âmes égales

Chapitre 49

Lexa

   Je ne m'attendais pas à ça. J'en reste sans voix. Ce journal intime est une piqûre de rappel. Il prouve encore une fois, le malaise qui existe entre Clarke et moi. Elle me fait comprendre que là où les paroles me manquent, l'écriture peut m'y aider. Que noircir des pages blanches peut m'aider à m'apaiser. Chaque fois que j'ai essayé de me concentrer sur le peu de bon dans ma vie, le passé finit toujours par me rappeler à l'ordre. Je n'ai pas besoin de verbaliser mon mal, il se rappel à moi de tout autre manière.

   Clarke me suit dans la chambre, puis s'assoit sur le bord du lit lorsque je ferme la porte. Ses cheveux sont un peu en bataille, mais j'aime beaucoup ça lui donne un côté sauvage. Je me glisse à ses côtés et enlace sa main.

- Je suis désolée pour mon cadeau. Ça partait d'une bonne intention. Je séchais complètement pour Noël et quand je suis allée faire les boutiques avec Elsa, je l'ai vu en vitrine et j'ai tout de suite pensée à toi. Alors, je pensais que ça te ferait plaisir, vraiment. Mais apparemment c'était indélicat de ma part.

   Elle porte nos mains enlacées à ces lèvres pour y déposer un baiser.

- Tu n'as pas à t'excuser. Ça me touche plus qu'il n'y paraît. C'est vrai que quand j'ai ouvert le paquet, j'ai eu un moment d'absence, mais c'est plus à cause de la symbolique qu'autre chose.

- Tu sais que tu peux tout me dire ? Dit-elle.

   Je la vois venir. Elle me tend la perche. J'ai envie de tout lui dire, mais je me dis finalement qu'il ne reste plus que quelques jours avant la fin des vacances. Je ne vais pas tout gâcher maintenant. C'est Noël. Ce n'est pas le bon jour pour parler de mes problèmes. C'est un jour joyeux. Je ne veux pas lui enlever ça. C'est une journée consacrée à la famille, à ceux qu'on aime et rien d'autre ne devrait ruiner ce moment.

   Mon cadeau est caché sous l'oreiller. Je glisse ma main dessous pour l'en retirer et dépose le petit écrin sur ses genoux.

   Clarke est tout hébétée.

- Ouvre le.

   Elle s'exécute automatiquement. Elle ouvre délicatement la boîte. L'attente est interminable. Quand elle découvre son cadeau, je suis certaine d'avoir bien choisie. Elle semble bouleversée. Ce n'est pas grand-chose, juste un pendentif avec deux colombes.

- Les colombes représentent les âmes sœurs et l'amour éternel. Et si à des moments, je te fais douter, ce pendentif te rappellera à quel point je t'aime, dis-je.

   Elle se jette sur moi pour m'embrasser et nous fais basculer en arrière sur le lit. Elle parsème mon visage de baiser, pour lentement se diriger jusqu'à mon oreille pour me susurrer ces quelques mots que je n'oublierai jamais :

- Je ne douterai jamais, c'est impossible. Il n'y a personne d'autre que je veux à part toi. Je ne pourrais pas vivre sans toi.

   J'en reste sans voix. Ses mots me chamboulent jusqu'au plus profond de mon être. Ses mots traduisent exactement ce que je ressens.

   Nous continuons de nous embrasser et nous rouler sur le lit. Mes mains se baladent et je lui chatouille les côtes. Clarke éclate de rire. C'est un rire mélodieux, le plus beau qui soit.

- Ne me quitte jamais, me supplie-t-elle.

   Je me demande où elle va chercher des absurdités pareilles. Pourquoi je voudrais la quitter, alors que la vie n'a aucun sens sans elle. Elle est la personne la plus importante pour moi. Elle est ma bouée de sauvetage. Je ne suis pas prête à la laisser partir.

- Ça n'arrivera jamais, Clarke.

   Ses yeux me sondent. Je fonds littéralement et m'apprête à lui dévorer la bouche. Contre toute attente, elle me repousse.