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Elle se leva pour arpenter la chambre d'un pas anxieux, puis elle entendit un bruit à l'extérieur retentir derrière la porte de sa chambre . Mariam se précipita vers celle-ci et l'ouvrit.

Il était tard, il était plus de quatre heures du matin. Pourtant elle vit entre l'entrebâillement de la porte une haute silhouette émerger du couloir inverse de sa chambre. Il s'agissait de Zahir, vêtu d'une djellaba immaculée épousant chaque centimètre de sa carrure.

Mariam - votre majesté ?

Zahir s'immobilisa

Le couloir était faiblement éclairé par des braseros enflammés. Pourtant lorsqu'il se retourna Mariam rencontra son regard et succomba à une chaleur inexplicable .

Zahir - je vous ai réveillé ? Demanda-t-il en comblant l'espace qui les séparait.

Mariam - non je n'arrive pas à dormir et vous ? Qu'est ce que vous faites de ce côté du palais ?

Zahir s'était rapproché plus près d'elle puis s'était arrêté, il prit son menton entre ses doigts depuis qu'ils se sont séparés lorsqu'elle avait fuit , Zahir ressentait un farouche désir d'avoir cette femme qui hantait ses pensées depuis son arrivée.

Zahir - je ne pouvais pas dormir sans avoir fait ça.

Le menton de la femme toujours entre ses doigts, il l'approchait à lui avant de déposer ses lèvres sur les siennes.

Il n'alla pas plus loin, il voulait vérifier et maintenant il avait compris. Cette femme l'excitait même s'il ne la voyait pas.

Il se reculait doucement, caressa la joue en feu de la femme en face de lui qui demeurait interdite.

Zahir - bonne nuit mahbubi !

Puis s'en alla Zahir à pas sûr.

Mariam ne savait plus quoi faire, son premier baiser s'était fait avec un roi qui ne l'appartiendra jamais.

Elle referma la porte rapidement et plongeait dans le lit. Recroquevillée contre elle même, elle souriait comme une adolescente, elle avait peur de la tournure des choses mais c'était inévitable, son cœur battait pour le cheikh et même si c'était un amour impossible, elle garderait le goût de ses lèvres sur les siennes.

🌹

Kerim - tu n'as pas dormi ?

Dans le bureau de Zahir, il était adossé majestueusement derrière son bureau en repensant à ce qu'il avait osé faire.

Zahir - je n'avais pas sommeil. Il se redressa avec des courbatures, il se servit une tasse de thé envoyé ce matin. Qu'est ce qu'il y'a de si urgent que tu ne puisses pas attendre ?

Kerim se servit une tasse et s'asseyait aussi, c'était compliqué pour lui de le dire mais il le fallait.

Kerim - nous avons un grave problème

Zahir - qu'est-ce qu'il se passe ?

Kerim - Fateh

Zahir lâcha sa tasse qui s'écrasait près de ses pieds, ce prénom lui serait la gorge.

Zahir - il a fait quoi?

La voix de Zahir tremblant et éclatait, qu'est-ce qu'il détestait fateh.

Kerim - il récupère peu à peu nos terres, lorsque j'ai informé le comité, ils ont justifié son acte en disant que c'était pour lui logique d'aider ses personnes de cette tribu vu qu'il n'avait plus de roi.

Zahir - mais je suis le roi. Grogna Zahir de colère

Kerim - selon lui ça fait cinq ans que personne ne t'a vu, comment être sûr que tu es vivant, selon lui je fais semblant en disant que tu es vivant pour ne pas qu'on attaque nos terres.

Une Guinéenne Dans Le DésertOù les histoires vivent. Découvrez maintenant