Une Guinéenne Dans Le Désert

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Zola- assalamou aleykum princesse !

Mariam bailla devant le regard assassin de zola qui depuis des heures essayait de la réveiller.

Mariam - wa aleykum Salam Zola pourquoi tant de formalité...

Zola- nous ne sommes pas seules. Murmura Zola en l'aidant à porter ses babouches.

Zola- je vais demander à vos laveuses d'entrer, si vous le permettez majesté, prévena zola en se courbant légèrement.

Mariam exaspérée du comportement de zola roula des yeux.

Mariam - sa majesté ! Imita Mariam d'une voix enfantine

Elle attrapa une pomme et un voile avant de sortir de la chambre par une autre porte, aussi rapide qu'il l'était, elle avait aperçu un jardin à son arrivée et pour mieux réfléchir, elle décida de s'y rendre. Un magnifique jardin que ces yeux n'avaient jamais vu était là devant elle, elle marcha lentement et respirant ce doux parfum de fleur, elle regrettait d'avoir laissé son appareil photo chez les mashar. Dans sa promenade passionnante plusieurs gardes baissèrent les yeux en la voyant.

Zola- mais qu'est-ce que tu fais ici ? Tout le monde te cherche, et c'est quoi ce dénuement ? Murmura zola lorsqu'elle rattrapa Mariam.

Zola l'avait cherché dans presque toutes les pièces du magnifique palais mais la supposée reine était introuvable, heureusement qu'elle l'aperçu à temps dans le jardin mais le faites qu'elle sorte de sa chambre seulement qu'avec sa robe de chambre et un voile faisait réaliser à zola qu'elle avait du travail à faire sinon leurs têtes seraient le repas de quelques heureux corbeaux au petit matin.

Mariam - mais quoi ? Demanda Mariam perplexe

Zola- la femme du cheikh de cette contrée doit être pudique, si la population apprenait que presque tout le monde t'avait vu habillée dans une tenu que seul ton mari a le droit de voir, il serait traité de faible.

Mariam - toutes ses règles me tuent Zola, j'étouffe alors que nous venons juste de commencer, mon cœur bat cent à l'heure, j'ai peur.

Plus moyen de se retenir, Mariam vida ses larmes sur les épaules de zola qui pour une fois compatis sincèrement.

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Kerim - pourquoi tu n'es pas allé la rejoindre ?

Zahir - je n'avais pas envie

Kerim - c'est ta femme à présent zahir et à ce que je sache tu es musulman, tu n'oserais pas lui priver de ses droits.

Zahir- c'est l'œuvre de mère et toi kerim, assumez ! Je vous avais répondu clairement que je n'étais pas d'accord pour cette union .

Kerim - zahir...

Zahir - Ça suffit ! D'une voix grinçante et menaçante le cheikh exprima son mécontentement face à cette discussion .

On frappa à la porte et kerim s'empressa d'ouvrir

Kerim - oui !

Le cheikh zahir dans l'obscurité totale où il s'y cachait essayait de comprendre pourquoi un garde voulait parler à son cousin mais il y renonça quelques minutes après, il savait que kerim allait tout lui raconter.

Kerim - une petite mauvaise nouvelle, commença kerim en refermant la porte en bois, ta magnifique épouse s'est baladée dans tout le palais avec pour seul habit une robe de chambre qui moule son corps parfaitement et un voile qui ne cache que son visage, heureux que sa dame de compagnie lui est rappelée les règles à temps.

Zahir - ok !

Kerim - zahir mais...

Zahir - elles sont toutes pareilles, elles aiment s'exhiber, elles sont des croqueuses de diamants et aussi chercheuses d'un homme qui les fassent crier.

Kerim - zahir c'est ta femme, pour le meilleur et le pire et même si elle est exactement ce que tu cites là, essaye de la rappeler à l'ordre sinon le respect de ton royaume s'envolera comme de la poussière.

Kerim sorti après avoir attendu une réponse en vain, cela signifiait pour zahir que la discussion était terminée, il se leva dans sa posture majestueuse, les mains dans les poches, il était certes aveugle mais cette pièce et presque toutes les autres de ce palais lui était inscrit au cerveau, c'est pour cela en aucun cas une personne ne devait déplacer un meuble.

Il caressa sa barbe et soupira, son cousin avait  certes raison, le royaume avait demandé une reine à ses côtés, il l'avait fait mais bientôt, il demanderont un hérité, qu'allait il bien faire ?

Heiden son ex fiancée lui avait enlevé le goût aux femmes, toutes le répugnait, et après ce que la nouvelle femme dans sa vie avait fait ce matin, il était persuadé qu'elles étaient toutes pareilles.

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Mariam - je peux me laver toute seule

Servante - c'est de notre devoir de vous lavez sa majesté

Mariam - si vous vous approchez de moi, je vous jure que je crie

Zola se frappa le front d'agacement, Mariam était si infantile que ça ?

Zola- c'est bon je m'occupe de ma princesse !

Les servantes sourirent à zola pas du tout satisfaites mais elles acceptèrent.

Mariam - je ne supporte plus, parfois je suis princesse et d'autre reine et femme du cheikh, je crois que je fais une crise de panique.

Zola lui asséna une gifle qui fait perdre la voix à Mariam.

Zola- c'est bon tu ne fais plus de crise ? Demanda sèchement Zola, oui tu as d'énormes responsabilités, oui tu es à bout mais n'exagère pas Mariam, crois-tu que pour moi aussi c'est facile ? Ma grand-mère et mon fils de trois ans est entre les mains de ses hommes qui nous ont amené ici, un minuscule faux pas et mon fils est mort, tu vois tu n'es pas la seule qui te sacrifie ? Répond Mariam ! Je veux que tu te reprennes, que tu te conduise comme une vraie princesse, on a que trois mois à passer ici et puis c'est fini, rien de compliqué non ? Si tu nous fais démasquer, avant qu'ils ne touchent à mon bébé je t'aurais déjà crevé les yeux, on parle toujours la même langue non ?

Mariam secoue la tête comme un enfant puni, savoir qu'à cause d'elle Zola aussi était mêlée dans tout cela lui déchirait le cœur, elle regarda zola partir énervée en lui disant de se préparer rapidement.

Après un bain calme et apaisant , Mariam retrouva une robe bleu ciel sur le lit et un voile blanc assorti, lorsque attrapa la robe quelques souvenirs lui revinrent à l'esprit, qu'un jour elle porterait de magnifique robe comme celle qu'elle voyait dans les pages Facebook des filles hijabistes mais qui aurait cru qu'elle allait porter ses robes mais dans une situation aussi compliqué que celle où elle se trouvait ?