Mariam escortée par un garde descendait les interminables escaliers menant aux rez-de-chaussée. Telle une petite fille émerveillée, elle se dirigea vers la cuisine, vaste et royale, la cuisine l'effrayait , elle avait même peur de regarder les couvercles au risque de les briser.
Servante - qu'est-ce ce que vous faites là majesté ? Demanda une domestique le regard baissé
Mariam - j'ai faim et je veux me préparer quelques choses de simple. Disait-elle désinvolte
Choquée par la réponse de l'épouse du cheikh , elle releva le regard sur Mariam qui s'activait déjà à trouver quoi préparer.
Servante - mais c'est interdit majesté ! Votre déjeuné est déjà dans la salle à manger.
Mariam - et si je n'aime pas ce qui est préparé ?
Servante - il vous faudra juste nous le dire, votre belle-mère vous entend déjà.
Mariam - depuis longtemps ?
Servante - assez pour qu'elle prenne des amuses bouches .
Oh non! Se disait Mariam, à la halte et par l'aide des gardes elle retrouva son chemin.
Mariam - je vous prie de m'excuser, j'étais...
Reine- fatiguée ? Oui je sais, assez de bavardage, je suis affamée.
Elle s'asseyait avec un sourire, cette femme au regard tendre lui rappelait sa mère, une tristesse l'envahissait au même moment.
Reine- vous allez bien ? Demanda la reine en voyant son visage déformé par la tristesse
Mariam - bien sûr, ne vous inquiétez pas. Souriait elle faussement
Reine - je dois partir chère belle-fille pour quelques temps. Annonça la reine le regard fixé sur son assiette
Mariam - pourquoi ? Jusqu'à quant ? S'affolait subitement Mariam
Reine- du calme, je ne pars que pour trois mois, croyez vous que je raterais votre sortie au peuple.
Mariam ne voulait pas qu'elle parte et elle était sûre qu'à son retour, la vraie Mila serait revenu et elle, elle serait avec sa famille en Guinée.
Pendant tout le déjeuner, Mariam c'était contentée de hocher la tête et de lancer quelques regards amusés à la femme devant elle. Lorsqu'elles finissaient Mariam la serra dans ses bras très fort, elle aurait aimé lui dire au revoir mais c'était impossible, alors ce câlin exprimait ses sentiments.
Elle l'accompagna jusqu'à sa voiture.
Mariam - à bientôt reine.
Ils s'en allèrent, elle retourna à l'intérieur avec une moue de curiosité, mariam voulait faire sa petite visite mais au risque de se perdre et mourir seule elle y renonça jusqu'à ce qu'elle passe devant une porte entre ouverte qui semblait contenir une bibliothèque.
Mariam - c'est une bibliothèque ? Demanda t'elle au garde qui l'accompagnait
Garde- oui majesté !
Mariam - je peux entrer ?
Garde - oui majesté !
Elle leva les yeux au ciel et y entra. Elle resta subjuguée par tant de livres, la bibliothèque était plus vaste que sa chambre qu'elle qualifiait déjà de petit village. Des étagères de livres, il y'avait un peu de tout ce qu'elle pouvait imaginer, il y'avait de la littérature africaine, arabe, française. Des livres de droit, de politique.
Elle choisissait un par hasard et alla s'asseoir sur une diva qui faisait face au jardin. Elle était émerveillée par ce magnifique moment mais en repensant de pourquoi elle y était. Son sourire disparu, laissant que de la tristesse au fond de ses yeux. Elle se mit à lire jusqu'à s'en dormir.
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Le cheikh marcha nonchalamment jusqu'à sa pièce favorite, le lieu qui arrivait à apaiser ses douleurs les plus enfui, il prenait un livre au hasard dans la catégorie de livre en braille. Il marcha jusqu'à sa diva mais lorsqu'il voulut s'asseoir, il toucha un corps , énervé que quelqu'un puisse s'asseoir à sa place il toucha le bras du corps pour le réveiller mais la douceur de la peau l'arrêta. Et si ? Et si c'était Mila sa femme ? Se demanda t'il en promenant sa main sur le corps de la jeune fille.
Zahir- non zahir ! S'intimida t'il en touchant le cou
Zahir - levez-vous ! Ordonna t'il en ce tenant bien droit comme un piquet
La respiration de l'inconnue lui indiquait clairement qu'elle dormait, il déglutit lorsque son cœur essaya de lui dire que c'était peut-être la princesse ou plutôt la reine Mila, ne connaissait elle pas les lois ? Pourquoi il a fallu qu'elle entre dans la pièce qu'il aimait le plus et qu'elle y dort ? Se demanda t'il. Il voulu la toucher pour qu'elle se lève mais sa paume atterrit sur la joue de l'inconnue, elle était douce. Il était à présent certain que c'était la jeune Mila à cause du parfum qui émanait d'elle, une odeur agréable et dominante de vanille, de miel, de chocolat et de cannelle. Une odeur puissante, forte, légère.
C'était la même lorsqu'il était entré dans la chambre la nuit dernière et qu'il avait renoncé à se dévoiler à cette femme. Il tourna les talons avec son livre à la main, la main sur le poignet de la porte il entendit un étirement, elle s'était réveillée.
Mariam - attendez ! S'empressa de dire mariam
Elle ne voyait qu'un corps scrupuleusement bâti, cette partie de la pièce l'empêchait de voir qui était ce mais une chose était sûre, cet homme le dos tourné à elle avait un corps musclé, il semblait respirer le respect.
Mariam - qui... qui êtes-vous ? Demanda t'elle toujours sur la diva
Zahir - le cheikh Zahir Al Aman
Sa voix était dure comme la sécheresse du désert. Le son était rauque, tranchant, autoritaire. Il s'insinua en elle comme une flèche à la poitrine.
Le cœur de mariam fit un bond dans sa poitrine, déstabilisée par la découverte de l'identité de cette personne en face d'elle, sa gorge devenait sèche immédiatement.
Mariam - votre altesse pardonnez mon impolitesse, je... j'ignorais que...
mariam bégaya en se relevant, elle ne pouvait toujours pas voir son visage mais sa carrure imposait le respect.
Zahir- restez si vous le voulez !
Zahir sorta rapidement pour ne pas donner à cette croqueuse de diamant plus de temps.
Mais la voix douce et craintive de la jeune fille faisait écho dans sa tête, son anglais tremblant faisait croire qu'elle était une étrangère.
Pourquoi sa voix n'était pas comme celle des autres femmes qu'il avait connu? Provocatrice et aguicheuse ? Cette femme avait plus peur lorsqu'elle avait su qui il était que de l'enthousiasme. Pourquoi ?
Serait-il possible qu'elle soit plus manipulatrice que toutes les autres ?
Il marcha gracieusement jusqu'à son bureau espérant y rester toute la journée.
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Une Guinéenne Dans Le Désert
RomanceElle vivait une vie tranquille jusqu'au jour où on lui proposa un voyage dans le désert... Et sa vie devenait aussi mélangée qu'une toile d'araignée.