Chapitre 3

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Clarke

- Allez, bouge ! On va être en retard si tu continues ! tout va bien se passer, ils vont tous t'adorer, j'en suis certaine. Tu te souviens de ce dicton ? Avant l'heure, c'est pas l'heure, après l'heure c'est plus l'heure ! Alors Griffin accélère le pas ! hop ! hop ! crie Octavia.

Nous sommes devant le portail du lycée. Octavia ouvre la marche devant moi et pénètre dans la cour. Moi je suis toujours derrière à traîner le pas près de l'arrêt de bus. Ma mère est infirmière à domicile. Elle commence très tôt le matin et passe la plupart de son temps sur la route. Elle n'a donc pas le temps de me déposer au lycée et encore moins de venir me rechercher le soir. Voilà pourquoi, je suis obligée de faire le trajet en bus. Je suis plus habituée au métro, mais le bus c'est pareil, alors pas de quoi être dépaysé.

Je respire à fond et rattrape ma voisine qui piétine d'impatience.

- J'ai failli attendre ! Allez bouges ton boule, tout le monde nous regarde !

Plusieurs groupes d'élèves nous suivez du regard. A croire qu'ils n'ont jamais vu de nouveau élèves dans cette ville.

- Mes potes n'attendent que ça de te rencontrer. Tu vas voir, tu vas vite prendre tes marques ici, dit-elle.

Octavia court pratiquement jusqu'à l'entrée principal du bahut. Une fois à l'intérieur, le bourdonnement des bavardages incessant nous emplies les oreilles. Les couloirs grouillent d'élèves surexcités, parlant et rigolant fort. Un lycée reste un lycée. Ici ou ailleurs rien ne change. Mis à part qu'ici, je n'ai pas d'amis.

- Suis-moi.

Octavia me tire par le bras et m'emmène vers un petit groupe de jeunes regroupés autour d'un distributeur de café. Elle salue tout le monde d'un grand geste de la main. Puis elle me lâche, et se jette au cou d'un grand métisse sûrement accro à la gonflette, qu'elle embrasse avec fougue.

- Les amis, je vous présente Clarke, ma nouvelle voisine, me présente-t-elle.

- Salut, répond son copain.

- Clarke, voici Lincoln, mon petit ami. Attention, chasse gardé.

Tout le monde se met à rire.

- Et après, tu as Finn, Raven et Lexa.

De la façon dont finn, un beau brun et Raven une belle brune athlétique se tiennent par la main, je pense qu'ils sortent ensemble. Les deux affichent un sourire sincère. Finn me serre la main et Raven me tape la bise. L'autre fille, Lexa, reste appuyée contre le mur, me saluant juste d'un petit hochement de tête. Elle me fixe du regard et je commence à me sentir légèrement mal à l'aise. Cette une fille plutôt jolie : de taille moyenne, brune, les yeux verts, les cheveux longs et raide. Je ne peux m'empêcher de noter qu'un bouton de trop est ouvert sur son chemisier et qu'il laisse entrevoir la dentelle de son soutien-gorge. Elle est adossée avec les mains dans les poches. Je lui tends la main, mais elle n'a aucune réaction. Un gars blond propre sur lui, avec un col roulé rouge débarque comme si de rien n'était et la voilà qui se réveil et se barre avec lui. Vraiment bizarre.

- Bon, apparemment ma tête ne lui convient pas, je m'exprime gênée.

- Ne te prend pas la tête avec ça. Lexa peut paraître un peu froide, mais avec le temps tu finiras par t'y faire, indique Raven.

Finn et Lincoln haussèrent les épaules en même temps.

- Bon, j'avoue que t'y faire est un bien grand mot, disons que tu n'y feras plus attention... explique-t-elle.

- Si tu arrêtais de parler et qu'on allait s'occuper de mes exercices avant que le cours ne commence, la coupe finn. Clarke, encore bienvenue. On se retrouve sûrement à midi à la cafeteria.

Il prend la main de Raven et s'évaporent dans les couloirs.

- Moi aussi je vous laisse, s'éclipse aussi lincoln.

J'interroge Octavia du regard et elle se met à glousser.

- Décidemment, je l'ai fait tous fuir...

- T'inquiète ! Ils sont juste un peu timide. Quand ils auront appris à te connaître, ils vont se dérider.

Maintenant, je suis beaucoup moins sereine.

- J'ai l'impression de m'incruster !

- Pas du tout, tu es la bienvenue. Stresse pas pour rien. On a l'habitude d'être qu'entre nous, tout simplement. Un peu de sang neuf, ne nous fera que du bien !

- Peut-être avec certain, mais il y en a une qui n'a pas l'air très disposée à ma nouvelle venue. Jamais personne ne m'a snobé avec autant d'aplomb.

- Je ne pense pas que tu parles de Raven ?

- Non, Lexa c'est ça ? J'ai eu la désagréable sensation de la faire chier.

- Fais comme-ci elle n'est pas là. Lexa est assez spéciale dans son genre. Je t'assure, ne passe pas ton temps à te prendre la tête avec elle. Elle ne sait juste pas comment faire avec les gens.

- Comment ça ?

- En d'autre terme, elle est compliquée.

Je fronce les sourcils.

- Compliquée à quel point, j'ai besoin de...

- Ecoute Clarke, ne cherche pas à en savoir plus, tu as pleins d'autres personnes autour de toi, ne fais pas une fixette sur elle.

- Lexa n'en vaut pas la peine ?

- Non, je n'ai jamais rien dit de tel.

- Donc c'est quoi, tu ne l'aimes pas?

- Bien au contraire, je l'adore, comme beaucoup de monde. Mais elle a... s'arrête-t-elle.

- Elle a... ?

- N'essaie pas de creuser. Lexa est une fille à part. Elle doit faire face à ses propres démons, et tu ne veux pas te retrouver au milieu de tout ça. Petit conseil d'amie : garde une distance de sécurité !

- Quels genres de démons, tu parles ?

La sonnerie retentit.

- Il faut que je me dépêche, j'ai français avec madame Marcella et elle déteste qu'on soit en retards ! Toi aussi, bouge-toi ! Je crois que tu as cours d'histoire avec monsieur Laurent et c'est un vieux grincheux. Rendez-vous à midi !

Octavia détourne les talons et suit le mouvement des autres élèves pour rejoindre leur classe. Je reste plantée sur place, la tête pleine de questions. Je ne sais pas pourquoi, je me prends la tête comme ça. Cette fille je ne la connais même pas et qui loin de vouloir faire connaissance. Je ne suis pas du genre à forcer les choses. Je devrais écouter Octavia.

Je mets tout dans un côté de ma tête et me dépêche de regarder mon emploi du temps. Je ne me rappel plus le numéro de ma salle et les couloirs sont pratiquement vide. Le numéro en tête, je cours à destination.

L'heure d'histoire passe vite car malheureusement le prof n'a qu'une seule idée voir ou en est dans le programme la petite nouvelle. Je n'ai pas d'autre choix que de subir et de faire omission des regards inquisiteurs de mes autres camarades. Ce n'est qu'un mauvais moment à passer. Dans quelques jours ils seront tous passés à autre chose. Enfin, je l'espère vraiment.

âmes égalesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant