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Assis dans la pénombre, Zahir se demandait si réellement cette princesse avait fait le ménage.

C'était insensé cela, même sa mère qui était une femme simple et modeste ne l'avait jamais fait. Kerim entra avec des dossiers en mains.

Kerim - je souhaite tellement que ces trois mois passent rapidement et que tu commences à sortir de ce trou, je suis à bout de passer d'entretien en entretien je n'ai plus de vie là .

Zahir - crois-tu que je pourrais sortir à nouveau ?

Kerim déposa la pile de document sur le bureau et rejoignit zahir admirant le jardin par la fenêtre.

Kerim - oui bien sûr, votre sortie officielle se fera dans trois mois et après cela tu ne te cacheras plus.

Zahir - si elle reste jusqu'à ses trois mois bien sûr.

Kerim détacha son regard sur le magnifique jardin et le regardait désespéré.

Kerim - ne me dit pas que tu comptes traumatiser la pauvre !

Zahir - si elle est faible, oui !

Kerim - lorsqu'on parle du loup...

Zahir - pas encore...

Kerim - calme toi, se précipita à toucher l'épaule du cheikh lorsqu'il se retourna pensa qu'elle était là de nouveau.  Elle est dans le jardin .

Zahir - à une heure aussi tardive ?

Kerim - oui !

Zahir s'asseyait en gardant son regard de ce côté, il aurait aimé voir ce qu'elle faisait, il aurait aimé regarder ces faits et gestes et juger par lui même si elle méritait d'être sa compagne. Mais, tout ce qu'il pouvait c'était de demander à la personne à qui il fait le plus confiance.

Zahir - que fait-elle ?

Kerim - Elle est assise et tient une fleur

Zahir - tu la vois assez ?

Kerim - oui ! pourquoi ?

Zahir - je veux que tu me la décrives.

Kerim - la lumière ne l'éclaire pas assez mais ... kerim attrapa des jumelles posées sur l'un des tiroirs et s'approcha pour bien observer Mariam. Elle porte une robe verte, elle a des cheveux crépus comme une africaine...

Zahir - non ! Je ne veux pas savoir ce qu'elle porte ou si elle est plus foncée ou non, je veux que tu repères ses gestes.

Kerim - je vois ce que tu veux. Elle a l'air triste, c'est comme si elle était dans une bulle qui ne lui faisait que souffrir. Là elle essuie une larme, oh zahir elle est entrain de sangloter. Zahir tu ...

Kerim regarda où se trouvait zahir il y'a une seconde et ne trouva personne, il avait le don d'être discret dans ses faits et gestes.

Kerim - ok ! Je crois que je vais aller dormir.

Kerim déposa les jumelles et s'en alla épuisé de cette journée .

                       🌹

Zahir - il se fait tard !

Mariam sursauta lorsque la voix du cheikh lui parvenu de derrière, elle essuya ses larmes et se racla la gorge.

Mariam - oui ! C'est aussi apaisant

Zahir - vous devriez rentrer.

Mariam - j'aimerais rester si ça ne vous dérange pas sa majesté.

Mariam n'osa toujours pas se retourner et le regarder, elle avait plus peur de lui que de son secret. Il la tuerait s'il arrivait qu'il l'apprenne .

Croyant qu'il était parti , elle se permettait de dévier le regard vers la direction où provenait sa voix. A sa plus grande surprise , le cheikh avait pris place à ses côtés et regardait un point imaginaire.

Mariam - majesté ! Sursauta Mariam

Zahir - vous avez raison, c'est apaisant !

Mariam dévia son regard sur le cheikh qui n'était qu'à quelques centimètres d'elle, il était d'une beauté intensément virile. Sa posture si élégante , son parfum qui remplissait les poumons de Mariam , tout faisait de lui le prince charmant dans les contes pour enfants.

Sans s'empêcher, Mariam rigola, elle rigola parce que sa vie est égoïste. Elle aurait chéri cet homme qu'il soit aveugle ou non, prince ou pas tellement qu'elle avait rêvé d'avoir un homme aussi beau.

Zahir - je vous fais rire ?

Mariam - oh non non... désolée majesté.

Zahir - pouvez-vous être mes yeux ?

Sa question étonna le cheikh en premier, qu'est ce qui l'avait poussé à demander ça ? Zahir serra le poing, le regard rivé vers l'horizon. Le parfum de la jeune femme était toujours intense, il avait énormément du mal à réfléchir, sa voix douce essayait de s'infiltrer dans son âme pour s'y créer une petite place, son rire était doux et ne l'irritait pas comme la voix de plusieurs femmes qui ont essayé d'être des compagnes pour lui.

Mariam - oui ! Ça sera un honneur.

Elle avait répondu après plusieurs minutes, elle voulait le faire.

Zahir - non abandonné ! Rentré pour ne pas tomber malade.

Il se leva, les mains dans les poches et sans allait sans que Mariam puisse l'arrêter .

Pourquoi l'arrêter si même elle, elle était surprise du départ hâtive du cheikh ?

Elle s'asseyait des heures à penser et à élaborer des plans d'évasion, mais tout échoue parce qu'elle n'avait pas assez d'argent pour déménager avec sa petite famille et aller ailleurs. Maintenant c'était plus que crucial que la véritable Mila revienne parce que elle n'était pas sûre de pouvoir trop résister à la beauté exagérée de son mari par intérim.

Une Guinéenne Dans Le DésertOù les histoires vivent. Découvrez maintenant