temps que te punir ne le mène nulle part. Moi, d'un autre côté, je suis délicat."

"Délicat, c'est vrai", ricana Katerina en jetant un coup d'œil par-dessus la cheminée. "Alors, quelle est la situation ?"

"Devlin," il grogna sérieusement, "qu'est-ce que tu fais ici ?"

"Arrête de me regarder comme ça, Katerina. Tu ne viens pas avec nous."

Katerina était allongée sur le lit, les draps bruissant autour d'elle lorsqu'elle libéra ses jambes et se leva.

"Tu n'as pas le droit de me dire ça", répliqua-t-elle en lançant un regard narquois à Livaï alors qu'elle cherchait ses sous-vêtements. "Je suis ici et je veux me rendre utile."

"Tu ne crois pas que tu l'as déjà fait ?" Livaï la taquina alors qu'il terminait le dernier bouton de sa chemise, un sourire complice restant sur son visage.

"Très drôle", murmura-t-elle en ébouriffant légèrement ses cheveux déjà coiffés, les souvenirs de la nuit dernière dansant autour de son esprit faisant frémir son estomac. "Mais je suis sérieuse, Livaï."

"Bien sûr que tu l'es", s'exclama-t-il en tâtonnant avec les sangles de son équipement. "Mais je suis sérieux aussi."

Katerina roula des yeux et s'agenouilla devant lui, l'aidant à fixer les sangles.

"Comment veux-tu que je reste assise ici pendant que ce plan se déroule ?" demanda-t-elle, ses doigts s'attardant sur ses cuisses, un doux sourire sur le visage.

Grâce à l'esprit génial d'Armin, les soldats avaient compris que le Titan Féminin n'était autre qu'Annie Leonhart. Katerina aurait souhaité être plus choquée par cette révélation, mais en vérité, elle avait toujours eu des sentiments suspects envers la blonde grincheuse. Elle détestait qu'on la compare constamment à elle, les gens pensant qu'elles étaient plus semblables que différentes. Mais Katerina pouvait être bien des choses : têtue, tête dure, coléreuse et grossière, mais elle n'était pas une traîtresse. Bien que personne n'ait pu comprendre comment Annie avait la capacité de se transformer comme Eren, ses origines étaient encore inconnues. On soupçonnait qu'elle s'était faufilée dans le chaos de la chute du Mur Maria, ce qui soulevait la question de savoir s'il y en avait d'autres dans la nature.

Le major Erwin et Armin avaient mis au point un plan élaboré pour capturer Annie avec le moins de pertes possibles. Les enfants essaieraient d'attirer Annie sous terre, dans un tunnel, en faisant croire qu'Eren essayait d'échapper à sa prochaine invocation.